
Quatrième de couverture :
C’est un vendredi 13, en 1972, que le Fairchild F-227 qui transportait une équipe de rugbymen uruguayens s’est écrasé dans les Andes.
Cet accident allait donner naissance à une légende.
Soixante-douze jours durant, les survivants de ce crash vécurent sur un glacier à 3 500 mètres d’altitude, au milieu des cadavres et des débris de la carlingue.
Seuls au monde, ils luttèrent contre le froid et le désespoir – n’ayant bientôt d’autre choix que de manger la chair de leurs compagnons morts.
De cet episode – dont le journaliste Piers Paul Read tira un ouvrage qui émut le monde entier -, il nous manquait, à ce jour, le récit d’un survivant.
Et c’est ce récit que Nando Parrado, après s’y être refusé pendant plus de trente ans, vient d’écrire.
Une extraordinaire leçon de courage.
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Je me rappel, j’étais très jeune quand j’avais entendu parler de cette histoire. Je l’avais entendu à la télévision. Et comme tout enfant ayant des questions, j’avais demandé à ma mère de m’en dire plus. C’était la première fois que j’entendais parler de cannibalisme. J’étais choqué d’apprendre que des gens pouvaient se manger entre eux.
Des décennies plus tard, peut-être deux, j’ai acheté se livre. La boucle allait se boucler… d’une manière brutale.
Ils étaient jeunes, très jeunes. Fier d’être rugbymans. La vie devant eux, Nando avait sa mère et sa sœur dans cet avion. La plupart d’entre-eux n’avaient jamais vu la neige, ne l’avaient jamais touchées. Ils étaient uruguayen, un pays plutôt plat, gorgé de soleil. Rien ne les avaient préparé à affronter cette terrible expérience.
La lecture est incroyable, incroyablement prenante, incroyablement triste, incroyablement épuisante. Je ne m’attendais pas à tant d’horreurs, de luttes, d’espoirs, de malheurs, de déterminations, de foi, d’amours.
Arrivé au milieu du livre, une petite section photographie nous ai présenté. Prise par l’auteur grâce à un appareil photo miraculeusement retrouvée dans la queue de l’avion, à des heures de marches de leur épaves. J’ai eu les larmes aux yeux. J’ai mis des visages sur des noms, des souffrances, des morts. La lecture a commencé à me hanter. Au point d’en cauchemarder la nuit. Jamais je n’aurai penser que cet ouvrage aurai pu me bousculer autant.
Leçons de courage, de sacrifice, de survie, d’abnégation, d’amitié, de loyauté.
J’ai l’habitude de couper des petits lamelles de post-it pour marquer les passages qui me marquent, que je trouve important de partager, mais le petit ouvrage est rempli de ces lamelles. Recopier tous les passages de se livres rendrai une potentiel lecture de votre part gâchée. Je me contenterai que d’un seul passage.

Cette histoire de survie, d’hommes, de jeunes hommes, accrochés à la vie est émouvante, dure, cruelle. Mais vrai.
Nous pensons être les maîtres du monde, en haut de la chaîne alimentaire, mais des endroits sur cette planète, que nous détruisons d’ailleurs, peuvent nous détruire en quelque heures. Quelques minutes.
Nous ne sommes pas grand chose, juste une partie, infime, de cette immense univers. Dieu, ou la vie, ou qu’importe prend et donne, sans faveurs, c’est comme ça. Terreur de savoir que rien n’est totalement sous notre contrôle. Que la mort est notre finalité et qu’elle peut s’abattre sur nous à tous moments. Nul n’est immortel.
À part l’amour de vivre, l’Amour avec un grand « A », l’amour d’un proche qui les attends, d’une femme, d’une famille, juste l’amour, rien d’autre n’aurait pu aider ses hommes à survivre. Rien.
Cette lecture est une expérience, que vous devriez faire. Absolument.
C’est une remise en question, métaphysique, presque impossible à décrire, que de lire ces lignes. Les lignes d’un survivant, amené au-delà des limites humaines, presque une autre dimension, une trance ? Non, quelque chose d’autre. Qui se passe dans notre tête, ou dans notre âme. Nous sommes capables de choses qui dépassent l’entendement. Utilisons cette capacité pour le bien de tous.





Extrait :
[…] La croûte était collante et grumeleuse : ce n’était rien d’autre que mon propre sang en train de sécher. « Nando ? répéta Roberto. Souviens-toi, nous étions dans l’avion… pour aller au Chili… ». J’acquiesçai en fermant les yeux. J’étais désormais sorti des brumes ; ma confusion ne pouvait plus me cacher la vérité ; et pendant que Roberto me nettoyait le visage, je commençais à me souvenir.
Ici [dans les Andes], rien n’était favorable à la vie humaine, rien ne reconnaissait même son existence. Le froid me tourmentait. L’air était trop rare pour satisfaire aux besoin de nos corps. Le soleil violant nous aveuglait, […] il était impossible de s’aventurer ne serait-ce qu’à quelques mètres de l’avion sans [s’enfoncer dans la neige]. […] il n’y avait pas un seul organisme pour nous servir de nourriture. […] toutes formes de vie est ici une anomalie, et les montagnes ne tolèreront cette anomalie que pendant un certain temps.
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« L’amour affronte la mort ; lui seul, non pas la vertu, est plus fort qu’elle. »
La montagne magique (1924) Thomas Mann
Jaskiers
Jaskiers … for me, this wonderful article of yours is very personal … before the accident, I read a book a few times and saw a movie … exactly as you say … just a moment and we suddenly realize that we are not on the top of the food chain, that above we are still nature itself and its power …. we ourselves are viruses on this planet.
It’s a story about the power of survival, about what a person is willing to do to survive … I know something about it. I didn’t eat human flesh, but I was willing to do everything I could to walk, talk, fight … love again. It is the love that keeps us afloat, as opposed to all adversity.
The photo of the book full of bookmarks is … fantastic, you are the wildest predator, if you bite into something, you won’t let go … great … like you, we should embark on everything we do .
Great, great, great.
Yes, we are capable of the incomprehensible, yes, there is always love in it, yes, this story is a lesson given to those who read the book, personal experiences, feelings of Nanda and his friends … because we sit in the heat and we have everything on at hand … and they were trapping dying in the Andes … and yet some of them did it, they were able to return.
That’s what it’s all about …. even if life breaks you to pieces, shards, get up and go again, get up and fight again, again.
We have nothing under control, no control above our own lives … and maybe, maybe we’re just dreams in Nandu’s head, then he woke up and had to go eat his friends.
This is horror and we have to learn from it and make this world a better place … for our loves.
Thank you, my friend, for this article.
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Thanks to you Poet for this comment, it could be an article, so well composed.
You’ve been through the one of the hardest thing an human can get through, you put this event into something positive.
I’ve learn how important love is to get up from difficult situation. It was a beautiful read, yet very hard. The photography’s were like a finish blow for me. What those guys have gone through. Men… they had nothing unless they’re Love for their family’s to survivre.
Thanks again for your beautiful comment, as always, I really appreciate them !
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