He Did It Because Of The Sun -(short story)

The light is reflecting on the hand gun still smocking from the bullet that just exited the barrel.

A dead body, a hole on the left side of the bare chest of a young man laying on the white beach sands. The blood, slowly coming out off the cadaver, is turning black at the contact of the air.

The sun beams gave the killer a headache. He never like the beach, never hated it either, he was just on it because it’s what people seems to do when they have nothing to do.

He hears screams in the distance, movements, but the shooter doesn’t move. He took a life, and it didn’t bother him that much. Maybe a little bit. The sun is still bothering him.

He doesn’t understand the screams. Why are they screaming when every day, thousands of innocents peoples die every day from gun wounds, caught in the middle of a war they never wanted. If he had an uniform, they would’ve probably praised him a hero, he would have received a medal, street would have been named after him. They should worries about the sun, it’s giving him headaches.

The insults that he start to hear are getting more and more distinct. Peoples are angry. Again, for something this common. Did they know the sun gives headaches?!

Lost in his own head, he let two men tackling him down. His face pushed in the sand by a hand. His arms were tied behind his back. Soon, a knee is pressing against his back. A cold metal feeling around his wrist, probably the police, he couldn’t know, his ears are full of sands. He couldn’t care less, sands in his eardrums or not. At least he doesn’t see the sun anymore.

Soon, a firm hand grab him by the shirt to put him on his feet.

There are the heroes of the day, two police officers. Overweight, sweating profusely, with the stereotypical serious, yet proud, smirks on their sun burned faces.

Civilians are running around the dead men, screaming. Because it is common knowledge that screaming and crying next to a dead body will bring it back to life. The other who aren’t busy crying over the dead body of an unknown person are shooting insult at the killer. Some are throwing sands at him, other try to punch him or grab him, but the police officers do their best to protect the killer. Not that they didn’t want their catch to be beat down, but because once you catch a big fish, you have to bring it home so you could show to the inhabitants that you are a useful individual to society.

Slowly, the trio is making their way throughout the angry crowds. It’s strange how peoples work, they seems to be ready to kill him. To kill a killer, therefore making them killers. By just killing one man, dozens are ready to kill him. And some of those peoples are considered good samaritans among theirs peers, some of them are even religious peoples, which make sens because their gods would forgive them if they beg him enough.

The young killer didn’t really know what will happens next, that’s the first time he’s being arrested.

In fact, he is happy, he will be able to continue is analyzing of human behavior under very peculiar circumstances.

And in jail, there’s no sun.

This short story was inspired by Albert Camu’s novel The Stranger.

Jaskiers

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La Légende De Maggie Magic Mushroom (Nouvelle)

Vous avez tous entendu parler d’une personne mystérieuse, étrange, extravagante à qui vos ami(e)s, voisins prêtaient des rumeurs loufoques voir même, parfois, inquiétantes ?

Aujourd’hui, je vais vous parler d’une de ces personnes, une certaine Maggie Magic Mushroom.

Évidemment, c’était le sobriquet donné par tout Los Angeles, et même jusqu’à New-York. Peut-être même partout dans le monde.

Je ne pourrai pas vous donner une description précise de Maggie, personne ne semble l’avoir vue. Ceux qui le prétendent donnent tous des descriptions différentes. Une vieille femme blanche, blonde, toute ridée et petite. Une belle femme Noire, aux longues jambes et aux yeux vert, certains ont même juré sur leurs mères qu’elles n’étaient pas humaine, la mystérieuse dame était un lézard…

Sa légende perdure depuis plus de soixante ans. Jamais deux descriptions similaires d’une prétendue rencontre avec la Dame.

Mais, si nous ne saurons jamais à quoi ressemblait vraiment Maggie, je peux vous expliquez ce qu’elle faisait, pourquoi nous avons ajouté ‘Magic Mushroom’ à son prénom. (Inutile de vous dire que nous n’avons aucune information sur son nom de famille. D’ailleurs, son vrai nom n’est sûrement pas Maggie.)

Plusieurs rumeurs persistantes datent son apparition dès la fin des années 60. Et, cela se tient.

L’époque était aux riffs endiablées de Jimi Hendrix, de ceux hypnotisant de Santana, de la voix puissante de Janis Joplin, du lapin blanc des franciscanais de Jefferson Airplane et des paroles psychédéliques des Grateful Dead.

C’était l’époque des expériences psychédéliques, et aussi de l’amour, du rapprochement de l’Homme et de Mère Nature, mais aussi d’un climat politique délétère, la Guerre Froide, le Vietnam.

La jeunesse avait trouvé dans la drogue un échappatoire, autant psychique que physique. Ils avaient découvert par l’expérience de ces psychédéliques, que la vie n’était que ce qu’ils pouvaient voir, le monde physique n’était qu’une infime partie de l’expérience sur terre.

C’est à cette époque qu’une certaine Maggie fit parler d’elle. Elle vendait toute sorte de drogue, à des prix dérisoires, et ce d’une manière originale.

En effet, vous deviez trouver dans San Francisco ce que les tous nouveaux fidèles de Maggie appelaient : La Pyramide.

Ici aussi, la localisation précise et les descriptions de ‘La pyramide’ divergent suivant à quel ancien vous demandez. Ce que j’ai pu entendre me permet seulement de confirmer que le toit de cette maison était pyramidal. Aucunes photos d’époque n’existent, pourquoi ? La discrétion était semble-t-il de mise, même si cela n’a pas vraiment de sens, beaucoup de monde venaient acheter les produits de Maggie.

Si vous aviez la chance de trouver la Pyramide, vous n’aviez qu’à rentrer dedans.

Plusieurs tables s’offraient à vous. Dessus, un bloc-notes et un stylo.

Vous n’aviez qu’à marquer ce que vous désiriez, puis sur un des trois murs, au choix, faire passer votre bout de papier avec l’argent (je ne sais comment les anciens savaient quelle somme donner exactement. Les témoignages divergent là encore) à travers une fente de boîte aux lettres encastrées à chaque mur de la pièce où vous vous trouviez et à attendre quelques minutes. Puis, vous n’aviez plus qu’à récupérer votre commande à travers une trappe placée juste à côté de la fente, comme un petit coffre fort mural.

Mais pourquoi Maggie était et reste si légendaire ?

Parce que sa came semble venir d’un autre monde, comme la mystérieuse Dame derrière cette entreprise.

Les anciens et les nouveaux adeptes de Maggie ne jurent que par ses produits.

Son succès envers les amateurs de voyages psychédélique à San Francisco lui a valu une telle renommée que les pyramides de Maggie étaient apparues à Los Angeles et à New-York.

Nous pouvons en déduire que Maggie est en fait plusieurs personne. Mais il n’y a jamais personne qui semble rentrer ni sortir des Pyramides, en dehors des clients. Même les voisins de Maggie se souviennent de s’être réveillé un jour pour voir une maison avec un toit pyramidal dans leur rue.

Personne n’est jamais mort ni sombré dans la démence à cause des produits de Maggie. Au contraire, certains jurent que ses substances les ont miraculeusement guéri de leur dépression, des douleurs chroniques et autres maladies liées aux nerfs ou à la santé mentale.

Les Pyramides existent dans toutes les grandes villes actuelles, je ne peux pas confirmer cette information, je n’ai jamais réussis à en trouver une seule.

Maintenant, je vous laisse avec cette légende. Faites-en ce que vous voulez.

Jaskiers

Hier, ce fut loin. (Nouvelle)

Mon casque me tombait sur le nez, c’était chiant, avec le mouvement et la sueur, ça m’irritait le pif. J’ai l’air d’un con avec le nez tout rouge, déjà que j’ai l’air con sans rien.

Mais c’était la nouvelle drogue, la nouvelle hype ! On aimait ça, putain !

J’me rappelle plus où était le bouton pour l’allumer, devant sûrement, parce que quand t’es partie loin dans ta tête, vaut mieux que ça soit placé pas loin. Parce que c’est bien gentil de descendre mais faut remonter… malheureusement.

Souvent, je le faisais seul, c’est un truc d’addict, enfin, à ce qu’il parait. Mais j’imagine une planque de camé du casque, des types se grimpant dessus, grattant les murs, lavant les vitres avec la langue, d’autre essayant de creuser un tunnel jusqu’à Katmandou en creusant avec leurs épaules… et tout ça avec la gueule recouvert d’un casque. Mince, les autres camés ils sont calmes quand ils se sont piqués, nous, on été juste agités, heureux hein !, mais agités… intenables. Putain, combien de casqués se sont défenestrés ? Combien se sont foutus en travers des rails de trains ou de métros ? Combien se sont jetés sous les roues d’une voiture ? Combien se sont noyés ? Attends, d’autres se sont enterrés vivants !

Je peux pas t’expliquer ce qu’était vraiment le casque. En fait, si je peux, mais je ne veux pas. Car je m’en suis sortie, mais j’y suis rentré à cause d’histoires et de sensations que je voulais, et dont j’avais besoin, de ressentir. Parce que pour dire la vérité, c’était incroyable. Chaque session c’était partir quelque part, du Japon à la ceinture d’astéroïde de Saturne, du sommet de la Tour Eiffel aux Piliers de la Création ! Tu peux pas comprendre. Impossible. T’as déjà entendu parler du LSD ? De l’ayahuasca ? Et bien imagine ça, mais puissance cent… non… rajoute quelques zéros, puissance mille l’ami(e).

Même des personnes bien rangées, on en connaît tous qui fument un peu de marijuana hein ? Voir même un peu de coke par-ci par-là… et bien ces types tombaient comme des mouches sous l’effet du casque. Riches, pauvres, blancs, noirs, pauvres, riches, sur-diplômés, cancres, pilotes de chasse ou caissiers, ça prenait tout le monde, pareil. Pas de prise de tête, enfin, si, c’était un casque quoi… et puis ça te l’amener quelque part, très loin, ta pauvre tête. Une fois posé, allumé, tout le monde était logé à la même enseigne. Tiens, c’était comme un rêve lucide mais t’es réveillé. Tu comprends ?

Au début, t’écris sur tes voyages, sur tes expériences, mais ça dure pas longtemps, car tu veux y retourner le plus vite possible. Tu tiens encore un boulot, mais tu manges plus, tu dors plus, tu veux juste être en toi-même, vivre cette vie impossible et incroyable. Plus de femme, de mari, d’enfant. Il n’y avait que ce casque, ce truc mixant technologie de pointe et drogue dure, qui comptait.

Ça te détruisait ta vie physique, mais mentalement, c’était l’extase ! Les hippies ils auraient pas rêvé mieux. Et les gens tombaient comme des dominos.

Des gens sont morts de faim, de déshydratation, crises cardiaques… d’autres sont restés dans un état catatonique jusqu’à leur mort. Je vais pas vous faire la liste, ça serait trop long.

Nous, on était défoncés, mais ceux autour, ça les tuaient de nous voir comme ça. L’addiction sa touche les proches autant que le malade. Mais tout ça a dû prendre fin, heureusement. Mais, ça sera peut-être une histoire pour autrefois.

Car la vérité, c’est que je t’écris ce texte vingt ans avant ta naissance, je suis sous mon casque. Je ne connais pas vraiment la fin, pas entièrement du moins. Mais j’essaie de trouver une issue, comme je peux.

Jaskiers

La Der-des-Der – Partie 4

Une minute passe, puis le français mets en joue l’allemand. Pas besoin de parole, l’allemand ne pourrait pas éviter une balle.

Klaus réfléchit, se rendre ou se jeter en avant et être tué comme un vrai soldat ? Il n’a pas besoin de faire de choix, son corps et ses nerfs épuisés, il jette sa dague dans la mare de sang et d’eau boueuse du cratère d’obus. Il s’affaisse, s’assoit doucement sur la terre humide. Il voudrait juste dormir, en finir, mourir. Tuer des hommes, voir ses camarades se faire tuer, il en a assez mais surtout, il en avait fait assez. Un camp de prisonniers de guerre, cela veut dire plus de tranchées, plus de première ligne, plus de pluie d’obus, plus de gaz, plus de balle qui sifflent aux oreilles, plus de boue, plus de rats, plus de froid et sûrement assez à manger. La mort, pense-t-il, n’est sûrement pas une mauvaise chose non plus. Car cette foutue guerre finira bien un jour, qu’importe le vainqueur, il faudra vivre toute une vie avec les images d’horreurs, avec les fantômes des camarades, avec la connaissance de ce qu’un homme peut faire à un autre homme. Rien ne l’aiderait à oublier cette guerre.

Mais un doute s’installe dans son esprit. Pourquoi le français n’a-t-il pas tiré dès qu’il l’a vue ? Peut-être était-ce un nouveau soldat, tout juste sorti des casernes. Peut-être a-t-il était surpris. Ou bien lui aussi ne veut plus tuer. Mais peut-être aussi qu’il n’a plus de balle.

Gérald baisse son arme. Surpris que son adversaire n’ait pas attaqué ou levé les mains en l’air. Avec la boue séchée blanche sur la moitié de son visage, il a l’impression que cet homme est mort et vivant à la fois.

Son bluff a fonctionné mais il a honte. Faire peur à un homme désarmé, épuisé, sûrement affamé, il ne trouve aucune gloire, aucune jouissance, aucun sentiment de pouvoir en lui, mais juste cette sensation d’être devenu un sauvage, un animal, un tueur, un manipulateur.

Je ne vaux pas mieux qu’un criminel, pense-t-il quand il décide à cet instant de jeter son fusil au-delà du cratère d’obus. Mais là encore, il se demande pourquoi il ne l’a pas jeté dans l’eau, comme l’allemand l’a fait avec sa dague.
Son côté animal avait simplement peur que Klaus se précipite pour récupérer le fusil et le transperce. Il l’a jeté sur le champ de bataille, hors de leur champ de vision, pour être sûr.

L’allemand a entendu le bruit sourd du fusil tombant sur le sol. Il s’est relevé, doucement. Il savait que le français avait jeté son fusil, mais peut-être que le poilu se préparait à réaliser un ignoble combat à mains nues.

Jaskiers

La Der-des-Der – Partie 3

Le français courrait, visait, tuait et continuait. Il ne fallait pas rester trop près des tanks, ils devenaient la cibles des obus et espérait s’éloigner des soldats équipés de lance-flammes, car une seule balle dans leur réservoir accroché à leur dos pouvait les faire exploser et réduire en cendres quiconque était à quelques mètres d’eux.

Les allemands se repliaient dans la tranchée qu’il venait tout juste de conquérir, ne leur laissant pas le temps d’organiser une défense solide et efficace. Pas de mitrailleuses, la faucheuse d’homme tant redouté dans les deux camps.

Mais les allemands n’hésitèrent pas à user de leurs canons pour essayer d’enrayer la contre-attaque, quitte à tuer leur propre camarade.

C’est ainsi que le français avait été soufflé par une marmite et s’était retrouvé assommé dans l’entonnoir créé par l’obus.

Gérald sort sa gourde, ses mains tremblantes renversent la moitié de l’eau sur son uniforme crasseux. Il en profite pour se nettoyer le visage encrassé par les horreurs que contient cette terre depuis presque trois ans maintenant.

L’eau fraîche le revigore. Il aurait aimé un peu de vin.

Un éboulis puis un bruit d’impact dans l’eau le font se retourner. Son cœur et son estomac lui semblent être sortis de son corps. L’allemand est là.

La moitié du visage de l’ennemi est recouvert de boue sèche et blanche, lui donnant un air de reptile. Le côté droit de son visage et presque propre. Les yeux bleus le fixent, la bouche est entre ouverte, son corps est paré à l’attaque.

Le français brandit son fusil devant lui, l’allemand, qui semblait prêt à attaquer reste immobile. Gérald ne sait plus s’il possède encore une balle dans son arme et ne veut pas appuyer sur la détende. Si aucune balle ne part, l’allemand se jettera sur lui pour tenter sa chance.

Ils restent là, à se regarder dans le blanc des yeux. Ils savent que le regard peut dévoiler le jeu de l’adversaire, mais ils savent aussi regarder en périphérie le corps de leur adversaire. Chaque mouvement, chaque respiration de l’autre ne passent pas inaperçus. Les nerfs sont à vif, toutes les cellules de leur corps, leur concentration, leur énergie sont utilisées pour observer l’ennemi.

La tension entre les deux adversaires est palpable. Ils n’entendent aucun obus qui siffle, aucun coup de feu, ils n’entendent que leur cœur qui bat et raisonne dans leurs tympans. L’animal est prêt à sortir de l’homme civilisé, encore une fois.

Klaus n’a pas l’avantage, il est en contrebas, le français est en garde, son fusil avec sa baïonnette dressée devant lui. Il doit laisser l’avantage d’attaquer à Gérald. Et celui qui attaque le premier est celui qui prend l’avantage.

Le français hésite, l’état du sol peut à tout moment le faire déraper. Il est mieux armé que lui mais son fusil est un poids, qui risque de l’entraîner à la chute.

L’allemand doit grimper les quelques mètres de boue pour l’atteindre, il n’a que son poignard, le français décide de rester sur ses gardes, et de jouer le bluff, comme les américains qui jouent au poker. Américains qui débarquent et s’apprête à prêter main forte aux alliés.

Mais il n’y aura aucun américain, ce duel est entre les deux jeunes hommes, qui ne savent même plus pourquoi ils combattent, et qui, au fond d’eux-mêmes, n’en ont plus envie. Mais refuser d’aller au combat, c’était être fusillé pour l’exemple. Pour vivre, il faut se battre. Et ce n’était presque plus une question de survie du plus fort. Un obus, une balle de mitrailleuse ne fait pas de distinction. Seul le corps-à-corps prouvait qui était vraiment le plus fort, physiquement du moins.

Jaskiers

La der-des-der – Partie 2

Il arrive à quatre pattes vers le corps du français. Il respire, doucement. Le dilemme cruel revient le tourmenter. Et si, disons à la prochaine attaque, ce soldat n’allait pas le tuer ou tuer un de ses frères d’armes si Klaus ne le tuait pas tout de suite ?

Le français se réveille, il tire sur les sangles de son fusil pour le placer dans ses mains, il ne voit pas l’allemand et se lève doucement pour ramper jusqu’aux bords du trou d’obus.

Klaus est pétrifié, il ne sait pas pourquoi, il a peur. Tellement peur que sa main droite tenant la dague tremble. Il laisse le français grimper, il n’a pas le droit à l’erreur.

Le français observe le no-man land. Tout est encore embrumé, mais le silence est retombé.

Gérald, le français à soif. Il ne sait pas vraiment comment il a fini dans ce trou. Peut-être le souffle d’une marmite. L’idée qu’il est peut-être blessé lui vient à l’esprit. Il regarde son torse, ses jambes, bouge ses membres. Aucune douleur ni de sang, en tout cas, pas le sien.

L’angoisse s’installe. Il ne sait pas s’il est plus proche des tranchées ennemies ou françaises. Le poilu et ses camarades s’étaient lancés dans une contre-attaque après que les allemands eussent réussis à investir leur tranchée, ou plutôt leur boyau. Ça avait été un terrible combat. D’abord, il avait aidé son camarade à la mitrailleuse fixe, mais les allemands approchants en grands nombres et de plus en plus près, il dû prendre son fusil et tiré une balle sur chaque ennemi qui approchait.

Mais les premiers allemands avaient réussis à investir leur flanc gauche et il fallait soit sortir et attaquer où attendre, tapis dans la boue que l’ennemi se risque de pénétrer dans la section de boyaux de Gérald.

L’ordre fut donné de reculer, ce qu’il fit. Les balles sifflaient à ses oreilles. Les camarades couraient et certains tombaient à côté de lui.

S’il survivait à cette guerre, il allait devoir aller parler de ses camarades tombés au champ d’honneur à leurs parents. Comme ils se l’étaient promis. Les poilus de sa section avaient ajouté cette promesse à leur malheur. À l’idée d’affronter que le camarade d’à-côté, passant de vie à trépas en une fraction de seconde s’il avait de la chance, il fallait ajouter à l’épreuve d’aller parler aux familles de la mort ‘héroïque’ de leur poilu. Enfin héroïque… c’est une manière de passer du baume sur la plaie béante des parents.

Il était arrivé à la tranchée de réserve. Toujours vivant. Survivre, tous les jours dans les tranchées était un miracle.

Il n’eut pas le temps de reprendre ses esprits car ses supérieurs sifflèrent le signal de la contre-attaque.

Il fut poussé par son capitaine au-dessus du parapet et il s’élança avec une rage terrible. Chaque attaque subite déclenchait une contre-attaque immédiate, et ce dans les deux camps. C’est pour cela que la guerre à l’Ouest ne changeait jamais rien à la ligne de front. Peu importait si on perdait une tranchée, on la regagnerait quelques minutes après, ou on en gagnerait une autre sur un autre secteur.

Mais les contre-attaques françaises ou anglaises étaient épaulées par des chars et des lance-flamme. L’empire allemand n’avait plus les ressources pour construire de tels équipements, elle n’avait d’ailleurs presque plus de nourriture pour ses soldats. C’est pourquoi Gérald attaquait avec panache, il savait que derrière lui, au moins deux chars le suivait ainsi qu’une section d’attaque spéciale armée de lance-flammes.

Les allemands furent surpris de la contre-attaque presque immédiate et restèrent pétrifiés quand ils virent les deux énormes masses que formaient les tanks avançant rapidement dans la brume.

Jaskiers

Through there and here – Final Part

I instinctively put my hand in my pocket to wipe out my phone, you know, to take pictures for the ‘gram, but I didn’t found it.

One of the guys who were on top of the car with me jumped to the floor, and the car roof crumbled under my feet.

Once again, it felt like my heart skipped a beat, I closed my eyes, waiting for a painful landing or a new space-time travel. It was the latter, and thanks God! I was back home, on my couch, with Proust’s book on my lap. It felt like I had just woken up from a dream.

I took a few seconds to check around me, to see if I was back in my time. My closed laptop on the kitchen counter confirmed to me that I was home.

I decided, like you would have probably done too, to check the internet and see if this had happened to someone else before, even hoped for a collective space-time travel experience, it would have been very interesting to see how peoples would have reacted to that, and if their perceptions of the world had changed for them like it changed for me.

But I had no result… Excepted for the few story about time-traveller’s talking about coming from the future to warn us about incoming doom and Armageddon.

This is why I took the opportunity to write about my experiences and share it with you.

I honestly don’t want to travel again, I’m not an adventurous guy, but damn, the world seems way more interesting and beautiful, but also versatile and violent that I’d previously thought.

If something like that happened to you too, write me!

It’s been an hour and a half and nothing have happened. Whatever I’ve experienced, a glitch in the matrix, an alien thing, seems to have stop.

Now, believe me or not. But I’ll tell you, sometimes, the world seems dull, but there’s magic, there so many things to live and experience. I think I might start dreaming about a better future again… and even acting for one !

So, that’s a goodbye. And I’m happy. Just happy. I don’t need help anymore.

The end

Jaskiers

Through there and here – Part 3

I could feel the air on my face, I could feel that I was moving, but at the same time, it felt like I was going nowhere, not really advancing. So, I started running even faster. Never been a sport guy, but I ran like hell was on my tail.

And I face planted in the water, and ended up somewhere else.

Someone helped me to get back on my feet. It was a guy, speaking what seemed to me to be german. I don’t speak one word of it, but by his tone and his expression on his face, I could tell he asked me if I was alright. I’ve node yes, he smiled at me, spoked to me and he ran.

There was peoples, peoples everywhere! I could hear chants, cheering, peoples were hugging each other, some were crying, but those were tears of joy. They were all dressed in vintage clothing. It felt, to me and my poor knowledge of fashion history, that it was clothes from the early 90´s, late 80´s at least.

The crowd all marched in the same direction, and I decided to follow them. I was never comfortable in a crowd, all my life I tried my best to avoid them. But after being alone in the blue desert, the sheer panic provided by the emptiness made me… grateful to be surrounded by fellow humans beings. I didn’t knew where the fuck I was, didn’t know what was happening, couldn’t ask for it, but the joy emitted by the crowd made me feel happy to.

I started hearing sheers, and dull banging sounds followed by the noises of heavy rubbles landing on the ground. Every time a banging sound was louder than the other ones, the crowds cheered.

I was closing in on the source of all this mess. As I made my way to it, the flock of people tightened. I’m not the tallest guy nor the most bulked men, just… average, like my ex-girlfriend would have said, it would have been difficult for me to try and get trough this mass.

I needed a vantage point. I could see people on top off roads signs, cars, or whatever they could use to be able to see what’s was happening.

I made my way near a group of young men and women standing on the roof of what’s seemed to be a police car. Well, it was written « Polizei » on the side, I assume it was a cop car.

One of the girls jumped on the hood and gave me her hand and helped me climb up the car.

I muttered a ‘thank you’ and a bright smile. She asked me, with a perfect English if I was American. I delightfully said yes, and took a sight at what was happening.

A wall being destroyed.

I’d remembered some of my old history class talking about the Berlin Wall, to be honest, I didn’t remember very well that class, I wasn’t that much of a good grade well behaved kid. But there I was, witnessing history ! And that, from my point of view, beat every history book and class.

Peoples were standing or sitting on the wall, smashing it with whatever they had in their hands, from a simple wood stick to a hammer, empty bottles and such. Some were literally throwing themselves into the wall. That was very dangerous. I mean, didn’t wanted to be below it! And I remembered that they were probably soldiers from the east, I can’t recall what they were called, it sound like the name Stacy, Stazy… Stasi? But they were no threat coming from them at this moment. There was way to many peoples to handles, way to many powers, forces, joys. Even with weapons, I think it would have taken a huge number of soldiers and machinery to stop this event.

This was, once again, a strange feeling for me. Finally, I was somewhere I knew a little bit about. That’s why, you kids readings this, should listen in class. Never know what time and space have in store for you!

Jaskiers

Through there and here – Chapitre 2

I got up, open the doors and it was just red and dark, it was like I just opened the door to hell ! No need of a no Virgil, I opened the door to a literal inferno !

I had a few step to climb to get completely out of the cave, but there was no going back. I would have suffocated if I had stayed in the cave. So I climbed the step, slowly.

I could only hear that roaring sounds, the sound of the flame devouring whatever was outside.

After getting up the last stair, I was sucked out in the air, like if I had been swooped over by a tornado !

I thought, at this very second I was about to die. I screamed and closed my eyes, my body was twirling around like a leaf.

And then, quiet. No more flames, no more crackling noises.

I opened my eyes, and there I was in some kind of rocket cockpit, in a cosmonaut suit, helmet and all.

I looked around and there was three men with me. One sitting next to me, and two behind each one of us. Dressed in cosmonaut to.

They looked at me and the one next to me said something like : Hey Jerry, bet you fifty bucks I will step on the moon first.

I looked at the window in front of me.

The cockpit was facing the sky ! And that’s when I’ve heard : Ready for take off in 10…

You get it, we got blasted into the sky. Everything was shaking, again ! I couldn’t move, I guess we all couldn’t move, it’s a thing about G’s force I think, exactly like when you in a rollercoaster and you fill like you brain and guts are disconnecting from your body.

Then, a beeping sound. Someone talked in my earpiece : Jerry, can you confirm that… Oh my god, abort ! Abort ! Eject now !

And my three pals just disappeared into the air, the cockpit had opened itself above us.

« I see… I see three of them ! Who’s still in the rocket ? Eject ! Now ! »

Well, that was for me, and I didn’t knew how to eject myself from a rocket, I ain’t no Elton John nor David Bowie!

There were so many fucking buttons, all flashings lights, and beeping.

« – Jerry ! Jerry jump ! Albuzz here, three of us jumped, I have eye contact with Amry and Dolory but I think Jerry didn’t jump !

  • Fuck sake, Jerry, eject now ! It’s gonna blow up ! »

And in just a flash, I find myself in the middle of… I couldn’t tell you, it was just blue… My feet were under water, water that covered everything, everywhere I looked, it was like a calm, very calm sea. The sky was blue, the sea was blue, the exact same shade. And no noise, nothing.

Now this is weird but I’ve felt very appeased, very relaxed.

The calm, the fresh air, and this place was southing to me. But that feeling didn’t last very long, because in that blue desert, I was alone. Their was strictly nothing, the horizon was non-existent. It was like the sky and the soil were one but it had depth.

This started to confuse me. Soon, I turned into a panic mode and started running. Didn’t know where, didn’t really cared. There was nothing man made, it freaked me out, no bearing. I thought that if I didn’t started to look for something, I would just die here. From hunger and thirst or by trying to kill myself by drowning in the few inches of water.

Jaskiers

Through there and here – Chapter 1

Now, I’m not only confused, nor angry anymore. I’m just fucking done to be honest.

My name is Don Gut, and you are probably my only chance at understanding what the hell is happening to me. Maybe it happened to you, or to someone you know, or you read about it somewhere. I don’t know how much time I’ve got left. Don’t worry, I’m not gonna die or kill myself. But, I’m mean, death wouldn’t even bother, or surprise me at this point. Maybe I’m already dead… I don’t know how much time I’ve got left here. You’ll probably understand, or not, when you finish reading my story. If the space time, loophole shenanigans allow me enough time to write about it.

So it’s all started when I’ve finished my reading session. I read at a certain hour, it fluctuate, depending on my moods and spare time.

I was reading Proust’s « In the search of lost time ». Now, this is a thick ass book. This is actually multiples novels combined in one book.

I’ve loved this book, so far. I really love the way Proust goes deep into our feelings. He put words on things that we don’t really think about, or don’t pay much attention to. It’s like a psychotherapy, every feeling is dissected, it’s powerful. And I feel like the characters are my friends now. Saint-Loup’s my favorite. But anyway.

I closed the book, got up to go to my kitchen to make some tea. Well, when I finished my cup, I’ve left the the kitchen and I fucking ended up in some sort of cave. Not my cave, I don’t have any cave, I live in a flat, in a big building. I’ve never been a fan of caves.

Now, there’s nothing weird with my tea. It’s eucalyptus! I’ve been drinking this since a few months now, it helps me to sleep. At least I love to think it does.

But there I was, in a cave. I turned around because I was freaking out, no door ! No kitchen ! Just a brick wall !

The cave was just made of bricks. The cave was simply rectangular, not very large. There was wooden boxes, some scrap, old tools, paintings, littles statues of… things.

Of course, there a wooden door just in front of me. First reflex, I ran to it, bumping into boxes like a mad man on a mission.

As soon as I touch the door handle : BAM !

Some explosion near almost exploded my guts out, and my heart. Dust falling from the ceiling. And then, BAM, again ! And again ! BAM ! BAM ! BAM !

For a… I don’t know how many minutes, it could be five, ten, or even two hours, the explosions kept coming ! It was a never-ending series of explosions that were happening up there. Everything shook in that little cave of mine. Every bone in my body seemed to be on the verge of breaking. My brain was on the brinks to explode too.

I stepped back into a corner, not wanting to go out there anymore. And curled up behind boxes of children’s toys.

My ear seemed like they where about to bleed. But the worst was that I started suffocating ! The air was… they were none ! Or just a little. It felt like when I was a kid and had asthma. But men, they were nothing I could do.

The vibrations in my heads were the worst, my jaws were clenched so hard but the waves of explosions made my teeth shakes !

Then, all of a sudden, no more explosion. I was drenched in sweat it felt like I was about to melt !

Jaskiers