How It Was de Mary Welsh Hemingway (English book version)

Quatrième de couverture :

‘As honest and revealing as Hemingway ever wrote’

Los Angeles Times

BRILLANTLY IMMEDIATE

Sunday Times

Ernest Hemingway – the heroïc and finally tragic figure who lived and wrote three wars, hunted big game in Africa, fished giant marlin from the Gulf Stream, fought bulls in Spain – and won the Nobel prize for literature.

With him Mary Welsh experienced a courtship that ragged across Europe, a marriage that made headlines for a generation, and ended in his suicide.

This is her uniquely intimate and loving look behind the legend – and much more.

This is how it was

‘A MASSIVE PORTAIT’

Daily Telegraph

‘FASCINATING READING’

Daily Express

Ce livre est une autobiographie de Mary et non un livre totalement basé sur Hemingway. Le première quart du livre ne mentionne pas du tous Ernest.

Le livre commence par l’enfance de Mary dans le Minnesota, une mère et un père aimants dans la campagne du Mid-West américain.

Son père l’amène très jeune à voyager et à naviguer sur les nombreuses rivières près de leurs maison. Elle apprends auprès des Indiens leurs cultures et leurs langues. Son père l’emmène camper dans les bois, peuplés d’ours, de cerf et de biches. Elle devient amoureuse de la nature, de ses balades avec son père, qui est un homme aisé grâce à ses premier investissements de jeunesse dans le bois.

Son père semble le père « cliché » des bons paternels. Il ne lui crit jamais dessus, même si il faut dire que Mary est une enfant sage, il lui apprends à penser par elle même, et lui transmet sa passion et ses connaissances sur la littérature. Notamment Shakespear, qu’il aime citer dès que la discutions ou la situation si prête.

Puis vient l’adolescence, sans problème, l’âge adulte, ou Mary décide de devenir journaliste.

Ses premières expériences lui montreront à quel point le métier est exigeant, et que les journalistes peuvent parfois être compétitif.

Voyant la situation politique se dégrader en Europe, et la guerre arriver, elle fera des pieds et des mains pour pouvoir se faire engager dans un journal à Londres.

Mary Welsh Hemingway

Après moult péripéties et tout en gardant ses propres valeurs, Lord Beaverbrook, un grand magnat de la presse anglaise lui fera des avances très osé qu’elle refusera, elle réussira grâce à sa persévérance à trouver un emploi de correspondante pour le journal anglais Daily Express et se mariera avec Noel Monks, un journaliste australien.

Puis vient la Seconde Guerre Mondiale et la chute de la France, auxquels elle assiste aux côtés des français. La confusion, l’incompréhension de la débâcle française puis le retour à Londres.

Ernest Hemingway et Martha.

Voici un petit extrait du jour où elle rencontra Robert Capa et Lee Miller pour la première fois :

[…]Bob Capa came to photograph the war and one could almost hear the upswing in female heartbeats around the office. Lee Miller came to photograph the war and with her crusty, cool intelligence smoothed down the office airwaves, but not the heartbeats.[…]

Bien sur, il faut une première fois à chaque chose. Voici la première fois que Mary voit Hemingway :

John Stais gave us a tiny table by the door of his second floor where half a dozen friends were already roosting, and Shaw murmured that the big fellow lunching alone across the room was Hemingway. In his heavy woolen R.A.F. uniform he looked much too warm and uncomfortable.

Ernest et Mary s’amourache rapidement l’un de l’autre. Ernest allant jusqu’à la proposer en mariage lors de leurs première rencontre. Bien sur, c’était pour casser la glace, Ernest étant encore marié avec Martha Gellhorn, célèbre reporter de guerre. Mais les relations entre Ernest et Martha ne sont pas au beau fixe et Hemingway gagne le cœur de Martha, l’histoire de leur amour commence !

Les deux tourtereaux s’installent au Ritz après la libération de Paris, rien de moins. Hemingway continue son travail de reporter de guerre / commandant de troupe officieux, tandis que Mary continue son métier de reporter pour le Daily Express.

Tôt dans leurs relations, Hemingway se dévoile très amoureux et possessif, ce qui engendrera leurs premières bagarres, Hemingway l’a gifla, Mary le rua de coups. Leurs premières disputes se réglera grâce à l’intervention de Marlène Dietrich.

Les amoureux se découvrent peu à peu.

Revenu auprès de Mary au Ritz après un voyage sur le front, Hemingway apprend la blessure et la capture de son fils, parachutiste, près de Nancy. Mary se déplacera en personne près du lieu du drame pour en apprendre plus sur la capture de son nouveau beau-fils.

Elle apprendra aussi que Hemingway est un casse cou. Un homme d’action. Avec les blessures qui vont avec.

His health was a question mark. His old friend Dr. José Luis Herrera, who had been chief surgeon for the 12th International Brigade in Spain, lunched with Ernest at the pool and told him that the first hemorrhage, from a motocar’s collision with a London water tank in the street should have been opened and drained, with three months of convalescence afterward. Instead, in August 1944, Ernest, riding in a motorcycle’s side-car, with his driver and photographer Bob Capa, had rushed into the path of a German antitank gun. The three had jumped into ditches and Ernest had banged his broken head, hard, against a stone. But he now wrote : « Am so much better than have ever been since you’ve known me that please don’t think of me as a hypochondrious »

Elle découvrira aussi l’amour d’Hemingway pour les animaux, notamment les chats de la Finca Vigia :

Ernest introduced me to […] the principal cats : Princessa, the fine-boned elegant gray Persian, mother of the tribe, beautiful, and with her Persian secret a bit to feminine for me; Uncle Willy, the children’s favorite cat, a square, striped, businesslike male, who disdained cats but liked people; Bigotes, the big rough endearing fighting stud of the family; Uncle Wolfie, long-haired and silvery like his mother, debonnair and timid; and that’s year’s crop of young mothers with their children. They sunned in their respective favorite places along the terrace every morning. I noticed, and took to promenading it regularly, offering greetings and ears for scratching.

Mary Welsh Hemingway caressant un chat de la Finca Vigia.

À noter aussi une croustillante anecdote. Boyse, un des chats mâles d’Hemingway s’amourache de Mary. Et Boyse et tellement jaloux et possessif qu’il griffera les organes génitaux d’Hemingway !

Un dernière info sur les chats et Hemingway ?

Il est responsable de la prolifération des chats polydactyles, c’est à dire des chats à 6 ou 7 doigts, à Cuba ! Les chats de la Finca Viga se reproduisant sans aucune limite ! La preuve ? Regardez le Wikipedia des chats polydactyles.

J’ai pas pu résister de vous poster se petit gif !

Puis viendra la découverte du Pilar, le fameux bateau de pêche d’Hemingway ! Et même ces utilisations pour le moins atypiques !

In World War II she [Pilar] had been loaded with radio, high-explosive and sound-detection gear and had served as a Q-ship hunting German submarines which were torpedoing Allied tankers off Cuba and along the eastern coast of the United State. She had cruised the Gulf Stream and the islands off Cuba’s north coast a month at a time for about a year and a half pretending to be a scientific expeditionnary ship.

Hemingway sera toujours hanté par la guerre. Comme cette extrait d’une de ses lettres à Mary :

Meanwhile he was indignant about the Allied treatment of the Germans. […] « We killed 60,000 civilians with one bomb; hang sixty-year old women for killing aviators. […] War is completely and utterly barbarous, a crime against man and mankind. »

Mary fut une fausse couche. Elle faillit en mourir. Le docteur de Cuba ne lui donnait aucune chance. Hemingway prit les choses en mains et la sauva ! Il joua au chirurgien amateur et réussis à sauver in-extrémis sa femme en lui déviant une veine. On pourrai croire à une de ces histoire rocambolesques attribuées souvent à Hemingway mais Mary, après avoir interrogé le médecin et les infirmières lui confirmeront l’intervention héroïque d’Ernest !

Vient les soucis, et souvent ils ne viennent jamais seul. Patrick, le deuxième fils d’Hemingway est victime d’un grave accident, il souffre d’un sévère traumatisme crânien. Le père de Mary est hospitalisé pour un sérieux problème à la prostate. Les voilà séparé, physiquement. Les (très) nombreuses lettres qu’ils s’échangent entre Chicago et Cuba leurs permettent de garder un contact. Les échanges épistolaires sont magnifiques. Entre deux êtres qui s’aiment.

Viendra ensuite un moment rare pour Mary, Ernest parlant de son enfance. Fils d’un père médecin et d’une mère professeur de musique, chanteuse d’opéra américaine et peintre, son enfance se partage entre chasse, et travailles en tout genre, la lecture, l’écriture, son premier amour avec une indienne américaine, des déboires avec sa mère (qu’il insultera abondamment car la famille ayant des finances très limitées, la mère achètera des vêtements et objets hors de prix. Son père, soumis selon Hemingway, ne disait rien). Vient ensuite l’histoire d’une chasse qui fera d’Ernest un hors-la-loi. Ayant tiré sur un animal hors-saison, et sous les yeux du fils du maire de l’époque, il est recherché par les gardes forestiers. Averti par sa sœur il s’enfuira pour travailler dans une ferme et vivre avec des Indiens Ojibwés.

Son père se suicidera à 57 ans.

Dr. Clarence Hemingway et Grace Hemingway.

L’Italie, un voyage en amoureux, direction Venise, ou le couple rencontrera la fine-fleure aristocratique et artistique italienne. Hemingway fera la connaissance d’une jeune femme, Adriana Ivancich, 18 ans, aristocrate italienne, dont la « beauté » aidera Hemingway à débuter son roman Au-delà du fleuve et sous les arbres. Mary ne sera pas jalouse, elle sait que Ernest ne fera pas l’impardonnable pour un couple marié.

Le retour à Cuba, leurs chats, leurs chiens, la construction d’une tour dont le sommet sera le bureau de travail d’Ernest.

Puis reviennent les disputes, surtout à cause de la consommation excessive d’alcool d’Ernest. Ce qui est intéressant, c’est que même dans leurs propres maisons, ils communiquent par lettres durant les moments difficiles.

Mary défiera Ernest dans un concours de pêche, pari et argent à la clé ! (Le résultat ? Désolé mais je ne vais pas tous vous dévoiler).

J’ajoute que durant ces périodes, la santé d’Ernest n’est pas au beau fixe. Des maladies en tous genre l’atteignent et Mary trouve le moyen de se blesser plusieurs fois.

Un autre accident. Pendant une virée de pêche en haute mer sur le Pilar dans le Gulf-Stream, Hemingway est victime d’une chute violente, la tête prendra le choc. Encore une fois.

Les Hemingway aiment recevoir chez eux, à Cuba, dans leurs maison, la Finca Vigia. D’ailleurs, les Ivancich sont invités, et Hemingway devient de plus en plus irascible, insultant Mary sans raison. Mais Madame Hemingway n’est pas le genre de personne à se laisser faire. Elle répond intelligemment, mettant Hemingway devant ses responsabilités. Certes le couple as perdu beaucoup d’ami(e)s, dont F. Scott Fitzgerald, mort à 44 ans d’une crise cardiaque. Le roman d’Hemingway, Au-delà du fleuve et sous les arbres, est miné par la critique. Mary est là, fidèle au poste pour le soutenir.

Et sortant presque de nul part, Monsieur Hemingway sort Le vieil homme et la mer.

Pauline, la deuxième femme d’Ernest et la mère de ses deux plus jeunes fils, meurt, minant sévèrement le moral d’Hemingway ET de Mary avec qui elle était entretenez des relations amicales.

L’énorme succès de Le vieil homme et la mer permets à Ernest de faire un retour tonitruant, prouvant aux critiques qui l’avaient enterrés pour Au-delà du fleuve et sous les arbres qu’il n’était pas fini. D’ailleurs, ils remportera le prix Pulitzer, récompensant sa carrière d’écrivain et de journaliste.

Et vient le temps du grand voyage en Afrique, en n’oubliant pas de passer par la Normandie, Rouen, Paris et le Ritz, l’Espagne, Saint-Sebastian, Saint-Firmin, Pampelune, Madrid avec des fiestas, des corridas, des fêtes entre vieux ami(e)s, avant de remonter pour Marseille et embarquer pour l’Afrique de l’Est pour leurs dernier safari.

Ernest Hemingway (centre avec sa barbe iconique) et Mary à droite assistant à une corrida.

Suis une magnifique épopée, Mary conte leurs aventures peuplées dès légendaires guerriers Maasaï, qui les aident dans leurs périples. Madame Hemingway se révèle être une excellente écrivaine, vous êtes plongé avec eux dans la beauté, et il faut le dire, la cruauté d’un safari. Ne tenez surtout pas les Hemingway pour des braconniers, ils sont suivis et conseiller par des « gardes-chasses » et ont aidé la communauté Maasaï à tuer des animaux nuisibles pour leurs précieuses récoltes, bétails et même leurs vies. Mary s’amourachera d’un bébé gazelle, qu’elle nourrira et s’occupera jusqu’à leurs séparation qui est d’ailleurs plutôt triste. Cette partie contient aussi des péripéties d’Ernest, bien sur, mais ce sera au lecteur/lectrice de le découvrir par lui même, je ne vais pas écrire tout non plus, j’ai peur de vous gâcher la lecture si un jour vous lisez se livre (non traduit en français).

Ernest et Mary avec un bébé gazelle de Grant nommé Baa que Mary as adoptée en Afrique de l’Est. Circa 1953

Le récit des deux accidents d’avions consécutifs en Afrique de l’Est est écrit de façon plus personnel chez Mary que dans celui d’Ernest.

Après le premier crash, au milieu de deux troupeaux d’éléphant, Mary s’en sort avec une côte cassée, Ernest et le pilote presque rien.

L’avion qui doit les rapatrier à l’aéroport et à la ville la plus proche s’écrase encore ! Cette fois, le feu se déclenche, leurs affaires brûles, Mary et le pilote sorte de l’appareil sain et sauf, Ernest lui, est obligé de cassé une fenêtre à coup de tête. Il en sortira grièvement blessé. Traumatisme crânien extrêmement grave, le foie et les reins gravement endommagés. Dans un hôpital de fortune, Ernest essaiera d’éteindre un feu de brousse seul, il ne réussira pas bien et souffrira de nombreuses brûlures. Rapatriés en Europe, Ernest dédaigne de faire soigner, son attitude devient de plus en plus irascible. Mary voyage, Paris, Londres, puis rejoins Ernest en Espagne où elle rencontrera la célèbre actrice Ava Gardner.

Ernest Hemingway, Mary Welsh Hemingway, Ava Gardner

Le jour de gloire de Ernest arrive grâce à un coup de téléphone d’United Press : Ernest Hemingway as remporté le prix Nobel de Littérature.

Pas de fête ou de folies pour fêter cela, les Hemingway font simple, entre eux, à Cuba, à la Finca.

Malheureusement, peu après, le père de Mary décède. Sa mère se retrouvant seule et en proie à un début de démence, Madame Hemingway se démène pour trouver une solution, avec le soutien d’Ernest, qui ne tari jamais d’effort pour aider sa belle famille.

À Cuba, la situation politique se dégrade, ainsi que l’insécurité. Le couple s’étant fait cambriolé plusieurs fois. Le coup d’état de Baptista contre le président Prio à La Havane inquiète.

La Finca Vigia de nos jours.

Malgré grès la terreur qui s’installe à Cuba, Mary trouve le temps de s’occuper de la maison et comme souvent dans se livre, elle écrit sur ses chats. Elle nous décrit leurs comportements et leurs personnalités très en détails. Et leurs aventures.

One day we missed him. He did not come trotting into my room under my breakfast tray to share my egg. He was not lounging on any window sill with his DON’T DISTURB sign nearly visible. Ernest could not recall having let him outdoors after diner for an hour or two of helling around, pretending to frighten lizards in the dark, and we heard no vigorous climb up a window screen, meaning « Let me in ».

I put the whole household on search detail, hunting the thick shruberry outside, calling, checking the gutters of the roof and, most unlikely, the corners of the Cat House. We hunted under chairs and beds, in linen shelves and closets. We suspected the ice man might have run over him with is rickety truck, but there were no trace of slaughter on the road. We interviewed the dogs, but none of them looked guilty. I wondered if we had been hexed.

On the third morning I pulled open my big bottom drawer for clean shorts and a shirt, and out jumped Cristobal eluding my arms and heading, composed but determined, for the pantry where the food was, He spurned out effusive welcomes, ate a snack of ground beef and went to loll and bathe himself on his favorite window sill. He had been most respectful of my clothes, sullying only one pair of shorts. His three-day imprisonment lessened only slightly his interest in the contents of drawers, but ever afterward we left them open a couple of inches.

Mary et un chat à Cuba.

Ernest vend les droits de son livre Le vieil homme et la mer pour en faire un film. Il sera engagé comme consultant, et tentera de se s’occuper de filmer un vrai marlin pour les besoins du film. Malheureusement, rien ne fonctionne comme prévu, le tournage prenant du retard et dépassant le budget, Hollywood s’occupera de construire un faux marlin. Ernest dira dans une de ses lettres, non présente dans se livre mais que je vous livre, qu’Hollywood à été irrespectueux en engageant un acteur américain, ne ressemblant pas du tous à l’image du vieil homme. Il aurait préféré un vrai cubain.

Et retour pour l’Espagne, avec les fêtes, l’alcool, les ami(e)s et un Hemingway devenant de plus en plus irascible envers Mary. Quelque chose ne va pas avec lui. Elle le sait mais fait l’autruche. Ce n’est pas la première fois pense-t-elle, tout reviendra dans l’ordre bientôt.

Après les fiestas, retour à Cuba. Malheureusement, Mary apprendra par télégramme le décès de sa mère. Elle s’occupera de l’enterrement et de son organisation seule.

À Cuba, la situation politique devient délétère. Les forces de Fidel Castro, accompagnées du Che, affronte les forces du dictateur Baptista. Les meurtres en pleine rues, les pendues, les tortures. Les Yankees, le surnom donné aux américains par les cubains, ne sont plus les bienvenus. Il faut trouver un pied-à-terre aux U.S.A.

Ce sera Ketchum, dans l’Idaho. Mary y achète une maison dans la campagne. Ernest ayant retrouvé grâce à des employés du Ritz à Paris des documents datant d’avant la Seconde Guerre Mondiale qu’il avait laissé au bon soin du maître du célèbre hôtel, décidé d’écrire un livre sur son époque à Paris. Paris est une fête est entamé.

La maison des Hemingway à Ketchum, Idaho, U.S.A.

Encore une fois, un voyage en Espagne pour suivre le Mano a Mano entre Luis Miguel Dominguín et Antonio Ordóñez, matadors et beaux-frères. Ernest écrira pour le magazine Life un article sur le duel entre les frères qui durera tout l’été. Cette article deviendra un livre, « l’été dangereux ».

Après un bref retour à Cuba pour entretenir la Finca Vigia et choisir les meubles qui partiront pour Ketchum, Ernest déclare qu’il doit repartir pour l’Espagne, n’ayant pas assez de matériel pour finir son article. Mais.

Son état mental se dégrade grandement. De retour à Ketchum, Mary joue de subterfuges pour interner Ernest en Hôpital psychiatrique. Sous un faux nom pour éviter que la presse ne fouine, mais le poteau rose sera vite découvert. Ernest se dit traqué par la CIA, pense avoir commis des crimes financiers, il est obnubilé par son argent et ses impôts . Il devient paranoïaque.

Ernest se baladant dans la campagne de Ketchum.

Invité à l’inauguration du président J.F. Kennedy, il répond qu’à la vue de sa santé, il ne peut malheureusement pas assister à se moment historique. On lui demandera d’écrire quelques mots sur le nouveau président pour un livre, il mettra une semaine à écrire deux lignes.

La paranoia du prix Nobel de littérature s’empire.

[…] Ernest wanted no visitors, spend his morning mute and brooding at his writing table, his afternoons wandering aimlessly around the house or resting without riding in his room. […] I was not helping him [Ernest] find someplace safe from taxes. I was spending too much money on groceries. I had neglected him throughout his stay at St. Mary’s hospital. How could I have enjoyed a TV program that evening when we were such in great danger ? I was betraying our well-being.

Non seulement Ernest est malade, mais Mary se blesse, encore une fois, en tombant des escaliers. Rien ne va plus.

On Friday, April 21, I compled downstairs to find Ernest, still in his plaid Italian bathrobe, standing in the front vestibule of the sitting room, one of his favorite shotguns in his hand and two shells standing upright on the window sill in front of him.

Grâce à l’intervention de son médecin personnel, Ernest accepte de se faire hospitaliser, encore une fois. Il y reste de longues semaines.

Photographie d’Ernest. Il semble amaigrit et mal en point. Je ne connais pas l’année de prise de la photo.

Une fois revenu à la maison, des ami(e)s de la famille le retrouve avec le fusil à la main. Ils réussissent à le désarmer. Une autre hospitalisation. Avec une surveillance plus sévère. Ernest ressortira, mais il n’est pas guéri. Loin de là.

As we wedged into the small far-corner table, Ernest noticed a couple of men seating themselves at a small table farther inside […]

« They’re F.B.I. » Ernest muttered.

Puis Ernest se suicide. Mary voit le corps de son mari, le sang. Elle fuit. Racontant au média qu’il s’était tué suite à une mauvaise manipulation, parce que, dit-elle, elle ne pouvait se faire à l’idée qu’il s’était tué.

La succession, le régime Castro qui demande de faire de la Finca Vigia un musée, rapatrié des manuscrits, de l’argent. Mary tombe malade sous le poids des responsabilités et du deuil.

Elle voyagera, beaucoup, Nouvelle-Zélande, France, Afrique de l’Est, Honolulu et même l’ex-U.R.S.S. À noter que Hemingway n’est JAMAIS allé en Russie. Surprenant non ? Vu l’estime qu’il avait de Léon Tolstoï. Mary visitera d’ailleurs la maison du grand écrivain russe lors de son escapade en terre communiste.

Ses voyages ne l’empêcheront pas de travailler sur le manuscrits de Paris est une fête et sur d’autres nouvelles et recueils d’Ernest.

Le dernier chapitre du livre et une auto-interview qui répond à plusieurs questions que les lecteurs pourraient se poser à la lecture du livre.

En refermant le livre, j’ai eu comme une sensation que tout n’avait pas été dit… Peut-être est-ce dû à ma lecture du très bon livre de Aaron E. Hotchner, écrivain, journaliste, metteur en scène et grand ami personnel de Hemingway, qui a écrit un livre intitulé Papa Hemingway que je vous conseil fortement.

Mary as semblé omettre les séances électrochocs subit par Ernest, et les deux tentatives de suicide d’Hemingway ( il tentera de sauter d’un avion qui l’amenait à l’hôpital psychiatrique.) Elle a aussi omise le fait qu’Hemingway avait manipulé ses psychiatres, jouant la comédie du patient guéri pour sortir de son internement. Notamment lors de sa première hospitalisation. Vous pouvez lire tous cela dans le livre de Hotchner.

C’est un livre très long, mais aussi très beau. Un livre d’amour oui, mais aussi d’aventures, de voyages, d’amitiés, de drames. Bref, la vie d’une grande femme, intelligente, moralement solide (par expérience, les femmes sont beaucoup plus solide que les hommes mentalement parlant. Mais ce n’est là que mon avis personnel.), elle tient tête à un mari caractériel, parfois violent, physiquement une fois, verbalement durant toute leurs relations. Mais elle était amoureuse de lui, il était amoureux d’elle. Un homme n’avance jamais bien loin sans le soutien d’un ou d’une compagne, et Mary le prouve.

Réussir à vivre dans l’ombre d’Hemingway, tout en gardant son intégrité, ses valeurs et son courage ne devait pas être chose aisée. Mais elle l’as fait. Jusqu’au bout et encore après.

Bien sur, si vous aimez Hemingway, se livre est fait pour vous. Il est long, mais la lecture en vaut la peine. Malheureusement, il n’as pas été traduit en français.

Voici comment se termine m’as dernière lecture sur Ernest Hemingway avant un bon bout de temps. Il va me manquer, mais je crois qu’Ernest n’est jamais vraiment mort. Ses œuvres vivent en nous, comme vivent en nous nos proches disparus.

But I starved for the smell of Ernest’s chest, where my nose always nuzzled. I ached to touch is skin, which was smoother than any other, I thought. Having no creature to absorb and appreciate pats, hugs, kisses, I floundered in a void of unexpressed affections, and I missed my husband’s daily offerings of endearments and flattery. I also missed is discipline, his counseling of restraint when I veered into erratic enthusiasms or fears.

Mary et Ernest.

Jaskiers

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À venir sur le blog : Un au revoir à Hemingway ?

Pourquoi est-ce un au revoir à Hemingway ? Car je crois avoir lu la presque totalité de ses œuvres, je sais qu’il m’en reste quelques-uns, notamment des nouvelles écrites pour les enfants. Mais ces 4 derniers livres seront peut-être les derniers gros ouvrages conséquent que je lirai sur l’homme.

Ses livres m’ont accompagnés et suivis durant une période extrêmement difficile de ma vie. Une période où lire a été mon seul refuge et plaisir. Hemingway et sa prose étaient là. Il ne m’as pas laissé tombé. J’admire l’écrivain, l’homme se levant avant le levé du jour pour écrire. Il as affirmé qu’il n’avait jamais raté un levé de soleil de sa vie car il écrivait très tôt le matin pour finir vers midi. L’homme as passé sa vie à écrire. Plus que ses voyages, ses péripéties, ses bêtises, son machisme et ego démesuré, il faut savoir qu’il était un acharné de travail. L’écriture était une prolongation de son corps, comme le serait un musicien et son instrument.

Voici les œuvres, de gauche à droite :

En défense du titre. Acheté car dans des nombreuses biographies, se livre apparaissait en note de bas de page, il fallait que je me le procure.

E.H apprenti reporter. Les débuts de journaliste du très jeune Hemingway !

En ligne. Recueil d’articles de ses reportages sur le front. Impatient de le lire !

How It Was de Mary Welsh Hemingway. Mary était la dernière femme de Ernest, et il lui en as beaucoup fait voir ! Ce sera peut-être mon dernier livre avant un bout de temps avec comme sujet Hemingway. J’ai décidé de finir avec cette œuvre écrit par sa femme car je pense en apprendre beaucoup sur l’homme, qui il était au quotidien. Je le sais, ce n’était pas facile de vivre avec lui, en fait, je crois que ce n’est pas facile de partager la vie d’un écrivain, homme ou femme, tout court. Mes lectures me l’ont apprises. Mary étant la dernière personne que Ernest ai aimé, je pense que ce sera un ouvrage franc et beau. Un au revoir, je l’espère encore, temporaire à l’Hemingway qui m’as suivis durant ces épreuves.

Car qui pourrait dire adieu à Hemingway ?

À bientôt, je l’espère, pour les articles à venir !

Jaskiers