
Ce texte est une FICTION
« – Papa, quand est-ce que tu t’arrêtera !
- De quoi tu parles ?
- Arrête de jouer avec moi tu le sais très bien.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- C’est tous les jours la même chose !
- Mais que veux-tu dire ?
- Tu crois que je suis aveugle !
- Non !
- Tu crois que je suis trop jeune pour comprendre ?
- Mais de quoi parles-tu bon sang !
- Je sens les relents jusqu’ici !
- Relents de quoi ?
- Tu n’as même pas un peu honte ?
- Je crois que tu deviens fou.
- C’est moi le fou ? Mais regardes toi !
- Mais que veux tu dire enfin merde !
- Lève toi !
- Pourquoi ?
- Tu sais très bien que tu ne pourra pas tenir debout plus de 10 secondes sans tanguer !
- N’importe quoi !
- Tu crois que je ne te vois pas ?
- On vie ensemble mais je ne te vois jamais.
- Parce que j’en ai marre de te voir ainsi.
- Sûrement que tous ça, c’est ta mère !
- Elle n’a rien à voir avec ça ne commence pas avec elle !
- C’est elle qui te monte contre moi !
- Non ! Non seulement je le vois, je le sens et tous le monde le sais. Tu te crois discret en plus !
- Je n’ai rien à cacher !
- Ah bon ? Et si j’ouvre cette glacière recouverte de vielles couvertures, que vais-je trouver ?
- Rien…
- Ah bon ? Tu es sûr car tu a l’air plutôt inquiet sur le coup.
- Laisse-moi tranquille ! On dirait ta mère !
- Et tada ! Du vin de table ? Sérieusement ?
- Tu affabules !
- Mais bien évidement, c’est la même chose à chaque fois ! Elles sont bien là ces bouteilles non ?
- C’est à cause de toi !
- Tu buvait avant ma naissance, on t’a même retiré le permis avant que je naisse !
- C’est toi et ta mère !
- C’est tellement simple de rejeter la faute sur les autres.
- Fallait me laisser tranquille merde !
- Chaque jours tu te détruit, c’est la mort que tu veux !
- Oui ! Exactement !
- Et tu penses un peu à moi ?
- J’ai assez pensé aux autres !
- Donc ça veut dire que te saouler tout les jours, c’est penser à toi ?
- Mais laisse moi tranquille !
- Tu vois pas à quoi tu ressemble ?
- Je ressemble à quoi ?
- À un déchet !
- Les chats ne font pas des chiens, tu verra toi aussi tu boira !
- Quand je vois le résultat ça ne me donne pas envie.
- Tu disait la même chose pour la cigarette !
- Sauf que la cigarette ne rend pas saoul !
- On verra ça quand tu aura des enfants.
- Des enfants, tes petits enfants qui n’auront jamais l’occasion de rencontrer leur grand-père plutôt. C’est ça que tu veux ?
- Mais ça ne regarde que moi.
- Tu m’as un jour promit d’essayer d’arrêter.
- Et bien j’ai pas réussis !
- Essaie encore une fois pour moi.
- Tu ne le mérite pas.
- Donc je ne le mérite pas ? Et si tu le faisais pour toi ?
- Ma vie est faite, je m’en fou, je n’ai plus rien.
- Je ne suis rien si je comprends bien.
- Les chiens ne font pas des chats comme je te l’ai déjà dis.
- Je te le dis, en face, et j’espère que tu t’en rappellera le moment venu, tu finira attaché à des machines. Tu souffrira pour mourrir. Ça sera trop tard pour faire machine arrière.
- On récolte ce que l’on sème.
- Exactement, c’est ça que tu veux ?
- Oui.
- Je crois que tu aurai peut-être besoin d’un psy, un professionnel à qui parler.
- Ces gens, ces psychologues et tout leurs dérivés sont des magouilleurs, des charlatans. Je ne veux pas entendre parler d’eux.
- Dans ce cas qu’est-ce que je dois faire ?
- Rien. Parce que il n’y a rien à faire.
- Très bien. Ne compte pas sur moi quand tu vomira tes entrailles.
- C’est pas à toi de te faire du soucis pour moi.
- C’est trop tard.
- Ça ne sert à rien, tu as toute ta vie devant toi.
- Justement, j’aimerai la passer avec toi aussi longtemps que possibles.
- On ne dirait pas.
- Et pourtant si.
- Tu me gonfles ! Arrête maintenant avec tes inepties et dégages.
- Très bien. Au moins je saurai que quand tu sera mort, j’aurai au moins fais mon possible.
- Très bien, tu n’auras pas à te culpabiliser, tu as dis ce que tu voulais me dire…
- Plutôt ce que j’avais besoin.
- D’accord, maintenant c’est fait. Laisse moi, dégage merde ! »
Jaskiers