
« Bonjour, comment vas ?! »
Arnold prends sont téléphone, son smartphone à vibré, un message pense-t-il.
Non, une note, écrite dans l’application bloc-notes.
« Surprise Arnold !
Qu’est ce qui se passe hein Arnold merde ! »
Arnold déverrouille son téléphone et tombe sur une interface totalement inconnue.
« Tu connais pas Arnold ? »
Les messages écrits sur l’application bloc-notes continuent de s’afficher, aucun moyen de répondre.
Arnold essaie d’éteindre son portable.
« Ça marche pas l’ami !
Il y a tellement de choses intéressantes sur ton téléphone ! »
Arnold ouvre l’application bloc-note. Tape sur le clavier numérique. Rien ne s’affiche.
« Hey Arnold, pas besoin de m’écrire, je peux t’entendre et te voir ! »
Arnold cache la caméra de son téléphone.
« Enlèves ta main ! »
Arnold ne l’enlève pas.
« Cadeaux ! »
Le téléphone émet un cri strident.
« Ça tape hein ?
N’essaie rien de fou. »
Arnold essaie d’éteindre son téléphone.
« Inutile l’ami. Si tu as la bonne idée d’essayer de casser ton téléphone je lâche tout ce que j’ai trouvé sur toi sur tes réseaux sociaux. »
Arnold reste coi.
« Tu te demandes qui je suis sûrement ? »
Arnold acquiesce.
« Tu crois vraiment que je vais te le dire ? »
Silence de Arnold.
« Bon, j’ai vu pas mal de chose qui pourrait rendre tes parents malades ! »
Avec determination, Arnold ouvre son téléphone et regarde la nouvelle interface. Tout n’est que charabia et code.
« Tu comprends quelque chose Arnold ? »
Le jeune homme murmure un « non » presque inaudible.
« Je te l’expliquerai bien mais honnêtement, cela prendrait beaucoup trop de temps.
Tu dois te demander ce que je fiche ici ? »
Arnold acquiesce de la tête.
« Je pouvais entrer, je l’ai fais. Je n’ai rien contre toi particulièrement, je m’amuse, je m’occupe. »
Le jeune homme pose son téléphone sur l’écran, il ne peut plus lire les messages qui s’affichent.
La voix de l’IA du smartphone retentit :
« Ah ! Pauvre Arnold ! Décidément, la technologie ! Que ferait-on sans ! Et qu’est-ce que nous pouvons faire avec ! Moi je hack, et toi hey bien… on le sait tout les deux maintenant.
Tellement de secrets dans un si petit appareil. Nos parents avaient peut-être des boites à chaussures sous le lit ou d’autres planques, regardes-nous, la technologie, cette révolution qu’est internet ! Maintenant, ces secrets ne sont même plus matériels ! Perchés dans le cloud ! Et à la merci d’entreprises véreuses ou de personnes comme moi, qui touchent leur bille en informatique comme on dit ! Tu est toujours là Arnold ? »
Silence.
« Arnold si tu ne répond pas, je pourrais envoyer quelques photos compromettantes sur le groupe d’échange de mail collectif de ton lycée… »
Oui, je suis là, dit Arnold.
« Bon, je vais pas te torturer plus longtemps. La plupart des hackers ne sont pas des viles personnes, je voulais juste te montrer à quel point on peut être vulnérable avec tout objet connecté. Protèges ton téléphone dorénavant d’accord ? »
Silence
« Arnold ? »
Oui.
« Tu as compris ce que je viens de te dire ? »
Oui.
« Protèges toi ! Enfin ton téléphone je veux dire. Et puis aussi… enfin je vais pas te faire de dessin tu comprends ? »
Oui.
« Relaxe, je vais partir, je n’ai rien garder de tes secrets, je ne suis pas un monstre. Fais attention. Toujours. »
D’accord.
Le portable vibre.
Arnold le retourne, ouvre son téléphone. Tout a été remis comme avant.
Jaskiers