
Madame Cornwell est de retour sur le blog !
Après avoir lu « Une peine d’exception » (et écris un article dessus) j’ai eu l’opportunité d’acheter pour une poignée d’euros deux autres ouvrages de cette auteure.
D’abord, Le Registre des Morts qui continue l’aventure de Kay Scarpetta et un autre, La Griffe du Sud qui suit l’aventure d’une autre héroïne créé par Patricia Cornwell ; Judy Hammer.
Si vous avez lu mon article précédant sur celui d’Une peine d’exception, ce n’est pas ma première expérience avec la légiste Scarpetta, ce le sera par contre avec Judy Hammer.
Allons-y !
Registre des morts

Quatrième de couverture :
À la morgue, tous les décès sont consignés au Registre des morts. Ce livre va bientôt revêtir une signification différente pour Kay Scarpetta. Lorsqu’elle s’installe à Charleston, en Caroline-du-Sud, pour y ouvrir, avec sa nièce Lucy et Pete Marino, un cabinet de médecine légale, elle pense commencer une nouvelle vie. Mais très vite, elle entre en conflit avec des politiciens locaux, et on cherche visiblement à saboter son projet. C’est alors que va se produire une série de morts violentes : un meurtre rituel, un enfant victime de sévices, une joueuse de tennis retrouvée mutilée à Rome, sans autre lien entre ces affaires qu’une certaine patiente d’un prestigieux hôpital psychiatrique de Nouvelle-Angleterre. D’autres noms vont s’ajouter au Registre des morts, peut-être même celui de Kay…

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Il m’est difficile de parler d’un roman, d’un livre de fiction. (Je me répète beaucoup non ?) Il faut trouver de quoi parler, sans rien dévoiler de l’intrigue tout en vous gardant intéressé par l’article.
Il n’est pas très utile donc que je vous fasse un résumé si vous avez lu la quatrième de couverture plus haut.
Je parlerai donc de mon ressenti.
L’ouvrage est bien ficelé. Patricia Cornwell sait exactement de quoi elle parle est maitrise son sujet à la perfection, il faut dire que son ancien métier de légiste l’a sûrement bien accompagné. Sa plume est sure !
Elle maîtrise aussi parfaitement la narration, le suspens et sait aussi construire un scénario compliqué mêlant des personnages à la psychologie développée. Aucun doute avec elle, vous ne devinerez jamais comment l’histoire finira grâce à sa plume finement maniée. Je trouve parfois des similarités avec Stephen King, auteur qu’elle apprécie, du moins je crois l’avoir lu quelque part.
Maintenant ce qui me déroute un peu : les dialogues ne semblent pas naturels, les personnages s’expriment de manière un peu trop soutenue.
Mêler à cela, les termes scientifiques précis de la médecine légale, il faudrait avoir un bac +10 pour comprendre certains passages où l’auteure nous étales des procédures scientifiques précis, du coup, j’ai continuer ma lecture sans trop m’en accommoder. Ces termes ne dérange pas vraiment la lecture, les dialogues par contre son un peu plus gênants, pas de là à stopper la lecture mais ce genre de dialogue : soit trop soutenue soit familier jusqu’au pathos peu déranger.
Comme avec le premier roman que j’ai lu d’elle, la fin fini avec LA révélation mais laisse place au prochain tome, c’est à dire que la fin vous laisse un peu… sur la faim ! (Wow ont vous l’avez jamais faite celle-là hein ?…)
Je pense que pour vraiment apprécier pleinement les romans dont Kay Scarpetta est l’héroïne, il faut avoir lu les autres tomes.
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La Griffe du Sud

Quatrième de couverture :
Judy Hammer, l’héroïne de La Ville des frelons, est nommé à Richmond (Virginie). Sa mission : réorganiser la police, lutter coûte que coûte contre une criminalité qui a fait de l’ancienne capitale sudiste une jungle urbaine. Auprès d’elle, ses adjoints, Virginia West et Andy Brazil.
Il leur faudra se battre sur tous les fronts : réformer une police corrompue et récalcitrante, braver des mentalités racistes et bornées, et venir à bout d’une délinquance souvent formée souvent de très jeunes criminels, soumis à la loi de fer des gangs. Comme celle que fait régner Smoke, véritable psychopathe qui sème la terreur et tue de sang-froid.
Noirceur et humour forment un mélange détonnant, où l’efficacité n’empêche pas la lucidité. Dans cette nouvelle série, Patricia Cornwell brosse le tableau sans concession d’une société à la dérive.
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Comme à l’accoutumé, votre serviteur n’a pas lu La Ville des frelons, donc je ne peux pas parler de la continuité de ce roman avec celui là.
Le roman est basé sur la ville de Richmond au Sud des États-Unis dans les années 90, où les mentalités sont encore ancrées, malheureusement, dans la vielle rivalité entre sudiste et nordiste, confédères et unionistes. Autrement dit, le racisme est encore présent. Même aujourd’hui d’ailleurs.
Ce polar se veut different de la série des Kay Scarpetta. Plus d’action, une réflexion sur le racisme, la pauvreté, le milieu criminel et policier et même des réflexions politiques.
Comme dans les ouvrages précédents, le scénario est mené de mains de maître, peut-être un petit peu moins pointu que les autres mais cela ne nuit pas vraiment à la lecture car j’ai trouvé plus d’action dans cet ouvrage.
J’ai trouvé les dialogues plus réalistes cette fois, même si certains passages et échanges me gênent encore un peu. Ils peuvent s’avérer plutôt clichés, trop faciles. Malheureusement, l’auteure utilise aussi, bien que rarement, un language informatique pointu. Cornwell a l’air de connaître à la perfection l’informatique. Le codage ne semble avoir aucun secret pour elle, mais pour moi, qui suis complètement étranger et sans beaucoup de connaissances dans ce domaine, je n’ai pas cherché à comprendre plus loin lors de ces (petits) passages. Heureusement, ces passages n’empêchent pas la bonne compréhension de l’histoire.
J’ai aimé, vraiment. Il semble que cette série soit plus accessible que la série sur Kay Scarpetta. Un avis personnel bien sûr.
Je conseil vivement les ouvrages de Patricia Cornwell si vous aimez les polars axés principalement sur les techniques scientifiques (le personnage de Kay Scarpetta est une médecin légiste), basé sur l’informatique et avec un scénario bien travaillé.
Pour la série Judy Hammer, il semble, pour le seul ouvrage que j’ai lu d’elle, être axée sur la police de terrain, la politique interne au sein du système policier, avec une réflexion importante sur la politique et la société américaine qui est aujourd’hui encore (La Griffe du Sud date de 1998) d’actualité.
Le seul bémol, pour moi, reste qu’il faut avoir lu tous les autres livres de la série pour bien être immergé dans l’histoire.
Patricia Cornwell est une de mes découvertes cette année, j’en suis heureux, une leçon d’écriture que cette auteure nous livre sur la construction d’un scénario et sa crédibilité, une maitrise du suspens et une connaissance parfaite de ses sujets.
Jaskiers