
Je décidais d’y aller en courant, comme je l’avais fait pour revenir. J’arrivai en avance, ne sonna pas à l’interphone, ne me dérangea pas à fixer du regard la caméra pour m’identifier. J’eus juste à pousser la poignée de la porte et cette dernière s’ouvrît devant moi, les pênes se brisèrent et le bruit de leur chute sur le sol carrelé raisonna dans l’immense hall d’entrée.
« – Hey docteur ! Votre cobaye est arrivé ! Et il est impatient, impatient de parler des résultats de votre expérience. »
Mes mots aussi raisonnèrent, je savais qu’il me voyait et m’entendait car tout semblait sécurisés dans ce bâtiment. Je repérais une caméra de surveillance, fit un geste amical de la main et pointa ma montre en signe d’impatience.
« – Bonjour cobaye ! »
La voix du docteur se fit entendre par des hauts parleurs. Je m’attendais à de la peur mais pas à de la lâcheté pour un homme de science.
« – Montrer vous doc’ ! Croyez-moi, vous aurez envie de voir ce que je suis devenu grâce à vous !
- Est-ce… une bonne chose ?
- Ce que je suis devenus ?
- Oui !
- Et bien venez vous faire votre propre avis !
- Vous me paraissez bien agité cobaye ! La destruction de la porte d’entrée blindée sera retenu sur votre rémunération !
- Oh ! Il n’y a rien dans le contrat que j’ai signé stipulant ce genre de chose docteur ! Mais ce n’est qu’une porte, vous devriez voir ce dont je suis capable grâce à vous !
- Oh mais quel empressement ! Quel changement effectivement !
- N’est-ce pas ? Venez voir de plus près !
- Oh mon garçon ! Pas besoin d’être si pressé ! Dans une expérience il faut observer, avoir de la patience !
- D’accord, mais… »
John, son homme de main, sortit d’une des portes latérales de gauche et se précipita sur moi. J’avais attendu ce moment depuis plusieurs jours.
Il sortit une matraque télescopique et m’attaqua avec. Je dressai mon avant-bras gauche pour me protéger, la matraque percuta mon bras et elle éclata en plusieurs morceaux. Je ne laissai pas le temps à John de comprendre et lui envoyai un direct du droit en plein nez. Je sentis le cartilage de son nez craquer, je lui envoya un coup de poing avec mon poing gauche dans le ventre. John s’affaissa par terre, à genoux. Je mis un terme à ses souffrances en frappant sa tête d’un coup de pied. Sa nuque fit un bruit de branches séchées sur lesquelles on aurait sauté.
John, allongé sur le dos, la tête dans une position étrange émît un râle rauque, du sang sortait de sa bouche et de ses oreilles. Il agonisait.
« – Docteur ! J’ai besoin d’un autre cobaye ! Le vôtre n’était pas très solide ! »
Le docteur ne répondit pas. Une alarme se mit à gémir.
D’instinct, je me précipitais vers une des portes latérales de gauche, celles où je n’étais jamais allé, celles par où était sorti John. Je pensais que c’était de ce côté que les scientifiques créchaient. Les portes de droites étant sûrement réservées à leurs expériences.
Je me retrouvais dans un couloir similaire à celui où j’avais été torturé. Je pensais qu’ici serait un bon endroit pour une bagarre si plusieurs sbires du docteur se rameutaient, étant dans un couloir plutôt étroit, ils ne pouvaient m’attaquer à plusieurs à la fois.
J’ouvris quelques portes, au petit bonheur la chance. Toutes les portes semblaient mener à des chambres. Des chambres avec lit, table de travail scientifique avec éprouvettes, écrans de surveillance et tutti quanti. J’étais bel et bien dans le quartier où les docteurs et scientifiques observaient et travaillaient sur leurs projets.
Je tombais sur un pauvre hère en caleçon, le crâne chauve avec de fine lunettes.
« – Bonjour monsieur, je suis de la sécurité. Pouvez-vous m’indiquer où se trouve le docteur ?
- Lequel ?
- Le docteur qui fait des expériences avec la baignoire.
- Ah… »
Je sentis que ce monsieur avait compris que je n’étais pas de la sécurité. Il se jeta sur moi. Je l’attrapai par les épaules et le souleva de terre.
« – Monsieur, je suis là pour votre sécurité, le docteur a besoin d’aide, et d’ailleurs vous aussi. Je dois vous amener à la salle de sécurité. »
J’essayais de reprendre mon mensonge histoire de ne pas perdre trop de temps. Et plus les mensonges sont gros, plus les gens ont tendance à les croire. Mais il me regardait, terrorisé.
« – Monsieur ! Nous n’avons pas le temps d’attendre, dites-moi où est le doc’!
- Su… sûrement dans sa chambre !
- Quelle chambre ?
- Au bout de ce couloir.
- Porte de droite ou de gauche.
- Gau… gauche ! »
Je reçus comme un coup de poing dans les reins accompagné d’un bruit sourd. Je lâchais le pauvre homme et me retourna pour voir le docteur, un pistolet dans les mains.
Jaskiers
C’est pas fini alors :). Chouette
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Il reste un chapitre !
Merci !
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Je commence par l’avant dernier chapitre , pas eu le temps avant
…vais lire les précédents du coup !
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D’accord, merci et j’espère que ça te plairas !
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Désolée je lis en diagonale, ça me fout les chocottes (donc c’est très réussi !!!!)
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Merci beaucoup, il reste un chapitre et après c’est terminé… mais je me dis qu’une suite est probable.
Merci de suivre même si c’est pas votre genre !
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D’autres lecteurs et lectrices apprécient ce genre (et ce sera plus fort que moi j’irai y jeter un oeil…), bonsoir ainsi qu’à Roméo 🙂
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