Bienvenue à la cure de Rien – Partie 5

—> Partie 4 https://jaskiers.wordpress.com/2022/06/30/bienvenue-a-la-cure-de-rien-partie-3/ <—

Je me réveillais allongé dans un lit. J’avais l’impression d’avoir fait la fête toute la nuit. J’avais une soif terrible, la tête lourde et une légère envie de vomir.

Oui, j’étais allongé dans un lit, confortable, la chambre était d’une blancheur à faire mal aux yeux. Une grande fenêtre sur ma droite laissait entrer les rayons d’un soleil voilé par les nuages.

Je fus pris d’une légère crise de panique, car je ne me rappelais plus vraiment où j’étais et comment j’avais fini ici. La mémoire me revint rapidement.

Il y avait un bureau, avec un ordinateur portable fermé dans le coin droit, en face de moi. Dans le coin gauche, une penderie, entre les deux, la porte d’entrée.

À la gauche du lit se trouvait une table et deux chaises avec une jolie vase fleurit par les fleurs que j’avais pu admirer en chemin pour arriver ici.

À droite ma droite, une lampe moderne, design, avec son réveil intégré, un grand verre d’eau que je m’empressais de boire et une note :

« Pour votre réveil !

Désolé pour ce traitement assez difficile, mais pour changer, il faut parfois se faire violence. Vous n’êtes pas notre prisonnier, nous ne sommes pas du Gouvernement Unique. Je suis bien le Docteur Proust, je suis bien là pour vous aider à revivre. Je sais aussi que vous n’êtes pas un agent infiltré.

Disons que notre entretien était certes brutal mais il fallait en passer par là pour être sûr.

Nous ne sommes jamais trop prudent n’est-ce pas ?

Vous, moi-même et tous les gens ici sont en danger, nous nous devons d’être scrupuleux quand nous acceptons un nouveau patient.

Nous avons déjà eu à faire avec des agents essayant de s’infiltrer.

Enfin, reposez-vous, buvez, manger si vous le voulez, un petit en-cas se trouve dans le tiroir de la table de chevet.

Si vous vous sentez d’attaque, vous pouvez tout de suite me demander en utilisant le téléphone incorporé à la lampe de chevet, qui d’ailleurs, fait aussi réveil ! On n’arrête pas le progrès !

N’hésitez pas à vous reposer, j’insiste. Ces dernières heures ont sûrement été les plus mouvementés de votre vie.

En espérant avoir votre confiance, vitale pour votre guérison et votre futur.

Respectueusement, Docteur Gilberte Proust. »

Après avoir lu ces lignes et fini mon verre d’eau, je m’allongeais de tout mon long, j’essayais de reposer mon corps, mes muscles et surtout mes nerfs.

Je savais que j’étais entre de bonnes mains, que je n’étais pas piégé.

Mon esprit vagabonda jusqu’à me rappeler Selena.

Selena ! Elle qui souffre depuis des années, mais qui n’a jamais baissé les bras et qui est maintenant sur la route, encore et toujours.

Une femme… je n’avais jamais pensé aux femmes. Jamais vraiment tombé amoureux, et Selena était la seule femme avec qui j’avais eu une conversation normale, en dehors du travail, depuis des décennies.

Je regardais le téléphone-lampe-réveil. Et si je contactais le docteur Proust pour parler du cas de Selena ? Sûrement, elle avait des contacts avec les autres groupuscules de Divergents, peut-être pourrait-elle la retrouver et l’aider. Ou peut-être pourrai-je l’appeler directement avec le vieux téléphone portable qu’elle m’avait donné dans l’avion…

Mais mon esprit fatigué se rappela à moi, je devais me reposer encore quelques heures pour avoir les idées clairs et détendre mes nerfs encore à vif. Puis, j’aviserai.

Il ne nous reste que ça à faire quand nous avons perdu le contrôle, pour notre propre bien-être, de notre vie, aviser et faire confiance.

Et réfléchir à la suite… car j’étais loin de me douter que je n’étais plus en sécurité, moi et toute la clinique.

À suivre.

Jaskiers

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Abercrombie writing prompt 3 : Les secrets de nos aïeux.

-Le writing prompt 2 était un exercice personnel que j’ai préféré ne pas partager sur le blog –

Sabine avait toujours était curieuse de cette grand cabane au fond du jardin de grand-mère. Elle était en mauvaise état, elle penchait dangereusement. Son bois semblait fatigué et la rouille avait prise possession des petites fenêtres. Elle faisait peur à voir, semblant pouvoir s’écrouler au moindre coup de vent mais Sabine avait tellement l’habitude de la voir qu’elle n’en n’avait plus peur depuis longtemps. C’était un travail solide puisque depuis des décennies, cette cabane était encore là, malgré l’épreuve impitoyable du temps et des attaques de la nature.

La curiosité la piquait tellement. Qu’est-ce qu’il pouvait bien y avoir là dedans ?

Nourrissant encore plus son envie d’y aller, grand-mère et papa lui avaient formellement interdit d’y rentrer. C’était trop dangereux disait mamie et papa, lui, disait qu’il n’y avait que du vieux matériels pour l’entretien du jardin.

Et si ils mentaient ? Et si il y avait, en faite, une créature qui s’y logeait ? Ou un trésor ? Ou un passage secret menant à un lieu que personne ne devait connaître ?

Elle n’était pas du genre, Sabine, à désobéir. Le conflit, elle en avait déjà assez vécus et plus que tout, subit. Entre ses parents surtout. Moins il y avait de conflit, mieux elle se portait, naturellement. Elle ne faisait rien, ne désobéissait jamais par crainte de la dispute, de la confrontation qui menaient souvent à de stupides et injustes conséquences.

Mais là, c’était trop tentant.

Un jour, papa partit au bar et grand-mère s’était endormie. Elle sauta sur l’occasion.

Elle ne prit aucune précaution. Pas le temps et quelle précaution prendre ?

Elle s’avança jusqu’à la porte de la cabane. Un petit loquet cylindrique rouillé fermait la porte. Tout simplement. Saisissant la petite tige pour tirer le loquet, elle rencontra la résistance de la rouille. Elle secoua avec sa force à elle le loquet, de bas en haut, le métal grinçait. Heureusement que la cabane était à une petite distance de la maison et que les voisins était tous vieux. Vieux et sourds !

Elle continua de travailler le mécanisme, le tube cylindrique cédait du terrain, il reculait doucement de son encoche. La porte se libéra après 5 bonnes minutes de lutte.

La porte penchée s’ouvrait vers l’intérieure raclant le sol qui s’avérait être en terre. Mais elle avait beau pousser de toutes ses forces, la porte ne fit que s’entrouvrir, ne laissant la place que de s’y faufiler. Enfin elle pouvait jeter un coup d’œil à l’intérieur.

Des matériaux de jardin rouillés, des papiers, beaucoup, beaucoup de papiers. C’était eux qui semblait bloquer la porte de l’intérieur.

Elle se faufila pour rentrer, évitant des clous rouillés entreposés sur une étagère en bois pourrie.

La lumière rentrait par les petits interstices entre les charpentes de bois. Elle vit dès étagères, encore. Posé dessus, des vieilles boîtes de clous, des bouteilles en verre vides, des bidons, des bocaux et beaucoup de toiles d’araignées.

Elle n’aimait pas les araignées, ça non, mais elle semblait toute planquées ou absentes. Elle n’allait pas repartir avant d’avoir fouillée un peu, sa curiosité passait outre sa phobie des arachides.

À sa surprise, il y avait une échelle, et une grande plateforme à mi-hauteur de la cabane, où cette échelle était accolée. Sur la pointe des pieds, elle vît que la plateforme était emplie de paille et d’herbes pourries.

Elle voulut atteindre l’échelle mais pour cela, il fallait marcher sur ces tas de feuilles blanches. Elle en ramassa une. Il semblait que ces feuilles n’étaient qu’en faite des bons de commandes de l’époque où son grand-père travaillait comme menuisier. Ils étaient tous vierges. Mais à vue d’œil, il y en avait plusieurs centaines.

En se frayant un chemin sur ces feuilles, en espérant ne pas se blesser ou se fouler la cheville, elle remarqua un vieux meuble, juste en dessous de la fenêtre.

Elle ne pouvait le voir de l’extérieur car la vitre était sale, rongée dans ses contours par la rouille, poussiéreuse et avec des toiles d’araignées la couvrant de l’intérieur.

Quand enfin elle s’en approcha, elle remarqua un verrou. À sa surprise, elle le tourna facilement. Et s’ouvrît sur une pile de vieilles feuilles jaunies.

Elle ne ressemblait pas aux bons de commande éparpillés partout dans la cabane.

Elle les ramassa délicatement et vît une écriture très fine et élégantes. C’était des lettres !

Elle n’avait jamais lu ce genre de lettre, comme à l’époque, l’époque des vieux. Les lettres, les mots avaient de grandes et majestueuses lignes.

Elle peinait à déchiffrer ce qu’il était écrit tellement l’écriture était fine et les feuilles tachées, des taches marrons. C’était du français, évidemment, mais du vieux français, elle arrivait avec difficultés à déchiffrer certains mots. Elle trouva un rayon de soleil et y exposa une lettre.

Elle était adressée à « Ma chère Aline » ! Qui était Aline ? Elle ne connaissait aucune Aline dans sa famille. La lettre, quant elle arrivait à déchiffrer l’écriture, parlait d’hommes partant à la recherche de chevaux, de « sections », de « brigades », de « combats », des « allemands », des noms de hameaux ou de villes qu’elle ne connaissait pas.

C’était une lettre d’un homme à sa femme. D’un soldat ! Et c’était plein d’amour. Des « mon amour », « ma tendre », « tu me manque », « pense beaucoup à toi », « à mon retour ». Elle regarda la signature, elle pensait voir un M, un R et elle finissait par un S. Marius ? Quelque chose dans le genre pensa-t-elle, un vieux prénom de l’époque.

Elle avait encore plusieurs lettres dans les mains. C’était donc vrai, il y avait un petit trésor dans cette cabane ! Mais que faisaient ces lettres si belles, autant visuellement que dans leurs contenues, dans le meuble d’une cabane pourrissante ? Il fallait les ramener dehors, les ramener à la vie ! À la lumière !

Des larmes d’excitations coulaient le long de ses joues. Enfin de l’aventure ! C’était peut-être ça de braver un interdit ; une aventure. Mais braver un interdit n’était pas sans conséquences, surtout si on se faisait attraper.

Elle n’entendît pas son père arriver. L’herbe ne fait pas raisonner les pas. Elle ne le remarqua que quant elle sortit, difficilement, en rampant presque à même le sol, de la cabane.

Il se tenait là, dos au soleil, les mains sur les hanches. Le temps de se réhabituer à la lumière du jour, elle comprit que c’était son papa. Ses joues étaient rouges, il semblait ne pas bien tenir sur ses jambes. Elle savait, il avait bu.

Elle reçus une claque sur la joue gauche mais elle ne pleura pas et resta immobile et stoïque. Il lui arracha les lettres des mains, lui cria dessus, ce n’était qu’une petite insolente, une idiote, se rendait-elle compte à quel point c’était dangereux ?

Il l’attrapa par les cheveux, ceux juste au dessus de l’oreille et la ramena à la maison tout en fulminant à haute voix.

Elle fut envoyée dans sa chambre. Elle pleurait. Non pas à cause de son père, de la claque, de l’engueulade ni de la douleur, mais des lettres ! Qu’allaitent-ils faire des lettres ? C’était incroyable d’avoir trouvé ça !

Quand elle fut autorisé à sortir de sa chambre elle n’osa pas demander où elles étaient tellement la colère de son père avait été brutale.

Jamais elle ne les a revue.

Quand des années plus tard, elle en reparla à son père, il ne s’en souvenait plus. Sa grand-mère non plus. Elle savait qu’ils mentaient. Ces lettres étaient importantes. Peut-être cachaient-elles un de ces secrets de familles qu’il ne faut surtout par ressortir. Une blessure qui, depuis quelques générations, ne s’était pas refermée. Jamais elle ne retrouvera ces lettres, pense-t-elle, mais elle garde et chérie en elle leurs souvenirs, ces belles lettres tracées finement, ces mots d’amours qu’elle a cru déchiffrer, ces mots de tristesses, misérables, des mots de soldats. D’un soldat à son amoureuse.

Il lui semblait qu’en faisant disparaître ces lettres, avaient aussi disparut l’amour entre ces deux personnes. Amour gâché par une guerre et maintenant, par le souvenir, car trop difficile pour certains de le faire ressurgir. Elle se pensait et se pense toujours la gardienne de leurs amours et de ce drame.

Intérieurement, ils vivent en elles, un jour peut-être, elle a ce fol espoir, retrouvera-t-elle ces lettres. Un jour peut-être, même si elle ne les retrouve pas, elle refera vivre leurs amour et leurs souvenirs, que ça plaise ou non.

Car ce serait une injustice de les oublier, encore.

Jaskiers

Chez Ithaque (texte inspiré par James Joyce.)

Accoudés au bars, les trois joyeux lurons étaient déjà bougrement pintés bien que l’horloge a cou-cou n’indiquait que 22h.

« – Hey O’culer ton tour de payer ta tournée plait-il hein !

  • La blonde va gueuler.
    Dommage qu’elle n’aiment pas se mettre une pété de temps en temps
    , dit O’cullaigh.
  • C’moi qui lui met la fessé à ta donze ! Dit Dedlumrgh.
  • Hey Bloom, on refais un tour. C’moi qui passe à la caisse.
  • Prendrez quoi m’ssieurs ?
  • Guinnes, répondit Dedlumrgh
  • Patriote le Catho ! Remarqua Kolvalsk. J’prends un baby !
  • Moi pareil. Répondit O’Cullaigh. »

O’cullaigh piocha tant bien que mal dans sa poche, approcha les shillings à quelques centimètres de ses yeux, ses deux yeux verts louchants.

« – Hey p’tain les gars j’suis riche !

  • Tu vois double surtout !
  • Tu veux j’t’aide à compter ?
  • Ah surtout pas toi Dedlumrgh !
  • Bah demerde toi alors !
  • Hey Bloom, tiens. Il tendit ses pièces et les fit tomber sur la table. Avec ça y’a sûrement assez vas-y donne.
  • Vas y Bloom on commence a rouiller t’es vraiment pas fais pour servir, donne moi l’pub tu va voir c’mment je vais l’gerer ton café ! Proposa Kolvalsk.
  • Autant le donner aux Anglais !
  • Ah ! Breton de l’Ouest de mes couilles j’savais bien que t’était un des leur ! Cria Kolvalsk.
  • Moi j’dis, hoquetât O’Cullaigh, qu’un bon Albion, c’est un Albion mort !
  • Putain ouai mon con ! »

Bloom déposa les verres, ramassa les pièces éparpillées sur le comptoir, fit un rapide compte puis déposa les shillings et pièces en trop.

« – Fortune les gars ! C’est le barman qui me paie pour boire ! »

Tous trois rigolaient quand Antoine entra.

« – Manquait plus que le petit français ! Cria le dockers Kolvalsk

  • Un français ! Sacre Bleu ! Hey prépare la prochaine tournée Bloom c’est La Marianne qui paît !
  • Toi tu perd rien pour attendre sale radin !
  • Voyez vous ça messieurs, hurla Kolvalsk debout, les bras écartés ! Le français qui dit au Catho qu’il est radin !
  • Si c’est pas du foutage de gueule ça mon con !
  • Toujours à s’plaindre ces maudits français ! Aller ‘monsieur Cock’ corico ! vient donc boire un godet ! »

Le français s’avança, serra les fortes mains calleuses du dockers Kolvalsk, les mains douces du botaniste O’Cullaigh et celle bien manucurées du comptable Dedlumrgh.

« – C’est quoi s’t’histoire de catho ? Demanda Antoine.

  • J’en sais rien c’est Kolvalsk qui sort sa d’nul part !
  • C’est qu’mon père s’est un converti, l’était Juifs avant !
  • Ah bah d’accord.
  • C’tais pour rester ici !
  • C’est pas plutôt un protestant ?
  • Ah nous les français on sait protester nous ! Dreyfus oui laisser-le tranquille !
  • C’est triste quand même moi j’dis, hoqueta O’Cullaigh, la religion la vraie, c’est la boisson ! Plus d’bois t’vois bah plus t’es heureux !
  • On s’en fou du type au Calvaire on préfère le Calva ! Éructa le dockers.
  • Moi j’dis, la religion c’est pour éviter de dormir avec la femme du voisin c’tout. Et pour nous casser les couilles avec la boisson ! Dit le français.
  • Bien dit Antoine ! Mais Sacre bleu ça m’empêche pas de baiser la tienne de femme ! Dis le comptable.
  • J’en ai pas donc comme ça t’es bien avancé.
  • Ta mère alors.
  • Pas les mères ça c’est pas Irlandais ! Hurla Kolvalsk, les yeux révulsés ouvrant grand la bouche à chaque syllabe. On accueille bien les étrangers NOUS !
  • L’a pas inventé l’eau chaude le français ! Dit O’cullaigh.
  • C’est qui d’ailleurs qu’la inventé, demanda Dedlumrgh.
  • C’est Prométhée ! Répondit Antoine.
  • Ephaïstos ! Beugla Kolvalsk.
  • Mais non ! C’est…

À cet instant résonna un bruit régulier, les quatre poivreaux se retournèrent pour jeter leurs yeux sur la porte d’entrée du pub.

Y rentra Félix, l’aveugle, qui devait changer de canne plusieurs fois par an à force de la frapper avec force sur sols et obstacles pour tâter son chemin.

« – Hey salut bigleu !

  • Hey j’suis peut-être aveugle mais pas con ! Bloom, y’a une lettre pour moi ?
  • C’est pas la poste ici Félix. Non t’a rien.
  • Bah j’reviendrai demain p’tetre y’aura.
  • Nan je te dis ici c’est un pub ! Pas de lettre, jamais, nada !
  • Attend c’est qui croit que c’est la poste ici ? Demanda O’Cullaigh.
  • Vient tous les jours. Répondit Bloom
  • Fel’ ! T’es con en plus d’être aveugle.
  • Le con de ta mère, répliqua Félix.
  • L’est aveugle depuis qu’il a vu le minou de la reine Victoria, dit Dedlumrgh. Acide sa minette !
  • Broute minou ! Cria Kolvalsk.
  • Dis t’utilise t’a canne pour aut’ chose que marcher pour la casser si souvent ! Pour ça que tu t’assois jamais ! Hurla Dedlumrgh, rouge comme une pivoine. L’était bonne celle-là hein mes cons !
  • Aussi bonne que ta femme à la cuisine, rétorqua l’aveugle.
  • Broute minou t’va brouter le gazon dans pas long !
  • T’es comptable et t’sais meme pas compter !
  • Heureusement que t’a pas à voir ta tronche dans un miroir t’ferai des cauchemars !
  • Enculé !
  • Ordure !
  • Escroc !
  • Poivreau !
  • Pignouf ! »

Dedlumrgh s’avança brusquement, portant difficilement une chaise sur l’épaule, les yeux injecté de sang.

« –Arretez vos connerie, commanda Bloom. Pose cette chaise – tu casse tu paie – et tu va me faire avoir des emmerdes ! Et Félix y’a pas de lettre taille ta route maintenant ! »

Kolvalsk, de loin le plus costaud des alcoolos ramenait le comptable, éructant d’un rire gras.
« – Faut être sacrément siphonné pour vouloir frapper un aveugle » dit le français à O’Cullaigh.
Ce dernier était affalé la tête posée dans ses bras. Le français dit triomphant :

« –C’est une première Bloom ! Un français qui couche un irlandais à la beuverie ! T’as jamais vu ça dans ton pub j’paris !

  • Il a commencé avant toi faut dire ! Et j’en vois pas beaucoup des froggies par ici.
  • Ta ta ta pas d’excuses ! Sert m’en don’ une peinte t’va voir c’que le français il taquine du gosier !
  • Les français hein ? Monsieur Antoine ! Brailla le comptablequisavaitpascompter, bon à rien à part baiser !
  • Mais tu sais ce qu’ils te disent les François ?
  • M’en fou, bon a rien ! On vous donnes tout pour casser de l’anglois et vous arrivez à perdre ! Et Dreyfus hein ?! Z’etes que des mauvais italiens !
  • Mais qu’est-ce que j’ai à voir dans tous ça moi merde j’suis marchant !
  • Va bouffer tes cuisses de grenouilles !
  • Trop occuper à manger celles de ta donzelle ! »

Puis, c’est à ce moment on ne peut plus poétique que le garde civile se pointa.

« – Messieurs !

  • Oui c’est ceux là oui j’les reconnais !
  • Mais vous êtes aveugle cher monsieur !
  • J’suis p’tetre aveugle mais pô’ sourd !
  • Silence ! Tonna la voix de stentor du garde.
  • Désolé monsieur, ils sont agités se soir. Dit Bloom
  • Comme tous les soirs dans votre gargotes on en ramasse toujours quelque pingres !
  • C’pas nous m’sieur, c’est l’aveugle qu’a commencé, plaida O’Cullaigh.
  • Ouai c’est lui, il pense que c’est un guichet de poste ici ! Comment vous pouvez le croire après ça ?! Dit le français.
  • Dans tous les cas, messieurs, vous nous offrez un magnifique tintamarre. Je crois que vous avez le droit à une loge en cellule !
  • Ah bah j’suis franc-maçon j’suis habitué ! »Répondit Dedlumrgh.

A ces mots, le colossegardecivilepascommode prit les trois pintés, les poussa dehors. Nuit noires, froidetresfroid.

« –Fais chier demain j’dois aller voir la pièce de Beats là ! Dit François.


Bah attends, demain, demain c’est loin ! Répondit Kolvalsk.


Hey il peut dire des choses intelligentes parfois lui ! Dit Dedlumrgh, se laissant trainé par le garde.

Je proteste en Protestant ! Cria Antoine.

Par Saint-Barthélémy ! » Cria O’cullaigh

Les trois mousquetaires de la Guiness furent jetés dans la berline. Cette dernière démarrât àfonddetrainlesgrelôts, les chevaux frigorifiés ne se faisaient pas prier pour galoper et la berline de faire des bonds stratosphériques à chaque mauvais tronçon de route, c’est à dire tout les 10 secondeshorlogeenmain. Cou-cou. Oiseau de malheur, plus tu l’entend, moins longtemps que tu as à vivre.

Des Icares ennivrés sarcophagés, carambolages encagés, ces têtes bosselées n’apprendront donc jamais. Ils s’envolent ces artistes de l’ivrogne Bacchus. Peut-être un Pan au tournant. Et ce manger un pin.

Il était exquis d’entendre les passagers gémirent et pour certains, vomirent, pour Félix qui annonça à Bloomlefacteurquestpasvraimentfacteur qu’il reviendrai bah… demain !

« – On va en entendre parler dans tous L’village demain à la première heure… C’est foutrement petit Dublin. Hey James, grattepapier, j’paie ma tournée, tous va bien j’espère ? Pas taché ton beau papier ? Dit Bloom.

Tutto è perfetto ! » Répondit Joyce.


Cette nouvelle est inspirée de mes lectures de Ulysse et Dubliners de James Joyce. Je me suis inspiré de son style, j’ai pioché ces mots et son style parfois atypique principalement dans son Ulysse.

Jaskiers

Les ombres de Katyn par Philip Ker

Quatrième de couverture :

Mars 1943. Le Reich vient de perdre Stalingrad. Pour Joseph Goebbels, il faut absolument redonner le moral à l’armée allemande et porter un coup aux Alliés. Or sur le territoire soviétique, près de la frontière biélorusse, à Smolensk, ville occupée par les Allemands depuis 1941, la rumeur enfle. Des milliers de soldats polonais auraient été assassinés et enterrés dans des fosses communes. L’armée Rouge serait responsable de ce massacre. Goebbels, qui voit là l’occasion de discréditer les Russes et d’affaiblir les Alliés, décide l’ouverture d’une enquête. Le capitaine Bernie Gunther, du Bureau des crimes de guerre, organisme réputé antinazi, est la personne idéale pour accomplir cette mission.

Fini les bd sur le blog, du moins pour l’instant, on repasse au format original pour ce plonger en pleine Seconde Guerre Mondiale.

Partons dans un roman historique policier basé durant la période de la Seconde Guerre Mondiale, plus précisément après la défaite allemande à Stalingrad.

Bernie Gunther, capitaine du Bureau des crimes de guerre est chargé par Goebbels en personne d’enquêter sur un potentiel massacre commis par les Russes envers des officiers et sous-officiers Polonais durant l’occupation orientale de la Pologne par l’URSS, une Pologne divisée en deux, la partie occidentale étant occupée par l’Allemagne nazie et orientale par l’U.R.S.S., avant le déclenchement de la guerre, grâce au traité Molotov-Ribentrop.

Gunther, antinazi qui ne s’en cache pas vraiment part pour Smolensk pour commencer son enquête. Mais c’est sans compter sur les habituelles rivalités entre les différentes branches de l’Armée, les exigences et les projets de certains haut-gradés. Bernie se retrouve avec plusieurs meurtres qu’il doit résoudre, dans un pays qui le terrorise et entouré d’ennemis, même dans son propre camps. Et avec ceci, des généraux allemands essayant d’assassiner Hitler.

C’est un vrai roman policier en milieu militaire. Plusieurs enquêtes et péripéties s’entremêlent, incluant des personnalités allemandes ayant vraiment existé.

Le scénario est bien fixé et semble crédible. La tension et le suspens sont omniprésent. Ne devinant que sur la fin le dénouement de l’histoire. Le détective Gunther est plutôt brute de décoffrage, n’a pas sa langue dans sa poche et est un véritable séducteur même si il est un peu bizarre de voir un détective allemand avec un humour anglais (l’auteur est British !) on reste toutefois inquiet pour son futur. Histoire très bien maniée de la part de l’auteur.

Bien sûr, certains passages sont assez dures et glauques, certains personnages détestables et certaines scènes crues. Exactement l’atmosphère dans laquelle devait baigner la région de Smolensk et la forêt de Katyn durant cette période terriblement sombre de l’histoire.

J’ai apprécié cette lecture d’une enquête policière d’un détective anti-nazi sur un massacre commis par l’armée Rouge. Si le détective trouve les preuves, Goebbels utilisera ce massacre pour sa propagande tout en omettant, évidement, de divulguer le massacres de millions de Juifs et de Russes par les nazis et leurs alliés.

Ce massacre pourrait provoquer des dissensions au sein des Alliés. Ce qui en fait, s’est vraiment passé.

L’auteur semble s’être très bien renseigné sur le massacre de Katyn et les personnes impliquées dans ce massacre. Vérité et crédibilité dans un roman policier historique, l’exercice semble très difficiles mais est relevé haut la main par Kerr.

Je conseil ce livre si l’Histoire de Katyn vous intéresse et que les romans policiers avec une dimension historique (ici la Seconde guerre mondiale) vous intéresse.

Le massacre de Katyn s’est vraiment déroulé. Un massacre oublié de cette guerre immonde. Quelle guerre n’est pas immonde d’ailleurs ?

Comme d’habitude, quelques extraits sans spoilers bien sûr.

Extraits :

– Laissez-moi vérifier ma sténographie mentale, messieurs, dis-je. À propos de ce que voulez que je fasse. Que je ne commette pas d’erreur. Si cette fosse commune est remplie de Juifs, alors je dois l’oublier. Mais si elle est remplie d’officier polonais, cela fera le bonheur du Bureau.

— Ce n’est pas une manière très élégante de résumer la chose. Mais oui, voilà exactement ce que nous attendons de vous, capitaine Gunther.

Je n’étais guère enclin à retourner à Smolensk, ni nulle part en Russie, d’ailleurs. Le pays tout entier me remplissait d’un mélange de peur et de honte, car il ne faisait aucun doute que, quels que soient les crimes que l’armée Rouge avait commis au nom de communisme, la SS en avait commis de non moins atroces au nom du nazisme. Les nôtres étaient probablement encore plus atroces. Exécuter des officiers ennemis était une chose – je possédais moi-même une certaine expérience en la matière -, mais assassiner des femmes et des enfants en était une tout autre.

« Oui. J’irai. Bien entendu.

— Merci, dit le juge. Comme je vous l’ai déjà expliqué, s’il existe. Le moindre indice que c’est l’œuvre de ces brutes de la SS, ne faites rien. Quittez Smolensk le plus vite possible, rentrez tout de suite et faites comme si vous n’étiez pas au courant.

L’horreur n’a pas besoin des ténèbres, et il arrive qu’une action foncièrement mauvaise fuie l’ombre.

Ce sont toujours les femmes qui reconstruisent les civilisations que les hommes se sont appliqués à détruire.

Parce que la vie est de la merde, mais que la solution de rechange est toujours pire. Du moins, c’est mon avis. Je suis dans un endroit sombre, mais l’autre cote du rideau m’a l’air encore plus ombres. Et ça me fait peur.

Nous faisons semblant de vivre car mourrir dépasse de loin la dose de réalité que nous sommes capables d’assumer.

Ils souhaitent se livrer à une petite comédie de l’horreur pendant qu’on mettra au jour les cadavres de centaines d’officiers polonais, tout en évitant soigneusement les fosses communes dont ils [les allemands] sont eux même responsables.

De quoi sont capables les êtres humains. Hallucinant.

Une écriture brute mais aussi, parfois, fine. Beaucoup d’action et d’émotion. Le sujet est terrible, il est traité du point de vue d’un détective qui ne se fait plus d’illusion (il ne s’en ai jamais fais je pense) et dont l’anti nazisme ne fait pas de doute. Entre rendre justice, donner ou non satisfaction à ses supérieurs, les pièges tendus sur sa route, la peur et la mort omniprésente, l’ouvrage réserve quelques surprises et nous aide de manière surprenante à mieux saisir les événements qui ont eu lieux dans l’Est de l’Europe à feu et à sang durant le second conflit mondial.

Jaskiers

Japan’s Infamous Unit 731 par Hal Gold

Firsthand Accounts of Japan’s Wartime Human Experimentation Program

Quatrième de couverture :

Some of the cruelest deeds of Japan’s war in Asia did not occurs on the battlefield, but in quiet antiseptic medical ward in obscure parts of China. Far from the front lines and prying eyes, Japanese doctors and their assistants subjected human guinea pigs to gruesome medical experiments in the name of science.

Author Hal Gold draws upon a wealth of sources to construct a portrait of the Imperial Japanese Army’s most notorious medical unit, giving an overview of its history and detailing its most shocking activities. The book presents the words of former unit members themselves, taken from remarks they made at a traveling Unit 731 exhibition held in Japan in 1994-95. They recount vivid firsthand memories of what it was like to take part in horrific experiments on men, women and children, their motivations and reasons why they chose to speak about their actions all these years later.

A new foreword by historian Yuma Totani examines the actions of Unit 731, the post war response by the Allies an the lasting importance of this book. Japan Infamous Unit 731 represent an essential addition to the growing body of literature on the still unfolding story of some of the most infamous war crimes in military history. By showing how the ethics of normal men and women can be warped in the fire of war, this important book offers a window on a time of human madness and the hope that history will not be repeated.

HAL GOLD was a writer, journalist and historian who was a resident of Kyoto for over 30 years. He authored many books, essays and articles on Japanese history and culture including Japan in a Sake Cup, Neutral War, Japanese army medical officer and several articles on turn-of-the-century Kyoto development.

YUMA TOTANI is professor of modern Japanese history at the University of Hawaii at Manoa. She authored The Tokyo War Crimes Trial : The Pursuit of Justice in the Wake of World War II, co-authored, Justice in Asia and the Pacific, 19451952 : Allied War Crimes Prosecutions and has written numerous articles.

Comment écrire sur ces horreurs et surtout, quoi partager avec vous, ceci est le dilemme (encore) pour cet article.

L’unité 371 a été créée par le jeune et ambitieux Ishii avec l’aval de l’empereur Hirohito. Le but étant de préparer, de créer et d’améliorer des armes offensives et défensives chimiques en les testants sur des êtres humains vivants.

L’unité était installée dans l’état fantoche de Mandchourie, créée par les japonais lors de la guerre sino-japonaise, à l’est de la Chine. À Pingfang plus exactement. L’endroit était tenu secret défense. Construit comme un château, avec deux cheminées pour incinérer les corps.

Médecins, infirmiers, étudiants et jeune soldats y ont « exercés ».

Vivisections avec et/ou sans anesthésies, expériences sur le froid, sur les maladies vénériennes, le typhus, le choléra, la peste ect…

Les victimes étaient appelé des maruta, des « planches ». Elles étaient chinoises, coréennes, russe, anglaises, françaises et américaines. Les victimes occidentales restaient rares. Des femmes, des hommes et des enfants (incluant les nourrissons) en étaient les victimes et cobayes.

Le livre est partagé en deux, une section historique, une section témoignages d’anciens soldats (car les médecins, infirmiers ect… étaient soldats). Les deux sections étant séparées par une toute petite partie photos, contenant juste les photographies des ruines de l’établissement et des reconstitutions des expérimentations. Cette section est plus anecdotique qu’autre chose, vous pouvez trouver sur internet plus de photographies.

Les témoignages des bourreaux sont important, car à la fin de la guerre, les soldats étaient priés de se taire. Et nous connaissons l’obéissance et la discipline des soldats japonais envers leur empereur. Surtout que beaucoup recevaient de l’argent pour leur silence. Heureusement, une poignée a décidé de témoigner pour ne pas oublier. Aucune victime n’a survécu, nous n’avons que les aveux des bourreaux pour savoir ce qu’il se passait dans cette unité. Les anciens bourreaux témoignent, expriment leurs regrets et demandent pardon.

Aucuns des ces criminels n’a été jugés, les japonais ayant utilisés judicieusement la guerre froide pour se couvrir. En échangeant des informations avec les américains, en les menaçants de révéler les résultats des expériences à l’URSS. La plupart de ces « expériences » n’ont pas apportées de découverte majeure, loin de là. Les japonais ont bluffés leurs juges.

Femmes enceintes éventrées, femmes de conforts, victimes gazées, forcées a des relations sexuelles pour étudier la propagation des maladies vénériennes.

Congeler des membres du corps pour tester la résistance des os avec un marteau, victimes vidées de leurs sangs, attachées à des planches pour observer l’efficacité des obus contenant des agents pathogènes, élevages de rats et de puces pour étudier et propager des virus. Ces expériences servaient à créer des armes bactériologiques, par bombe, ou par empoisonnement des rivières, principalement.

Aucuns « tests » sur d’innocents villages civiles chinois n’ont donnés de résultats concrets. Un témoin/bourreau raconte en fin d’ouvrage que la plupart des professionnels y travaillant le faisaient pour s’amuser.

Le sujet des « femmes de conforts », autrement dit des femmes forcées à la prostitution, est légèrement traité dans le livre. Leurs sort étaient évidemment terribles. Ce sujet aurait mérité d’être plus développé tant le sort de ces femmes durant la Seconde Guerre Mondiale est encore peu connut.

Est mentionné aussi l’entraînement de jeunes soldats japonais, apprenant le maniement de la baïonnette sur des civils vivants.

Est-ce que je conseil se livre ? Il n’est pas mal écrit, ce n’est pas la question, le sujet est difficile. Si vous voulez en apprendre plus sur ce crime de guerre japonais, oui, mais les informations que vous pouvez trouver sur internet sont amplement suffisantes. Je pense à la lecture du Wikipedia de l’Unité 731 notamment.

Je n’ai pas jugé important de partager des extraits de ces horreurs. Je ne me sens pas la force de les écrire ni de les relire.

Voici quelques photographies glanées sur internet pour compenser le manque d’extrait.

L’énorme complexe de l’unité 731.
Général Ishii, responsable et créateur de l’unité 731.
Une victime, appelée maruta (planche), emportée par des soldats japonais en combinaison.
Reconstitution d’une des nombreuses expériences commises dans l’Unité 731. Celle-ci consistait à enfermer un(e) prisonnier(e) dans une sale réfrigérée et de lui verser de l’eau sur les membres jusqu’à ce qu’ils gèlent, puis des les frapper jusqu’à ce que le membre se cassent. Expérience censée étudier l’effet des gelures et du froid extrême sur le corps humain.

Je regrette de ne pas avoir eu la force de partager avec vous les extraits du livre mais relire l’horreur et l’inhumanité de ces expériences m’est difficile. Comme noté plus haut, vous trouverez assez d’informations sur ce crime de guerre sur internet. Le plus important, je pense, est de ne pas oublier ce crime de guerre peu connu et, surtout, ses victimes oubliées.

Jaskier

J’ai trouvé une perle

TA DA !

Vous vous rappelez quand je vous ai dis que j’avais sûrement tout lu sur Hemingway, hey bien non !

Avec Hemingway, je suis comme un(e) ex qui ne veut pas admettre que la relation est terminée. Je suis en chasse, tous les jours, pour voir si je n’ai pas un peu d’Hemingway à me mettre sous les yeux ! Et j’ai trouvé se livre, d’occasion, pas excessivement cher. Je l’ai reçus aujourd’hui bien que je l’attendais, selon les informations de livraison, courant fin mai. Mon étonnement était énorme. Encore plus quand j’ai vu se mastodonte de livre. Je l’ai juste feuilleté, et j’ai été, pendant un bref instant dans se monde difficile, le plus heureux des Hommes.

Des photographies et des lettres d’enfances d’Ernest.
Page prise au hasard dans le livre, juste pour montrer un peu se qu’il a dans le ventre.

J’ai lu, je crois, 3 biographies d’Hemingway. Je ne pense pas apprendre pleins de nouvelles choses sur le bonhomme, je pense par contre apprendre des petits bouts de vies et découvrir des photographies que je n’ai jamais vu.

Le livre est est présenté par une certaine Mariel Hemingway ! Une des petites filles d’Ernest ! (Voyez la photo plus bas pour plus d’infos.)

D’ailleurs, j’avais prévu de parler d’une autre petite-fille d’Hemingway, Margaux Hemingway, elle aussi actrice, elle était aussi mannequin. « Était » car elle n’est plus de se monde. Le problème est : comment vais-je bien pouvoir parler de cette femme ? Je procrastine sur cet article. Et sur un autre, concernant la Malédictions des Hemingway. Terme que je déteste et sujet au combien délicat car il traite des suicides dans la famille Hemingway. Je n’ai aucune idée de quand ou si j’écrirai ces articles. Je voudrai être juste, prudent et respectueux envers les personnes sur lesquelles je veux écrire. C’est un « exercice » que je dois faire, c’est personnel.

Margaux Hemingway, petite fille d’Ernest Hemingway, actrice et mannequin. (Photo : Wikipedia)

Vous êtes ici, si vous êtes nouveau/nouvelle sur le blog, dans le domaine d’un aficionados d’Hemingway.

L’article n’est d’ailleurs pas terminé.

J’ai revendiqué avoir presque tout lu d’Hemingway et sur Hemingway. Cet article prouve que c’est faux. Et comme je suis loin de vouloir passer à autre chose, j’ai décidé de (re)lire ses livres en anglais. Je ne suis pas fou, ça se tient !

Le style Hemingway, est d’abord un style anglais. Bien que le monsieur parlait français, italien, espagnol et même un peu d’allemand, Hemingway écrivait en anglais.

J’attends donc une autre cargaison d’Hemingway, cette fois dans la langue de Shakespeare. J’ai déjà trouvé un ouvrage sur ses poésies, certaines inédites. Le voici :

La folie Hemingway ne semble pas me quitter d’aussi tôt. Et j’en suis heureux.

Je pense avoir tout dis… en faite non ! Bientôt arrivera un article sur Hemingway et son meilleur ennemi, Faulkner. Celui la est déjà écrit, mais en cour de révision.

Hemingway Much ?

Jaskiers