À la recherche d’un nouveau défi. Ou peut-être pas.

On continue sur les articles personnels où je ne fais que me plaindre et exprimer mes doutes.

J’écris cet article quelques minutes après le passage du nouvel an. Des voisins saouls ont essayé d’entrer dans mon appartement, rien de méchant, ils se sont juste perdus dans les couloirs.

Ils ont bien plus de 30 ans, je ne sais pas si à cet âge on peut autant s’amuser qu’à 20. En-tout-cas, on m’a dit que les gueules de bois étaient beaucoup plus dures à digérer…

Maintenant, un feu d’artifice éclate quelque part. Le temps est exécrable, un vent fort, une grosse pluie, un temps normand quoi. Je l’aime ce temps. J’aime la pluie qui frappe dans les carreaux, et le vent qui chante. J’ai un problème.

Les voisins ont réussi à trouver la sortie. L’un d’eux a crié et fait rimer « bonne année » avec « beaux nénés »… Magnifique.

J’ai fait un peu de réflexion sur mes lectures cette année (presque une centaine de livres, je ne compte pas, j’estime). J’ai lu tout « À la recherche du temps perdu », je me suis pris une claque magistrale. Proust réussit à décrire à la perfection des sentiments que je pensais, inconsciemment, indescriptibles. Il est même un peu flippant ce Proust.

Une autre lecture, cette fois, qui m’a laissé dubitatif, « Ulysse » de James Joyce. J’avais une bonne édition, bourrée de notes explicatives, je pense avoir compris le gros de son œuvre, mais le plus subtil m’est passé par-dessus la tête, je n’avais pas la culture générale pour comprendre.

« La comédie humaine » de Dante. Un classique. J’avais beaucoup entendu parler de « L’Enfer », j’ai décidé de lire les deux autres parties, « Le Purgatoire » et « Le Paradis », de ce long poème. Une bonne expérience.

Au début de l’année, j’ai voulu relire les classiques antiques, les débuts du « Story Telling », Homère, Hésiode et autres Ovide.

Cela m’a ramené à mes années collèges et latiniste (que j’ai laissé tomber au lycée, j’étais nul, je ne voulais pas apprendre à parler latin, mais apprendre la culture et la mythologie gréco-romaine… Education nationale, petite fouine !).

Ce fût des relectures plaisantes, je suis plus âgé, j’ai compris et découvert d’autres points de vue, d’autre sens à ces lectures qui m’ont appris que les histoires des anciens pouvaient délivrer tout au long de ma (et notre ?) vie.

Je me suis tourné vers la Science-Fiction. Genre que je pensais découvrir… avant de réaliser que j’avais lu la plupart des classiques de ce dernier. J’ai aussi pris beaucoup de plaisir à en écrire.

En toute fin d’année, un vieil amour est revenu reprendre un peu de place dans mon cœur, la littérature de guerre.

J’ai commencé mon épopée littéraire avec des livres sur la Shoah, notamment Primo Levi et Elie Wiesel. Puis, sur des mémoires de soldat, tel que « Le grand cirque » de Pierre Clostermann. Je me rappelle encore de ces lectures, de ces livres, ce furent les premiers que j’achetais avec mon propre argent. Depuis tout gamin, la guerre me fascinait, oui, fascinait. Ça peut paraître stupide, voire irrespectueux, mais c’était comme ça. Une passion qui me vient de mon grand-père paternel que je n’ai pas connu.

J’ai eu un nouveau cauchemar au milieu de l’année, où j’étais dans un camp de concentration nazi. Le premier cauchemar que j’ai fait sur ces camps remonte à mon adolescence. Depuis, je veux lire tous les témoignages, regarder tous les documentaires, sur les camps (incluant les goulags). J’ai lu et vu les principaux films et documentaires (notamment le monumental « Shoah » de Claude Lanzmann), mais j’en ai encore à lire, encore à voir.

Ce cauchemar qui m’est revenu est comme une sorte de message pour moi, je ne parle pas de Dieu, mais de mon inconscient : « Rappelle-toi pourquoi tu as commencé à lire, ce qui t’a poussé à ouvrir les portes de l’enfer humain pour voir ce dont nous sommes capables. Nous oublions, les survivants ne sont plus qu’une poignée, l’antisémitisme grimpe en flèche, ainsi que le nationalisme et toutes les horreurs qu’elle apporte. Des choses contre lesquelles tu t’es toujours juré de lutter. Tu ne veux plus de ces horreurs dans ton monde. »

Puis, mon vieux rêve de devenir journaliste est, lui aussi, réapparut. Depuis le collège… mais… ne parlons pas de ma scolarité.

Le journalisme depuis l’élection de l’Agent Orange, comme l’appelle Spike Lee, à la gouvernance du Monde Libre a été piétiné. De nouveaux mots (maux ?) sont apparus, tels que « Fake News » ou « Alternative Facts » ont envahit l’espace informatif mondiale. (Novlangue much anyone ?) Je ressens le besoin d’apporter quelque chose contre ces dangers qui restent présent, et prolifèrent encore, malgré l’élection d’un autre président.

Et puis, ce projet mêlant le journalisme (enfin je crois que ça pourrait en être) et le travail de mémoire que nous nous devons de faire envers la Shoah, est, lui aussi, revenu s’installer dans mon esprit.

Projet qui, de mon point de vue, est réalisable. Bien sûr, il manque le financement, mais ceci peut être réglé. Suffit d’être débrouillard, je ne le suis pas, ou plutôt plus. Il faut que je m’occupe un peu de ma santé avant.

Mais, chaque chose en son temps. Il me faut progresser encore dans mon écriture, apprendre et lire. Et vivre. Vivre.

Un carnet « reporter » Moleskine, peut-être un nouveau stylo, et oser écrire et lire dehors. Qu’importe, ce n’est peut-être rien, mais il faut que je trouve quelque chose pour continuer à écrire.

Comme vous l’avez remarqué, mes derniers articles sont un peu plus « incisifs », directs et, surtout francs du collier. Cela fait du bien de ne pas mentir, de ne pas se mettre de barrières inutiles, de ne pas s’autocensurer. La vérité peut être autant subjective qu’objective. Mais sur mon blog, je dis la mienne. Et si je découvre que j’ai tort, je l’admettrai.

Merci d’avoir lu jusqu’ici.

Jaskiers

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Une année à plus de 500 mots par jour. (Un bilan ?)

C’est fait, écrire plus de (ou au minimum) 500 mots par jour est un défi réussi.

Ce n’était pas facile, des jours avec, des jours sans. Des jours avec un besoin d’écrire, de l’inspiration… et d’autres où l’envie n’était pas là, l’inspiration aux abonnés absents, le moral dans les chaussettes, fatigué, pas envie. Mais je l’ai fait.

Je ne dirais pas que je suis fier, il n’y a rien d’incroyable là-dedans, mais je suis content. J’ai progressé.

J’ai beaucoup appris, mais surtout, j’ai découvert que j’avais encore énormément à apprendre. Des remises en question, des erreurs, un « travail » qui demande beaucoup d’intentions, peaufiner, relire, dépasser la peur de publier certains textes, écrire en anglais, faire des erreurs, les accepter, y remédier et essayer de ne pas les répéter. J’ai aussi réalisé à quel point l’écriture était un art (pour moi, écrire est un art, on peut en débattre mais je me considère comme un artiste avant tout) qui était exigeant.

Il y a eu des moments où je me suis demandé « et puis, à quoi bon, au final, pourquoi m’emmerder à écrire cinq cents mots par jour pendant toute une année ? » mais c’est dans ces moments de doutes intenses qu’il ne faut pas lâcher. Si j’avais abandonné, je n’aurais pas appris toutes ces choses.

Je remercie tous mes lecteurs, fidèles ou de passages. Merci pour vos conseils, vos critiques constructives, vos encouragements et ces mots qui me faisaient chaud au cœur dans les moments de doutes (c’est-à-dire à chaque nouveau texte publié).

Ma vie personnelle a été un peu bousculée, surtout en fin d’année. Ma santé physique se dégrade, ma santé psychique, au contraire, semble prendre un chemin plus rassurant. Même si elle reste fragile.

Voir mon corps changer, vieillir, subir, se dégrader, n’est pas une chose simple à accepter. Vieillir… dans un an et demi, j’aurai trente ans… Je n’arrive pas à réaliser, je n’assume pas. Bizarrement, j’avais l’impression que je ne serai jamais trentenaire, que je vivrais jeune toute ma vie. Bon, trente ans ce n’est pas très vieux, mais ce n’est pas rien non plus. Il va falloir accepter.

J’espère que mon corps ne me lâchera pas. J’ai peur pour lui, et je ne peux pas faire grand-chose pour l’aider. Je sens, au fond de moi, que quelque chose de mauvais se trame pour mon être physique.

Côté psychique, j’attends un potentiel diagnostique qui pourrait expliquer beaucoup de chose concernant mon passé, mon comportement, et peut-être trouver une aide dont j’ai désespérément besoin. Mais rien n’est sûr, je sais qu’une sorte de parcours du combattant m’attend de ce côté-là, et qu’il risque de n’apporter aucune réponse à mes maux. Mais il faut tenter.

Tout ça sombre n’est-ce pas ? Oui, mais j’ai l’écriture et les livres avec moi. Je ne veux pas tomber dans une sorte de délire mégalomane, mais je me dois d’être franc ; je ne crois pas que je serai encore en vie sans la littérature et l’écriture. Ça sonne un peu cliché, borderline pathos, mais c’est comme ça.

J’ai beaucoup de matériel, et je ne sais pas encore si je posterai tout. J’aviserai le moment venu, comme je le fais souvent.

Je clos ce dernier article pour remercier tout ceux qui m’ont lu, même ceux qui n’oublie pas de critiquer mon orthographe ! C’est une chose incroyable, une chance, quelque chose de magique que d’être lu. Je m’excuse pour les fautes d’orthographe, j’essaie de faire de mon mieux. J’ai été très blessé par un commentaire qui me disait que je ne respectais pas mes lecteurs à cause de mes coquilles. Je refuse cette prérogative. Je veux donner à mon lecteur une expérience, et je veux prendre du plaisir (et j’en prends) à écrire et à partager mes écrits. J’espère que vous ne vous êtes jamais senti « blessé » ou pensez que je vous manquez de respect à cause de mes fautes de Français. Je fais de mon mieux, ce n’est pas parfait, loin de là, je le sais, mais je ne peux faire autrement.

Fermons cette parenthèse. J’ai rencontré de merveilleuses personnes, j’ai une chance incroyable de vous avoir. Internet est une chance, un endroit qui ressemble souvent au Far West, mais jamais publier des écrits n’avait été aussi simple et rapide. Et heureusement, ici, j’ai la chance d’être suivis par des personnes que j’apprécie, admire et respecte.

À ceux qui me lisent sans laisser de commentaires, ni de « j’aime », c’est un honneur d’être lu, simplement, et je vous remercie aussi !

Je vous souhaite un bon réveillon de jour de l’an, une pensée à ceux qui seront seuls (comme moi !) et aux plus démunis. Cette année a encore été difficile pour beaucoup. La prochaine le sera tout autant, mais nous nous devons de rester debout. Toujours et encore.

Je ne sais pas encore si je vais m’imposer un défi ou un projet pour l’année qui arrive. Toujours est-il que je garde en tête que j’ai tellement à apprendre, et cela me donne de l’espoir.

Encore merci.

Votre Jaskiers.

Dante’s Dusty Roads – Chapitre 17

« – Re-bonjour monsieur ! Tout va bien ?

– Bonjour. En fait, je me suis déversé un peu d’essence sur les chaussures et le pantalon, et je me demandai si vous vendiez une paire des vêtements.

– Oui, bien sûr…Dites, je peux vous poser une question ?

– Oui…

– Vous êtes l’écrivain là ? Elle pointa du doigt un magazine littéraire, ou son visage était placardé dans un petit encart avec comme titre : « Découvrez le nouveau maître de l’épouvante ! »

– Oui, c’est bien moi.

– Ah ! C’est sympa de savoir qu’un écrivain est dans les parages !

– Pas pour longtemps, je repars immédiatement.

– Pour aller où ?

– Je… je vais rendre visite à un vieux professeur, pour le remercier de m’avoir encouragé à continuer à écrire.

– Oh c’est beau ça, même dans le succès, vous n’oubliez pas d’où vous venez. Vous êtes natif de l’Oklahoma ?

– Non, du tout. Je suis juste resté en contact avec lui. Après tout ce succès, il faut essayer de rester terre-à-terre, et rien de tel qu’un petit retour aux sources.

– Comme Anval.

– Pardon ?

– Anval Thorgenson ? Votre meurtrier sociopathe !

– Ah ! Oui pardon. C’est toujours bizarre quand les gens me parlent de mes personnages comme des vrais gens.

– J’aurai tellement de questions à vous poser ! Mais vous n’êtes pas là pour ça. À vue d’œil, je pense que vous faite du 42 en pointure de chaussure ?

– Vous avez bon œil !

– L’expérience.

– La meilleure des qualités !

– Comme Omar.

– Par… Ah, Omar le flic au bout du rouleau, oui.

– J’adore ce personnage. À quelques jours de la retraite et il doit se coltiner un tueur en série !

– Oui, j’ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce personnage complexe.

– De qui vous êtes vous inspiré ?

– De mon grand-père, principalement.

– Toujours une source solide nos grands-parents.

– C’est vrai !

– Il s’est reconnu ?

– Il n’est plus de ce monde.

– Mes condoléances, je suis désolé.

– C’est pas grave, vous ne pouviez pas savoir.

– Et pour Anval, de qui vous êtes vous inspiré ?

– Simple, imaginez un supporter de Trump, ajouter à cela l’amour des armes à feu, du sexisme, pas mal de xénophobie, mélanger le tout avec l’idéologie suprémaciste blanche et la mythologie nordique, et voilà !

– Fascinant ! Vous avez eu beaucoup de mauvaises critiques de la part de groupuscules d’extrême droite. Vous avez pas peur ?

– Non j’ai reçu des menaces de morts, mais on m’avait dit qu’il fallait s’y attendre. Et emmerder des racistes, c’est un plaisir. Être mal vu par l’extrême-droite, c’est un compliment.

– Les menaces ! La rançon du succès !

– Il faut croire.

– Un nouveau livre en route ?

– En route… oui, on pourrait dire ça.

– Ah ! Un petit avant-goût ?

– Il commence juste, je laisse mes personnages et leurs actions me guider ,donc je n’en sais quasiment pas plus que vous.

– La méthode Stephen King !

– Exactement !

– On sent l’influence de son univers sur le vôtre.

– Ça, je l’assume.

– Et ça marche !

– Merci beaucoup ! »

Elle sortit un exemplaire poche de « Personne n’est en danger ».

« -Est-ce que vous pourriez me signer mon exemplaire.

– Oui bien sûr ! Je vous mets un petit mot ?

– Avec plaisir ! »

Il signa son livre, y apposa un petit mot gentil, puis lui tendit le livre. Pour une fois depuis son entrée dans l’Olkahoma, il pouvait avoir une discussion normale avec un autre humain, en plus, sur un sujet qui le passionnait. Il avait presque envie de rester, mais la crainte que la situation ne se retourne contre lui, d’une manière ou d’une autre, le rappela à l’ordre.

« -Désolé, est-ce que vous avez un jean ?

– Oh oui, désolé, je vous l’apporte.

– N’oubliais pas la paire de chaussures s’il vous plaît. »

Elle revint avec un jean bleu foncé, plutôt élégant étant donné qu’il venait d’un magasin de station essence, et des chaussures couleurs rouge sang. Dante réprima une moue de dégoût à la vue des ces dernières.

« – Il vous plaît le jean ? Je crois que c’est la bonne taille. Pour les chaussures, je sais, elles ont l’air un peu funkie, mais c’est les seules potables que j’ai. Pour le jean, j’ai pris une taille L, retroussez-le, si jamais il est trop grand.

– D’accord, parfait, merci beaucoup.

– Vous voulez vous changer ici ?

– Si possible.

– Les toilettes sont à droite à la sortie, dans la petite bâtisse grise avec une porte verte.

– Je vous remercie ! Combien je vous dois ?

– Oh rien ! Offert par la maison !

– Non, je ne peux pas accepter.

– Mais j’insiste ! C’est bien la première fois que je vois un écrivain ici, autant prendre soin de lui !

– C’est très gentil mais ça me gêne. »

Rand sortit 100 dollars qu’il posa sur le comptoir.

« – Vraiment Monsieur Rand, pas besoin de ça, c’est un cadeau !

– Considérez cela comme un pourboire ! »

L’auteur sortit en vitesse et courut en direction des toilettes. Angoissant à l’avance de ce qui se pourrait se passer dans cet endroit, toujours étrange et glauque, que peuvent être les toilettes d’une station-service en bord de route.

Jaskiers

Les maux violets

C’est dans le domaine onirique que l’anxiété se déploie dans sa plus forte forme. Cauchemars qui se répètent de nuit en nuit, d’une régularité effrayante, la plupart du temps indescriptibles car au réveil, il ne me reste que des images floues et incohérentes mais surtout, il me reste ces sensations d’angoisses terribles.

J’imagine, quand je suis éveillé, une vapeur de couleur violette très sombre qui est tapit dans mon estomac et dans les moments d’angoisses terribles, cette vapeur se propage dans mes bras, mes jambes et le reste de mon corps. Elle stagne dans mon ventre la plupart du temps, se nourrissant de tout les petits tracas du quotidien, de la douleur physique et des angoisses. Un feu grégeois qui attend les moments opportuns pour enflammer mon esprit et mon corps dans les temps où j’ai le plus besoin d’être serein. Donc serein, je ne l’ai jamais été. « Il ne sert à rien de s’inquiéter » est la phrase que je reçois souvent en guise de conseil. Si seulement c’était si simple !

J’ai essayé, il y a longtemps, de méditer. J’ai lu pas mal de blogueurs ici en parler, de la méditation.

J’essayais de m’installer confortablement, de faire attention à ma respiration. Tout ce que je ressentais, c’était cette vapeur qui languissait tranquillement dans mon ventre. Elle me montait à la tête et mes pensées se mettaient à vagabonder dans mes souvenirs les plus terribles.

Elle m’empoisonne, cette « vapeur » et je dois vivre avec.

Je réalise que je ne peux être totalement détendu. Impossible. Physiquement et mentalement. Rien ne m’apaise à part mon traitement.

Mon corps ne peut pas se détendre, mes muscles et mes nerfs sont constamment en feux, empoisonnés par cette entité colorée mais invisible au yeux et ressenti d’autrui. Je suis toujours crispé. Un kinésithérapeute m’a un jour dit qu’il n’avait jamais vue de personne si nerveuse, si tendue à un si jeune âge.

Mon corps, et je présume, mon psyché, sont toujours sur le qui-vive. Essayer de me relaxer est impossible car mon corps est habitué à cette tension permanente et me relaxer semble un danger pour mon entité physique et, peut-être aussi, psychique. La normalité, ma normalité, c’est la tension permanente.

Je ne peux rester à ne rien faire, il faut que je sois toujours occupé à quelque chose. Lire, écrire, aller sur internet, regarder un film ou une série, jouer à un jeu-vidéo. Je ne peux rester sans rien faire car la vapeur se répand dans mes membres et mes pensées s’affolent et m’angoissent.

Je ne peux rester seul avec moi même qu’avec l’écriture. Mon esprit fonctionne, mon corps bouge pour écrire. C’est une introspection, la seule que je puisse pratiquer ayant un impact positif sur ma vie.

C’est pour cela aussi que mes récits de fictions s’avèrent violents. Je m’adonne à l’exorcisation de mes peurs, angoisses, souvenirs, inspirations du moment.

Je pense parfois que derrière ma dépression aiguë, mon anxiété, mes névroses, se cache une maladie non-diagnostiquée. J’ai ma petite idée sur ce dont je crois pouvoir souffrir mais, pour l’instant, après avoir parlé avec des professionnels, rien n’est sûr. J’espère avoir raison et poser une bonne fois pour toute un nom sur mon mal-être perpétuel.

Est-ce que je vis par procuration avec mes lectures ? Oui. En grande partie même. Et je pense que chaque lecteur, chaque personnes qui prennent le temps de lire un livre vivent par procuration, le temps de leur lecture.

Est-ce un mal ? Je préfère ça plutôt que d’autres méthodes plus violente, tel la drogue ou l’alcool ou tout autre addiction.

Lire, une addiction ? En tous cas un besoin. Je ne m’imagine pas passer une journée sans lire une page d’un livre. Depuis 10 ans, tous les jours, j’ai quelque chose à lire. Je ne dois pas lire, ce n’est pas une obligation, c’est plutôt un plaisir, quelque chose que je m’accorde à moi-même.

Pendant la lecture, le feu grégeois s’évapore, lâche mon corps et ne préoccupe plus mon esprit. Pendant l’écriture aussi parfois mais je l’utilise aussi pour m’aider à créer. Faire d’une tare un atout, ou du moins essayer.

Le futur est incertain, pour moi. Mon corps vieillit, les choses ne sont plus aussi simples qu’avant, elles deviennent parfois même plus difficiles. Parfois, une simple broutille devient une terrible épreuve pour ma petite personne. J’ai réalisé que je n’était pas le seul. Nous sommes tous de grands acteurs et actrices pour cacher nos névroses. Nous avons tellement peur d’être vulnérable, ou de se montrer vulnérable au yeux des autres. Nous sommes humains, je crois, et personne n’est invulnérable, tout le monde a ses faiblesses. Mais l’avis et le regard des autres nous obligent à tout cacher. Et si on a de la chance, parfois, cela arrive, on peut trouver quelqu’un avec qui vous pouvez baisser la garde. SI on a de la chance. Et si nous-même pouvons accepter et comprendre les peurs et les faiblesses d’autrui.

Maintenant, je vis, tant bien que mal. Et tant qu’il y a de la vie… vous connaissez la suite.

Jaskiers

À la découverte de Yukio Mishima

Après Francis Scott Fitzgerald, voici une nouvelle aventure littéraire.

Bien évidemment je n’ai pas encore lu tout Fitzgerald, je n’ai même pas commencé à vrai dire, car je lis de vieux livres retrouvés par ma mère et qui ont faillit finirent dans la benne ! Ivanhoé, Le Capitaine Fracasse, Pinocchio, Alice au Pays des Merveilles et tutti quanti ! Vous devriez relire ces vieux livres de votre enfance, vous serait surpris à quel point ils restent tellement puissants, encore modernes et vous trouverez de nouveaux sens, de nouvelles sensations à leur lecture. Enfin c’est pas nouveau, mais pour moi si.

Bon, j’ai découvert Yukio Mishima !

Enfin ! Cela faisait très, très longtemps que je n’avais pas lu d’œuvre sortant du carcan occidental ! Je me rappelle avoir lu un livre en 5ème, je ne me rappel plus le titre, malheureusement. L’histoire se déroulait après le bombardement d’Hiroshima, c’était une belle histoire d’amour, très poétique. Je me rappel avoir beaucoup aimé ce livre et avoir été interrogé dessus. J’avais eu une excellente note, pas difficile quant le sujet est passionnant. Bref, depuis, je crois que je pourrai compter les livres que j’ai lu d’auteurs venant du Pays du Soleil Levant sur les doigts d’une seule mains.

J’ai d’abord découvert Mishima par un Youtuber, dont je ne citerai pas le nom. Honnêtement, je ne me souviens plus vraiment de ce que ce youtuber en disait, à part peut-être le culte du corps et de la philosophie « samouraï ».

2 années plus tard, je découvrais un article écrit par Paquerite (qui me manque beaucoup…) et où j’appris beaucoup plus sur l’homme. Son suicide, par « seppuku », son travail, sa philosophie très… atypique, sa personnalité, grâce à l’article et à mes échanges avec Paquerite, Yukio Mishima devint un artiste que je me devais de découvrir.

J’ai donc fais mes recherches, choisis d’acheter tout ses récits. J’ai dû sacrifier l’achat de ses pièces de théâtres car le budget pour ses romans et nouvelles était déjà conséquent. J’espère un jour pouvoir les lires.

J’attends de découvrir les coutumes, l’amour, la sexualité, une autre mentalité que celle occidentale, je me trompe sûrement car je parle sans avoir lu, jamais, un seul de ses ouvrages. Je ne me base que sur les quatrièmes de couverture, ce qui n’est pas grand chose vous en conviendrez.

La poésie dans l’écriture. Mishima a l’air avant toute chose d’être un écrivain très talentueux, poétique et très sexué. J’oserai dire érotique ? C’est ce que je cherche aussi dans mon « apprentissage » de l’écriture, apprendre des maîtres, lire différentes plumes, différents univers. lire ceux qui ont marqués la littérature mondiale et pas seulement occidentale.

Sa personnalité, qui reste encore une énigme pour moi, semble poser problème à certain. On le disait nationaliste, fanatique. Ce n’est pas ce que je pense mais ce que j’ai lu des autres. Je me ferai mon propre avis après avoir lu ses ouvrages et une biographie, un essaie de Marguerite Yourcenar, plus une bande-dessiné, cette dernière axée sur son suicide. Mais je vais me risquer à poser ma propre opinion avant tout : nous devrions juger son travail, écrivain. Donc ses livres. Sa personne et ses idées sont secondaires. Je vois la vie personnelle et les opinions d’un artiste comme une farce, un jeu, ce qui compte c’est son travail, en dehors, tout n’est qu’illusion. Bien sûr le travail d’un artiste est influencé par les événements de sa vie et son époque mais je crois que c’est un raccourci beaucoup trop simple pour expliquer l’œuvre d’un artiste. Ce qui compte, avant tout, c’est l’œuvre. On juge l’œuvre, on ne juge pas un artiste sur sa vie, mais sur son travail. Je me répète. Et j’ai peut-être tord et suis prêt à changer d’avis sur de bon arguments. Mais avant toute chose, un artiste doit être jugé sur son art. Sa vie, c’est une tout autre histoire.

Bien sûr, qui dit Mishima dit suicide « rituel ». Nous avons tous notre opinion sur le suicide. Je suis pour ma part curieux de voir ce qui l’a poussé à se donner la mort. Mishima était, je crois, un auteur à succès, pressentit plusieurs fois pour le prix Nobel de Littérature. Pourquoi s’est-il tué ?

Folie ? Dépression ? Message ?

Peut-être aucunes de ces raisons, je pars donc à la découverte de l’énigmatique monsieur Mishima.

Je serai curieux d’avoir votre avis sur cet écrivain ! Sans spoiler évidemment.

Bien évidemment, je n’oublie pas sa relation avec le Prix Nobel de Littérature : Kawabata dont je pense me procurer une anthologie.

Et une pensée émue à Paquerite.

Jaskiers

Abercrombie Writing prompt 5 : Mauvais bluff en boîte de nuit.

Des histoires qui se sont passées en boîte de nuit, j’en ai plein ma besace.

J’ai un jour essayé d’avoir une place assise (ou une table comme on dit dans le jargon) dans une boîte de nuit bondée à M.

On était 5, moi et un pote de beuverie et 3 filles, deux célibataires et une en couple. Cette dernière était plutôt prompte à s’amuser avec d’autres filles plutôt que d’être fidèle au père de son enfant mais, ne jugeons pas, elle avait 22 ans. Pas simple de tenir en place à cet âge.

Donc nous étions dans cette boîte de nuit, plutôt petite en fin de compte. Un miroir immense placé derrière le DJ donnait une impression de grandeur mais il n’en était rien.

Les places assises dans une boîte de nuit sont un Graal, une vraie lutte, car après avoir dansé et surtout, après avoir bu tout son soûl, on a grandement besoin d’une banquette pour se reposer. Certain vomiront dessus, ça arrive.

Une table, c’est aussi important pour poser verres et bouteilles et allez danser sur la piste tranquillement.

Nous avions « réservé » une table à l’avance, mais quelle ne fut pas notre surprise de découvrir que, étant arrivé un peu en « retard », nous nous vîmes refuser notre table.

Déjà, nous ne savions pas que nous avions une heure à laquelle nous devions être à notre table et que, si on arrivait en retard, la table était donnée aux premiers venues.

Étant déjà grandement dévergondé par l’alcool bu durant le before (before : avant d’aller en boîte de nuit, se réunir pour boire) et ayant dépensé 20 € pour juste rentrer, je fus déterminé à embobiner la serveuse, très belle, une brune avec des tatouages au bras, des habits en cuir moulant un corps très avantageux, pour essayer de reprendre possession de notre table.

Pour cela, je ne fis pas preuve de subtilité.

« -Excusez-moi, on avait une table mais on vient de nous dire qu’on ne nous la donnerait pas car nous étions en retard.

  • Oui et ?
  • Bah franchement, je trouve ça abusé. On voudrait prendre deux bouteilles en plus.
  • Vous voulez quoi ?
  • Une table !
  • Non ! Mais comme bouteille.
  • Ah ! Bah je sais pas si on va en prendre car nous n’avons aucune table !
  • Ce n’est pas moi qui fais les règles malheureusement. »

Bon, là, j’étais dans une impasse. Je ne faisais pas ça pour gagner les bonnes grâces d’une des deux demoiselles célibataires qui nous accompagnaient. Peut-être un petit peu. Si en faite, un petit peu.

J’allais jouer la carte du séducteur. Voyez-vous, certains hommes ont cette carte et la jouent très bien. Moi, je ne l’a joue pas vraiment, je me contente de rester « mystérieux » mais là, il allait falloir essayer de « séduire » une serveuse qui était déjà surmenée de travail et qui n’avait sûrement rien à foutre d’un jeune de 20 ans imberbe et loin d’être un Play-boy.

« -S’il vous plaît, regardez, on est 5, vous n’allez pas nous laisser debout toute la soirée ?

  • Je suis désolé, quand vous arrivez en retard on ne donne pas la table.
  • Mais on ne savait pas, regardez, je vais pas laisser ces demoiselles debout avec leurs talons toute la soirée !
  • Je ne peux rien y faire.
  • Un petit geste de votre part. Pour moi au moins.
  • J’aimerai vraiment mais je ne m’occupe pas de ça désolé. »

En faite, en guise de séduction, comme vous avez pu le lire, j’ai utilisé la pitié. Et cela n’a pas fais flancher la dame du tout.

Essayons la colère, une colère douce, enfin calme, je ne veux pas avoir de problème avec les videurs.

« -Sérieusement, pour quelques minutes de retard, on nous prends notre table ? On a téléphoné avant et nous allions même prendre deux bouteilles, c’est injuste !

  • Écoutez, je ne peux rien y faire, c’est comme ça !
  • Mettez-vous à notre place, avouez que c’est injuste !
  • Peut-être mais encore une fois, je ne peux rien faire pour vous à part vous servir. »

Donc là, il ne me reste que le bluff. Le bluff, ça passe ou ça casse. Et quand on est saoul, ça casse plus souvent que ça passe car nous manquons cruellement de crédibilité. Voyez ce que je produisis en guise de bluff :

« -Bon, je connais le patron, vous pouvez allez me le chercher ?

  • Comment ?
  • J’ai dis : je connais votre patron, allez le chercher et il me trouvera une table !
  • Ah ! Et c’est quoi son prénom ? »

Là, elle m’a eu avec une telle facilité que deux options s’offrent à moi. Abandonner ou tenter. Bien sûr je ne connais pas le patron, je ne sais même pas vraiment dans quelle boîte de nuit nous sommes, n’ayant fais que suivre les filles.

« -Merde, il est pote avec mon père, il collectionne les voitures anciennes comme votre boss… »

Là, j’ai utilisé mon expérience de fêtard, qui m’a appris que beaucoup de gérants de boîtes de nuit possèdent des voitures très coûteuses. Mon père ne collectionnait pas les voitures anciennes.

« -Et vous l’avez vu où ?

  • J’me rappel plus. Honnêtement je suis saoul mais on parlait voiture et il m’a dis un jour de passer dans sa boîte et que si j’avais besoin j’avais qu’à le demander.
  • Ah. C’est marrant car le patron ici est une patronne.
  • Son mari p’tetre !
  • M’étonnerai beaucoup car c’est une lesbienne. »

Tada ! Du bon bluff de merde !

Alcoolisé comme j’étais et énervé, je lui ai dis qu’elle faisait chier, on nous avait volé notre table, on n’allait pas dépenser d’argent pour une seule bouteille. J’allais continuer à insulter cette pauvre femme qui faisait juste son job si une des fille avec qui j’étais venus ne s’était pas interposée et me demanda de lâcher l’affaire. Ce que je fis.

En fin de compte, nous ne prîmes qu’une seule bouteille, que nous avons bu debout, comme des glands. J’ai essayé toute la soirée d’interpeller la serveuse pour m’excuser mais elle dédaigna ne serait-ce que me regarder.

En guise de consolation, un couple d’échangiste, un homme dans la quarantaine avec sa jeune copine de 20 ans tout au plus avec une pair de faux sein, me proposèrent un « plan à trois », que je refusais. Deux hommes pour une femme, ce n’était pas du tout mon truc. Et encore moins quand j’avais deux femmes que j’essayais de draguer à ma porté. Sur ce point aussi d’ailleurs j’ai échoué, mon jeu du « brun ténébreux » n’a pas tout le temps fonctionné.

Si vous avez lu jusqu’ici, je me demande bien ce que vous avez pu trouver d’intéressant dans cette histoire. Mais en tous cas, merci de m’avoir lu !

Jaskiers

Francis Scott Fitzgerald la totale !

Je dédie cet article à Filipa, fidèle lectrice, fidèle amie, toujours surprenante et adorable.

C’est surprenant mais je n’ai pas lu Fitzgerald tant que ça, disons-le, je n’ai lu que « Gatsby le Magnifique » grâce au film sortit en 2013 avec (mon) Leonardo DiCaprio.

Actuellement, mes goûts en lecture partent dans tous les sens !

De la littérature made in New-York aux romans d’amour classiques, aux classiques tout court, français principalement puis aux True Crime, sports, polars, thrillers, dystopiques, policiers, épouvantes, témoignages, fantastiques, psychologiques, documentaires, sur la musique, la drogue, la psychiatrie et tutti quanti.

Donc pourquoi cet article sur Scott Fitzgerald ?

Bien qu’étant un admirateur d’Hemingway, ayant lu jusqu’à ses lettres, faisant mentions (élogieuses et parfois cocasses) de l’auteur Dandy de la Génération Perdue, Fitzgerald ne m’avait jamais autant attiré que ces derniers temps.

Pourquoi ?

C’était il y a un an, je pense, (je pourrai vérifier sur le blog mais honnêtement, j’ai la flemme) j’ai lu « Anna Karénine » de Tolstoï. J’avais vu le livre dans la partie magazine d’un grand magasin. J’avais cherché « La guerre et la paix » mais cet ouvrage n’était nul part dans le rayon, donc je me suis rabattu sur « Anna Karénine ». Ce que je savais de Tolstoï, je l’ai appris principalement grâce aux correspondances d’Hemingway. Tolstoï était considéré par Ernest comme un de ces génies, tellement génial qu’appréhender son génie était une peine perdue.

Bref.

Je lis l’ouvrage du monsieur, un roman d’amour principalement, c’était rare pour moi. J’ai été subjugué par l’histoire ! D’habitude, je trouve les fins de romans plutôt faibles, bâclées, quelque chose manque. Mais pour « Anna Karenine », la fin est presque un roman à elle seule. J’ai encore plus été impressionné quand j’ai appris que Tolstoï avait peiné à écrire ce roman, repoussant sa rédaction de plusieurs années. Et surtout, il s’était inspiré d’un fait-divers véridique. Je ne le mentionnerai pas ici car en aucun cas je ne voudrais vous spoiler la lecture de ce magnifique livre.

Aujourd’hui, j’ai envie de lire des romans d’amours, avoir le même ressenti que quand j’ai lu le livre du fabuleux russe. Mais goûts en lecture ont évolué radicalement depuis quelques temps. Des auteur(e)s et des genres, qui, il y a de ça deux ou trois ans, ne m’intéressaient pas ou peu, m’attirent aujourd’hui.

En ce qui concerne les romans d’amours, j’ai ressortis mes classiques, français en majorité. J’ai réalisé que j’ai manqué à la lecture de pas mal d’œuvres importantes, j’y ai remédié du mieux que je pouvais, j’ai « investis » dans des livres, comme j’aime le dire à mes proches quand ils me reprochent d’avoir beaucoup trop de bouquins. Je pourrai leurs sortir cette phrase de John Steinbeck : ‘ Je pense que nous n’avons jamais trop de livres.´ Mais mieux vaut acquiescer, leur dire qu’ils ont raisons et continuer à vous acheter ce qui vous passionne. La vie est courte, on ne sais pas ce que nous réserve demain, encore plus à notre époque. Et puis, mieux vaut des livres que de l’alcool ou de la drogue non ?

Bref (x2)

En cherchant des livres sur New-York, j’ai trouvé, par exemple, Les New-Yorkaises d’Edith Wharton, mais s’est rappelé à moi Francis Scott Fitzgerald !

Je me demande encore aujourd’hui comme j’ai pu lire presque tout Hemingway, en français et en anglais mais ne pas lire son ami Fitzgerald. Parce que les deux légendes de la Génération Perdue était bon amis ! Bien sûr, entre Hemingway et la femme de Fitzgerald, Zelda, le courant ne passait pas du tout. Elle de dire qu’Hemingway n’était qu’un rustre, alcoolique, un homme violent, imbus de lui-même. Lui de dire qu’elle n’était aussi qu’une alcoolique et qui, par jalousie envers l’immense talent de son mari, faisait tout pour l’entraîner dans le fond du gouffre avec elle. Selon Ernest, elle forçait Fitzgerald à aller faire la fête, à boire pour qu’il n’écrive pas. Hemingway a-t-il dis ce qu’il pensait de Zelda en face de Fitzgerald ? Je pense que oui. Comment a réagis Fitzgerald, je n’en sais rien. En tous cas, Scott ne semble pas lui en avoir voulu. Mais je vous donne rendez-vous en fin d’article pour la « présentation » de deux ouvrages de Donaldson, traitant de la relation entre ces deux talentueux écrivains.

Zelda Sayre Fitzgerald et Francis Scott Fitzgerald

Qui croire, Zelda ou Ernest ?

Honnêtement, aucune idée, mais à rédiger cet article je réalise que quelqu’un pourrait en écrire un beau roman. Je laisse cette idée à quelqu’un d’autre, je serai trop partial. Hemingway est mon favori !

Je crois me souvenir d’avoir découvert Hemingway dans un des personnages de l’unique roman de Zelda « Accordez-moi cette valse », d’ailleurs j’avais écris, là-aussi, un article sur cette lecture mais je n’ai pas envie de le relire. Panacée que de relire mes anciens articles.

Mais vous verrez quel ouvrage j’ai trouvé en fin d’article. Une amitié brisée ? Je n’espère pas.

Bref (x3)

Toujours est-il que je n’ai lu que Gatsby, et comme vous allez le voir, je vais me rattraper. Je pense m’être procuré toutes ses œuvres et de bonnes biographies. Des histoires d’amours, à New-York ou dans la French Riviera ect… en filigrane, l’histoire d’amour du couple littéraire le plus glamour de la Génération Perdue, et les lettres qu’ils s’échangeaient, m’attendent. (Je suis conscient que j’ai acheté des doublons, mais trouver toutes les œuvres de Fitzgerald n’est pas chose aisée et j’évite les regroupements des œuvres dans un seul livre de peur que l’ouvrage ne contienne pas toutes les œuvres…)

Romans, nouvelles, biographies, correspondances. J’ai choisis d’acheter ses ouvrages en anglais ou en bilingue quand c’était possible, une philosophie de lecture que j’ai emprunté à l’incroyable Filipa. Lire un livre dans sa langue d’origine !

Je me suis d’ailleurs permis une petite folie, l’édition finale de The Great Gatsby de chez Simon & Schuster.

Pour Francis S. Fitzgerald, j’ai cette esthétique Fitzgeraldienne venant purement du film avec DiCaprio, je vous l’accorde, peut-être est-ce là une mauvaise chose. Mais j’ai aimé le film (et j’aime DiCaprio d’amour) contrairement aux critiques guère élogieuses. J’espère le retrouver, cette esthétique et lire des fulgurances, j’espère découvrir un écrivain que Hemingway adorait (et vice-versa). Et être écrivain, apprécié, publiquement et en privé par Ernest Hemingway n’était et n’est pas rien. Ernest pouvait s’avérer jaloux, autant en amour que dans son travail.

Un jeune Ernest Hemingway et un jeune Scott Fitzgerald. Je m’avance peut-être un peu trop mais on voit dans leurs manières de s’habiller la différence stylistique en matière d’écriture. Ernest est direct quand Francis Scott, lui, est dans la finesse.

J’attends beaucoup de cet écrivain, je suis très heureux de découvrir un auteur important et talentueux. C’est comme si je m’ouvrais à un nouveau monde. J’espère aussi apprendre du monsieur, sa vie, son enfance, ses premiers écrits, d’où il tient son talent et ses (son unique ?) amours. Et pourquoi pas en apprendre encore plus sur l’écriture.

En cherchant pendant de longue nuit sans sommeil tous les ouvrages possibles que je pouvais me procurer, j’ai constater que j’étais loin d’être le seul à avoir découvert Fitzgerald via Hemingway. C’est surprenant comment ces deux auteurs sont liés l’un à l’autre. Je me rappel un commentaire d’une personne disant que « son esprit lui disait Hemingway mais son cœur Fitzgerald ». Les deux auteurs semblent toucher en nous une dualité, dualité qui semble presque complémentaire. Deux styles d’écriture différents, deux styles de vie différents, mais qui sont indissociables, ils sont autant important l’un que l’autre, écrivant différemment, certes, mais symbolisant la Génération Perdue à eux seuls. Ou presque.

Pour l’instant, je dirai que l’écriture d’Hemingway est physique, il joue sur le corps, le solide tandis que Fitzgerald (et gardez en tête que je n’ai lu qu’un seul de ses livres) semble être l’écrivain de l’âme, de l’esprit de l’impalpable. Mes lecture me confirmeront mes dires. Peut-être avez vous une idée sur ce sujet ?

J’ai trouvé un ouvrage de Scott Donaldson : Hemingway contre Fitzgerald, je me demande de quelle qualité sera ce livre, je ne connais pas Donaldson, j’espère quelque chose de sérieux et d’objectif même si il semble que Donaldson ai beaucoup écrit sur Hemingway. Mettre dos à dos les plus grand écrivain de leurs générations, cela est ambitieux. J’ai aussi trouvé Hemingway and Fitzgerald par le même auteur. Donaldson à donc mît côte à côte et face à face les deux auteurs.

Petite parenthèse, encore une, j’ai encore trouvé deux livres d’Hemingway que je n’avais pas lu et pourtant, j’écume les sites pour trouver tous ses ouvrages et quand je pense avoir tout lu, PAF, un nouveau livre me saute à la gorge. C’est comme trouvé un billet dans ses poches. C’est ce dire : en faite je ne suis pas arrivé au bout du travail d’Hemingway. Et dire que maintenant je m’attaque à Fitzgerald… si lui aussi arrive à toucher mon âme comme Ernest, je suis parti pour une grande et belle nouvelle aventure. Et ça me rends heureux rien que d’y penser. Les deux sont différents dans leurs style d’écriture mais je sais d’avance, et peut-être est-ce une erreur, que je vais apprécier. Comme Gatsby, il me reste l’espoir.

En ces temps modernes, difficiles, conflictuelles, ces moments de bonheurs devraient êtres chéries car ils sont rares et précieux. Parfois, du papier et de l’encre est ce qui nous (me) rends le plus heureux. Tous simplement. Nous avons tellement besoin d’histoires actuellement. Besoin de ressentir autre chose que la morosité ambiante, conflictuelle et délétère.

N’hésitez pas à me donner des suggestions de lectures sur ou en rapport avec F. S. Fitzgerald si vous en avez ! J’en serai ravis ! Et pas la peine de critiquer le film avec Leonardo car je sais qu’il a été assez vilipendé mais moi je l’ai aimé. DiCaprio fait un très bon Gatsby je trouve.

Évidemment, la pile contient des doublons.

P.S. : comme je ne suis pas très doué, je pense m’être emmêlé les pinceaux dans les photos. Mais je suis persuadé d’avoir tous les ouvrages possibles. Et je suis un grand feignant, ressortir, re-ranger, re-trier tout ces livres, trop de travail ! Lire est beaucoup moins fatiguant !

Merci de m’avoir lu !

Jaskiers

L’enfer rôde sur la mer

Le cri est strident, « Le diable se dirigent vers nous ! Ohé ! Le diable en a après nous ! »

Les hommes du Wigram se réveillent sans se faire prier, c’est le branle-bas de combat. On se bouscules pour aller à son poste, les canonniers et boutes-feu se postent derrière leurs canons, prêts à lâcher une bordée au premier ordre.

Antoine, le bosco, posté sur la dunette, sort sa longue vue, la dirigeant sur 360 degrés.

« – Mais qu’est-ce que c’est que ça ! Antoine tu peux me dire ce que c’est !

  • C’est une boule de feu ! On dirait un… un soleil ! Un petit soleil ! »

Tous les hommes se relèvent de leurs postes pour chercher de leurs propres yeux les paroles terribles d’Antoine.

À l’horizon, venue de l’ouest, une forme rougeâtre est visible, avec un peu de concentration, certains matelots jurent que cette chose approche.

La forme semble être triple dans la longue vue du bosco, il peut voir cette chose de feu, son reflet sur la mer et ce phénomène curieux qui reflète cette énigme juste au dessus de la ligne d’horizon, comme trois cavaliers de l’Apocalypse parfaitement alignés à la verticale.

« – Antoine, qu’est-ce que tu vois exactement !

  • C’est une chose en flamme mon commandant.
  • Ça vient vers nous ?
  • Ça vient pas de doute.
  • À quelle vitesse ?
  • Je dirais… , Antoine prend son loch, éclair le cadran en l’approchant d’un brasero. Je dirais 35 noeuds mon commandant !
  • Trente-cin… Bon dieu. Faisons lui face à notre bâbord, je veux les canons prêts a lâcher une bordée sur ce… machin. »

Le Wagram fait un quart de tour sur la droite, le contre-amiral Kerjulien approuve de la tête en regardant le timonier.

« – À bâbord, je veux 5 canons d’anges à deux têtes, 5 autres de boulets pleins. Prêts à canonner à mon signal !

  • Oui commandant ! »

Les boutes-feu préparent leurs baguettes, prêts à en enflammer la mèche d’étoupe. Dans la nuit, aucune lune, aucune étoile, les braseros et torches du Wagram vacillent, laissant voir des ombres sur les faces crispés des matelots. Elles dessinent de curieux visages sur celui balafré du contre-amiral, créant l’illusion de lui ajouter, le temps d’une seconde, d’autre cicatrices avant de disparaître. Ses rides semblent se multiplier avec le jeu de lumière erratique, lui donnant des airs de vieillards. Ses pupilles sont rouges, tel un possédé, tel ceux qui entrent en transe dans les lointaines terres hindoues durant ces étranges cérémonies dédiées à Shiva.

« – Commandant, je pense… je pense qu’il dévie de sa trajectoire et met le cap dans notre direction !

  • Je le sais ! On… ne regardez pas trop cette… chose en feu, rien de tel pour vous éblouir.
  • Mon commandant, c’est quoi ce truc ? »

Le commandant allume sa pipe à l’aide d’un petit tisonnier qu’il avait préalablement chauffé à un brasero.

« – Ça… c’est une putain de légende, une légende vraie !

  • Que voulez-vous dire mon commandant ?
  • Ce que je veux dire ? C’est que si nous ne le coulons pas, nous seront morts.
  • Évidement…
  • Évidement quoi sous-fifre ?!
  • Pardon mon commandant.
  • Ce truc là messieurs, c’est le diable en personne ! C’est un navire en flamme, qui terminera sa mission infernale soit coulé, soit en nous coulant.
  • Chef, peut-être qu’on pourrait essayer de le perdre !
  • Inepties ! Conneries ! Ce machin vient pour nous envoyer en enfer, j’ai… il… on a trop péché ! Trente-cinq noeuds ! T’as pas entendu Antoine ! Notre Wigram dépasse difficilement les 10 noeuds !
  • Et si on manœuv…
  • Tu pense pouvoir l’esquiver ? Ah ! Ce machin va vouloir se repaitre de nous, c’est intelligent, cela nous est destiné ! Allez me chercher Spark ! Il n’est pas là, doit être en train de prier sa mère au carré.
  • Oui chef.
  • Et dite lui que si il ne ramène pas son cul ici, je lui fourre mon tisonnier dans l’œil !
  • Oui chef !
  • Du nerf ! »

Le commandant s’approche du charnier et s’asperge le visage d’eau, maintenant, les flammes du navire lui donnent un teint translucide. Les yeux braqués sur le navire en flamme qui approche à grande vitesse.

« – Putain, on dirait… sa carcasse… mais y’a encore les voiles mais c’est… tout en feu !

  • Antoine, arrête de le regarder, tu vois le diable merde ! Arrêtez de le regardez ! Soyez prêt, foutrement prêt à canonner cette terreur ! On aura pas de deuxième chance !
  • Commandant…
  • Spark petit enculé !
  • Désolé mon com… »

Cosmao Kerujulien prend la tête de Spark entre ses mains pour la placer en vue du navire enflammé.

« – C’est de ta faute ça enfant de putain !

  • Commandant… je suis désolé !
  • Tu sais ce que je vais être obliger de faire hein ?
  • Pitié non ! Non ! Laissez moi une chance, une… »

Le commandant lui tranche la gorge, Le corps de Spark, refusant la mort, fait des soubresauts. Le contre-amiral tourne et retourne sa dague dans le cou de Spark, on entends les tendons et les nerfs se défaire et le bruit de scie que fait la lame sur les os du cou de l’infortuné. Le commandant s’acharne, pose le corps du mort à terre et le décapite.

En brandissant la tête, il se déplace jusqu’aux gaillard avant, se tourne face au vaisseau brûlant qui n’est plus qu’à une moitié de mille et hurle :

« – Voici ! Voici Chtuhulu ! Regarde, j’ai accompli ta vengeance ! Chtuhulu, voici mon offrande, épargne moi, mes hommes et mon navire ! Prend-le ! Par pitié ! »

Ces derniers mots sont dits dans les sanglots. Tous les matelots le regardent, son uniforme est tacheté de substance noir, dégoulinante. Son corps a l’air d’une ombre, brandissant en l’air la tête de Spark comme Persée avait dû brandir celle de Méduse devant Phinée et ses sbires.

Les canonniers placent leurs canons dans leurs sabords respectifs, les boutes-feu enflamment leurs baguettes.

« – Chtuhulu je ne mérite pas ta colère. C’est lui, dont je tiens la tête, qui t’as offensé ! Lui a brisé son serment, pas moi ! »

Antoine ne peut s’empêcher de regarder le navire en feu, il croit même voir un visage, une terrible vision, un crâne à la mâchoire immense sortir puis, le fracas des canons firent vibrer l’air.

Les boulets percutent le vaisseau du diable, éclatant sur sa proue, des esquilles mêlées aux étincèles emplissent l’air, les anges à deux têtes fendent les voiles enflammées mais le vaisseaux fantômes ne ralentit pas.

Une seconde de silence, comme si l’oxygène du monde entier avait disparue, les matelots se regardent, à l’ombre des flammes ils ont l’air de spectres.

Le diable de vaisseau émet un son rauque, à faire exploser les tympans, des matelots en paniquent s’apprêtent à sauter à l’eau dans l’embarcation de sauvetage, le contre-amiral, reste debout, il a baissé les bras et la tête. Il est le premier percuté par le navire.

Soudain, tout le vaisseau prends feu, le bois craque et semble même hurler, le métal se tords, les feux de l’Enfer s’effondrent sur les marins.

L’instinct de tous les matelots est de sauter à l’eau, dans un dernier réflexe de conservation, ils sautent par dessus bords mais la mer n’est plus que flammes. Tel un feu grégeois, les marins sautent à leurs pertes, se consument, brûlés dans l’eau.

Tout se désagrège, l’oxygène n’existe plus pour les hommes encore conscients. Ils préfèrent mourir immédiatement plutôt que d’être les témoins de cette horreur. Préférant une mort rapide que de finir mangé par les flammes un mousse se tranche la gorge, l’autre s’enfonce son poignard dans le ventre, un autre encore plonge, la mer n’est plus un espoir, il brûle. On ne sait comment mais il reste à la surface et pousse des cris d’agonie avant que les flammes se repaissent de son visage.

Les mats s’affaissent, se donnant au feu pour mieux le nourrir, tout n’est que vision d’enfer, des silhouettes titubent et s’affaissent à genoux, des torches humaines sautent dans les lames de feux, des gerbes enflamment chaque parcelles de navire et de corps humains. L’air est emplie de petit débris qui se consument, comme des fées éphémères dont la vie est écourtée net par le présent à l’humanité de Prométhée.

Puis une énorme explosion finit de compléter le tableau d’apocalypse, le feu ayant atteint les réserves de poudres. L’atmosphère aux alentours hurle, comme si elle aussi pouvait sentir la souffrance.

Et le calme reprend ses droits. La mer s’est éteinte, des débris encore fumant flottent et sifflent au contact de l’eau, les squelettes des deux navires embrasés restent encastrés l’un dans l’autre comme des amants maudits.

Une immense lame engloutit les deux carcasses. Une épaisse fumée s’échappe de la mer puis s’évapore.

La vie reprend ses droits. Les flots sont calmes. Rien ne les perturbent, l’équilibre est revenu.

Crédit image : Pinterest

Récit inspiré par « Chtuhulu » d’H.P. Lovecraft et par « Moby-Dick » d’Herman Melville.

Jaskiers

Citations d’Hemingway pour aujourd’hui

Qu’elle soit nécessaire, ou même justifiée, ne croyait jamais que la guerre n’est pas un crime.

La première panacée pour une nation mal dirigée est l’inflation monétaire, la seconde est la guerre. Les deux apportent prospérité temporaire et destruction indélébile. Les deux sont le refuge des opportunistes économiques et politiques.

Dans la guerre moderne, vous mourrez comme un chien et sans raison.

Les yeux qui ont vu Auschwitz et Hiroshima ne peuvent jamais voir Dieu.

Le monde est un endroit magnifique pour lequel il vaut la peine de se battre.

Un homme, ça peut être vaincu mais pas détruit.

Chacun de mes contacts avec la politique m’a donné l’impression d’avoir bu dans un crachoir.

Lorsqu’un homme est encore en révolte contre la mort, il a du plaisir à emprunter lui-même l’un des attributs divins : celui de la donner.

Nous devons nous y habituer : aux plus importantes croisées des chemins de notre vie, il n’y a pas de signalisation.

– C’est pas le moment de penser à ce qui te manque. Pense plutôt à ce que tu peux faire avec ce qu’il y a.

La guerre c’est l’enfer, avait déclaré Sherman […]

« D’ailleurs, pensa-t-il, tout le monde tue d’une manière ou d’une autre. […] »

« Je t’aime autant que tout ce pour quoi nous nous sommes battus. Je t’aime comme j’aime la liberté et la dignité et le droit de tous les hommes à travailler de n’avoir pas faim. […] comme j’aime tous mes camarades qui sont morts. […] »

« – Non. Je suis contre la tuerie des hommes.

– Pourtant tu as tué.

– Oui et je le ferai encore. Mais si je vis après ça, j’essayerai de vivre de telle façon, ne faisant de mal à personne, que je serai pardonné […] »

Les personnes les plus cruelles sont toujours les plus sentimentales.

Jaskiers

Un peu de mes nouvelles (ou comment mon corps me lâche).

Ça faisait longtemps hein ? Longtemps que je n’ai pas écris un article sur ma petite personne ! Mon égo surdimensionné en a besoin.

Parlons d’abord des mauvaises nouvelles, comme ça, on est débarrassé.

Comme indiqué dans le titre, mon corps me lâche, ce n’était qu’une question de temps honnêtement. Depuis environ 2 mois, j’ai des vertiges, des sortes de torpeurs, l’impression que mon cerveau fait des bonds dans ma tête, mes oreilles bourdonnent et j’ai cette sensation que vous avez déjà sûrement tous vécue, celle où quand vous êtes à deux doigts de vous endormir, vous faite ce rêve ou vous tombez et vous vous réveillez en sursaut. Hey bien j’ai cela, en moins intense mais à répétition et éveillé. Avec l’impression que je sors de mon corps. Ajoutons à cela des « bouffées » de chaleurs et des nausées avant de me coucher.

Évidement, j’ai pris rendez-vous avec mon médecin traitant qui, évidemment, n’était pas là et était remplacée par une jeune femme d’environ 35 ans. Résultat : 10 de tension. Pour elle, je ne mange pas assez. Sacré blague, je mange comme un porc à cause du Norset (médicament antidépresseurs qui fait aussi somnifère).

Je n’ai jamais été « gros » dans ma vie, mais maintenant, si. Mon ventre ressort, mes pectoraux s’emplissent des graisses. Je sens des plis dans ma peau que je peux attraper à pleines mains. J’ai des vergetures, des « stretch marks » (comme disent les anglophones) sur mes hanches. Je ne rentre que difficilement dans mes jeans et mes ceintures ne me sont plus d’aucunes utilités.

Ma mère mets ça sur le compte de la vieillesse. Je ne sais pas si elle est sérieuse, j’arrive doucement vers mes 28 ans… déjà ?

Vous me direz, « t’as qu’à faire du sport ». Viens en Normandie ou ça pleut et sa caille tous les jours. Pas les sous pour un abonnement à la salle de sport. Et avec 10 de tension, j’ai pas envie de m’éclater la tête.

Je ne dors que 6 heures par nuit, impossible, ou presque, de me rendormir. Je prends 2 Norset mais l’insomnie est coriace.

Je fais un cauchemar récurent : je me retrouve en plein champ de bataille, en plein milieu du conflit ukraino-russe (ça se dit ça « ukraino-russe ?).

J’avais écrit dans mon article de bonne année que je pensais que le monde irait de mal en pis cette année. Je ne crois pas me tromper. Une bonne chose cependant, le « pass vaccinal » semble passer à la trappe fin mars. Tant mieux, je n’ai pas fais ma troisième dose.

Les élections présidentielles (et législatives) approchent et déjà, les gens se crachent leurs venins. Cette morosité ambiante devient pesante.

Le positif sinon ?

Malgré ces déboires physiques, je vais plutôt bien niveau psychique.

J’écris entre 500 et 2 000 mots par jours. Pas sûr un seul projet, sur plusieurs. J’écris sur quelque chose qui m’inspire, souvent mes lectures du moment.

Niveau lecture : j’ai commencé l’année en lisant les récits d’Homère puis j’avance dans le temps en prenant certains virages suivant une logique de lecture bien à moi.

J’ai commandé toutes les œuvres de Francis Scott Fitzgerald, j’ai écris un article dessus, j’attends de recevoir un livre, livre qui doit traverser l’Atlantique sous peu, pour poster l’article.

J’ai aussi, grâce à mes pérégrinations littéraire, découvert Stefan Zweig. Comment ai-je pu passer au travers de ses œuvres pendant mes (presque) 28 ans de vie ?

Et Herman Hesse aussi.

Et Marcel Proust ! Merde, Proust !

Et Dickens ! Mince !

Et pire, Shakespeare !

Mais je me rassure. Je lis actuellement Moby-Dick (dick lol) de Herman Melville. Dans l’édition que je me suis procuré (Quarto Gallimard), nous avons le droit à un dossier bien étoffé, dans lequel j’ai pu découvrir que Melville, lui aussi, a découvert Shakespeare sur le tard… à 28 ans !

Avec la littérature, j’ai l’impression que j’ouvre une porte, qui s’ouvre sur une autre, puis 3 autres et ainsi de suite. L’impression que je serai un éternel apprenti de la littérature, et c’est une bonne chose, aimer quelque chose qui ne semble pas avoir de fin. Après tout ces deuils, cette impression de perte de contrôle injustifiée et injuste, j’ai trouvé quelque chose qui ne me quittera pas. C’est peut-être quelque chose de mal, ou bien une bonne catharsis.

La découverte Stefan Zweig et la psychologie de ses personnages a été une agréable surprise, j’étais passé à côté de cette porte sans m’en rendre compte. Enfin, je traiterai le sujet Stefan Zweig dans un autre article. Je passe du coq à l’âne. Désolé, mais vous êtes habitués n’est-ce pas ?

Niveau blog :

J’ai cette frustration de ne pas partager avec vous mes lectures et mes découvertes. Ça m’agace, j’aime l’échange et j’apprends beaucoup de ceux qui me lisent. Et j’aime aussi faire découvrir aux autres d’autres horizons. C’est pour cela que j’écris des petits textes « inspiré par X ou Y ». Plus qu’une indication, j’ai envie de vous tenir au courant de mes lectures mais cela m’amènerait à retomber dans la « review » de livre, que j’ai arrêté, si je continus.

Partager mes écrits me fait encore peur, mais j’ose. La série « California Rocket Fuel », écrit avec un style plutôt atypique, a été une sorte de test, voir si mes lecteurs resteraient, ou me liraient, qu’importe le sujet, le style.

Le style ? Ce foutu terme m’obnubile. Je cherche, je me cherche. J’ai découvert que la littérature cachée bien des arcanes qui semblent insondables. Elles ne le sont pas si nous plongeons et explorons.

C’est pour cela que je vais relire mes classiques, déjà lu ou pas. Il me faut apprendre et emmagasiner ce que les maîtres nous ont laissé pour évoluer. Enfin c’est ce que je pense.

J’ai aussi acheté des livres, en anglais et en français, sur l’écriture. Je n’ai pas pris les premiers ouvrages sur lesquelles ont tombe en recherchant sur internet, j’ai fais mes recherches. « A year of writing dangerously » de Barbara Abercrombie n’est pas mauvais, d’ailleurs, je poste ici les quelques « writing prompts » qu’elle nous propose en fin d’ouvrage. Certains sont très… intimes et je ne vois pas l’utilité de les poster ici.

On parlait du style non ? Donc, Zweig ! Encore. Les personnages, la psychologie, c’était cela que je cherchais depuis tous ce temps sans vraiment m’en rendre compte. J’écris maintenant en prenant conscience que mes personnages ont une vie, une pensée. En prenant en compte l’aspect social, la communication, l’environnement, les mœurs et tutti quanti. C’est très dur, pas si simple d’écrire mais c’est passionnant.

Enfin, j’ai parlé de Fitzgerald, et j’ai dis qu’un article sur lui allait arriver. Mais je voulais vous dire que « Gatsby le Magnifique » m’obsède actuellement. Le personnage de Gatsby, son aura, ses mystères, son charisme forgés par les mains de Fitzgerald. Est-ce que Gatbsy est pour Fitzgerald ce que la voute de La Chapelle Sixtine était à Michel Ange ou ce que Le Penseur était à Rodin ?

J’aime, je me ruine (économiquement parlant), je dépense beaucoup pour des livres. Le monde s’arrêtera de tourner peut-être demain, ou dans un mois, ou dans deux ans, pourquoi me priver ? Tous ce que je veux, honnêtement, c’est de lire des œuvres, apprendre et pouvoir écrire comme je l’ambitionne.

Lire et écrire me permet de m’accrocher, un pilier majeur de ma vie.

Cet article a dépassé les 1 000 mots, merci de m’avoir lu jusqu’ici. Merci à ceux qui me lisent. C’est énorme, d’être lu. On ne s’en rend pas compte mais quelle aubaine internet parfois. Je m’avance peut-être un peu, mais j’ai écrit deux nouvelles, aux antipodes de « California Rocket Fuel » qui seront peut-être poster dans les prochaines semaines. Pas de promesses, mais je suis curieux, impatient, de voir ce que vous en penserez si je décide de les partager.

Avant de finir, rapidement, un article sur New-York et sa littérature devait faire son apparition. Je n’ai pas tous les livres que je voulais, manque d’argent, et je n’ai aucune idée de comment le traiter ce sujet. Donc, pour l’instant, New-York attendra.

Merci de m’avoir lu ! Et j’espère que vous allez bien, prenez bien soin de vous et de ceux que vous aimez ! À la prochaine si une bombe nucléaires ne nous anéantit pas avant !

Quelques ouvrages de mon immense pile à lire :

Jaskiers