
Quatrième de couverture :
Allemagne, octobre 1945. Les puissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale s’apprêtent à juger les crimes commis par les nazis. Durant un an défileront devant une cour internationale des responsables de l’Allemagne hitlérienne, sous les yeux attentifs de la presse du monde entier. S’appuyant sur de nombreux documents et témoignages consignés au moment du procès, Annette Wieviorka présente une vision d’ensemble de cet événement majeur du XXe siècle, depuis sa genèse – problématique – jusqu’aux répercussions considérables qu’il eut sur le conception d’une justice internationale.
Annette Wieviorka, historienne, directrice de recherche émérite au CNRS, fut membre de la Mission d’étude sur la spoliation des biens des juifs de France. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages, notamment Déportation et génocide : entre la mémoire et l’oublie (Hachette, 1992) et Auschwitz, soixante ans après (Robert Laffont, 2006). Elle a codirigé aux éditions Liana Levi les ouvrages Les juifs de France et Mille ans de cultures ashkénazes.
« Un ouvrage incontournable pour comprendre et expliquer. » Actualité Juive
– Il y a pléthore de livre sur le procès de Nuremberg mais j’ai choisi celui de Annette Wieviorka car, lisant beaucoup d’ouvrages sur la Shoah, j’ai vu son nom et son travail plusieurs fois cité.
Wieviorka a écrit ici un petit livre, qui se lit rapidement, elle « vulgarise » et mets sur la table les documents les plus concrets et les plus importants dont ce sont servis les juges (français, américains, russes et anglais) pour juger les personnalités du troisième Reich les plus importants. Hitler et Himmler et Goebbels s’étant suicider, il ne restent qu’à juger Goring, Hess, Ribbentrop, , Donitz, Kaltenbrunner, Speer, Jodl, Rosenberg et Bormann (par contumace).
Il semble facile aujourd’hui de juger des criminels de guerres mais à la capitulation de l’Allemagne Nazi, le terme « génocide » n’est même pas dans le dictionnaire. Il faut aux juges préparer des chefs d’accusations nouveaux, qui devront marquer, pour l’Histoire, les procès contre les criminels de guerre.
Wieviorka signale les dissensions entre les juges, surtout avec les russes, car ils sont compromis à cause du pacte Germano-sovietique signé en 1939 entre les deux puissance pour l’agression et le partage de la Pologne. Les russes sont aussi partisans du « Tous pendus », alors que les juges des autres puissance s’appuie sur un jugement plus partial.
Nous avons aussi le droit à des réactions et des résumés d’entretiens psychologiques des accusés. Le comportement de Goring durant cette année de procès changera. Tout d’abord imbus de lui même et la tête haute, son attitude change quand des films enregistrés après la libération des camps par les Alliés est diffusé en plein procès. Arrivé à la fin, c’est un Goring pensif, amaigris et silencieux qui écoutera sa sentence, mort par pendaison, sans sourciller. Il se suicidera avec une capsule de cyanure dans sa cellule. Personne ne sait comment il s’est procuré cette capsule encore aujourd’hui.
Je laisse au futur lecteur de découvrir comment les autres accusés se sont comportés durant le procès et découvrir comment les juges ont fait de ce procès historique une base pour les prochains criminels de guerre.
Bien sur, je conseil vivement la lecture de ce livre très important pour comprendre le poids de ces jugements et la place qu’ils portent dans l’Histoire, encore aujourd’hui. –
Jaskiers