How many roads must a man walk down Before you call him a man? How many seas must a white dove sail Before she sleeps in the sand? Yes, and how many times must the cannonballs fly Before they’re forever banned?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind The answer is blowin’ in the wind
Yes, and how many years must a mountain exist Before it is washed to the sea? And how many years can some people exist Before they’re allowed to be free? Yes, and how many times can a man turn his head And pretend that he just doesn’t see?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind The answer is blowin’ in the wind
Yes, and how many times must a man look up Before he can see the sky? And how many ears must one man have Before he can hear people cry? Yes, and how many deaths will it take ’til he knows That too many people have died?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind The answer is blowin’ in the wind
Come gather around people, wherever you roam And admit that the waters around you have grown And accept it that soon you’ll be drenched to the bone If your time to you is worth savin’
Then you better start swimmin’ or you’ll sink like a stone
For the times they are a-changin’
Come writers and critics, who prophesize with your pen And keep your eyes wide, the chance won’t come again And don’t speak too soon, for the wheel’s still in spin And there’s no tellin’ who that it’s namin’ For the loser now will be later to win
For the times they are a-changin’
Come senators, congressmen, please heed the call Don’t stand in the doorway, don’t block up the hall
For he that gets hurt will be he who has stalled The battle outside ragin’ Will soon shake your windows and rattle your walls
For the times they are a-changin’
Come mothers and fathers throughout the land And don’t criticize what you can’t understand Your sons and your daughters are beyond your command Your old road is rapidly aging Please get out of the new one if you can’t lend your hand
For the times they are a-changin’
The line it is drawn, the curse it is cast
The slow one now will later be fast As the present now will later be past The order is rapidly fadin’ And the first one now will later be last For the times they are a-changin’
Nous sommes en 1971, quelque part au Vietnam du Sud.
De retour d’une patrouille en pleine jungle qui a tourné au vinaigre, vous avez gagné le droit à un peu de repos à l’arrière.
Vous n’êtes sûrement pas loin de Saigon, certains frères d’armes y sont partis pour s’amuser, filles de joies, opium, herbe et LCD, les boys l’ont bien mérités comme l’a dis votre vieux commandant.
Vous ? Vous avez besoin d’un peu de repos, allongé sur la première chose qui vous semblez confortable. Ou plutôt affalé. La nuit ne vous a pas apaisé. Toutes ces foutues scènes d’horreurs vous reviennent en mémoire. Et les fameux « et si ». Ça vous détruit un homme autant qu’une balle en pleine tête. Ou presque.
Un gars dans la tente allume sa radio. Un type y gueule « Goooooood mooorning Vietnam ! ». Il a l’air sympa se type à la radio. Vous ne savez pas ce qu’il fume pour être d’aussi bonne humeur le matin. Ou peut-être est-ce comme ça pour ceux qui ne cauchemardent pas, qui n’ont pas cette fièvre qui s’allonge sur vous à la fin d’une méchante escarmouche et vous tiens compagnie jusqu’aux petit matin comme une fidèle amante.
Il lance une chanson. La mélodie est entraînante. Presque douce. La voix du chanteur est nasillarde, il semble la pousser aussi fort qu’il peut, c’est à dire pas beaucoup. Vous l’avez déjà entendu se type, se groupe, chanter à propos d’un fils malchanceux ou un truc comme ça.
Là, il vous demande si vous avez déjà vue la pluie tomber un jour ensoleillé.
« Oh que oui » vous avez envie de lui dire. De la pluie orange même. Même une pluie de feu. Vous aimerez bien lui dire de venir voir par lui même, mais qui voudrai venir ici ? À par les couillons « draftés » comme toi et ces têtes brûlées avec leurs appareils photos qui s’embarquent avec vous aussi tranquillement qu’une mouche se pose sur la merde.
La vraie pluie ici au Vietnam, vous avez envie de lui dire, quand elle tombe, elle ne fait pas semblant la garce ! On appelle ça la mousson. Enfin elle rafraîchie. Comme une gaze, imbibée d’onguent qui pue, qui se pose sur votre chair rougeâtre, parfois noircie et brûlante. Tellement froide cette gaze que quant elle se pose au contact de votre moignon, vous pourriez penser y voir de la fumée sortir. Et puis elle disparaît sous le bandage.
Ah oui, vous avez perdu une jambe.
Ça sera bientôt le retour au pays.
Ça gronde sévère là-bas aussi, à la maison. Comme la tempête dans la musique qui passe dans vos oreille tel un mirage. Elle est trop courte cette musique. Trop longue cette guerre.
Vous n’avez rien demandé vous. Les Vietnamiens ne vous ont jamais rien fais de mal. Mais c’était la loi. De retour au pays, vous savez que deux clans vous attends, ceux qui pensent que vous avez fais votre devoir et ceux qui pensent que vous êtes un bourreau de plus.
Pour être franc vous n’en savez rien. Vous voulez juste la paix. Vous êtes fatigué.
Il fait chier cet animateur radio… Pourquoi il a pas mis se Hendrix avec sa guitare bourrée de LSD ?
Votre pied commence à vous faire mal, même si se dernier est quelque part dans la jungle, à des centaines de kilomètres de votre jambe. Vous ressentez une douleur… une douleur fantôme.
Vous avez envie d’entendre la pluie, la fraîcheur oui, la pluie vous berce, son rythme vous hypnotise. Se concentrer sur autre chose que la douleur lancinante, qui vous élance à chaque battements de votre cœur. Finalement, cette musique n’était pas si mal…
I want to know, Have you ever seen the rain I want to know, Have you ever seen the rain Comin’ down on a sunny day ?
Les cheveux sont longs, on combat la guerre par l’amour. La douleur par drogue. La société par la musique.
Le trio Crosby, Stills et Nash est rejoint par un jeune virtuose de la poésie et de la guitare, un certain Neil Young, grand, maigre, cheveux long. Ils sortiront de leur collaboration un magnifique album.
Cette chanson, dans laquelle vous vous plongez, nécessite que vous fermiez les yeux et écoutiez leurs harmonies accompagné de leurs guitares et leurs paroles.
Tout va bien, vous êtes avec l’être que vous aimez, dans une maison parfaite pour vous et vos deux chats qui se prélassent dans le jardin. Vous avez allumé le feu dans la cheminé, des fleurs sont posées par votre âme sœur dans un vase, tout neuf. Après tant de déboire, vous êtes heureux, donc vous chantez.
J’espère que vous apprécierez. Je vous conseil vivement de découvrir Crosby, Still, Nash qui formaient un groupe appelé… Crosby Still and Nash !
Pendant quelques temps, un jeune musicien surnommé The Loner, le solitaire en français, Neil Young, les rejoindra pour ajouter sa voix à la leur. Magie de la musique.
D’une époque où la jeunesse proclamait l’amour contre la haine.
Malheureusement, cette jeunesse a vite retournée sa veste, laissant les futures générations dans la confusion. Encore aujourd’hui…
Our house is a very, very, very fine house
With two cats in the yard
Life used to be so hard
Now everything is easy ’cause of you
Petite anecdote : Neil Young a dit que Kurt Cobain n’était pas juste le meilleur, mais le meilleur de tous les temps.
Un magnifique « Folk Song » interprété par deux légendes de la musique américaine. Bob Dylan le vagabond avec Johnny Cash, l’ex-tollard ! Magie et douceur de la folk (country ?) américaine !
J’espère que vous apprécierez ces deux hommes en duo !
Je dédicace cette article à můj přítel Midian Poet !
So, if you’re travelin’ in the north country fair Where the winds hit heavy on the borderline Remember me to one who lives there She once was a true love of mine
J’aurai pu y penser avant ! Voici du Bob Dylan, un des plus grands poètes de notre époque, ce n’est pas que moi qui le dis, Sir Elton John l’avoue aussi !
J’espère que vous aimerez les citations du vagabond, le prix Nobel de littérature, l’éternel rebelle qui ne l’avoue pas ! Mais tu l’es Bob, avec ta guitare (sèche ou électrique), ton harmonica et ta tignasse !