
Johnny a cette irrépressible envie de juste jeter un coup d’œil. Non qu’il aime voir des femmes uriner, mais juste parce qu’elle lui a interdit. Il se dit qu’il devrait peut-être relire Freud lui aussi.
Deux minutes passèrent avant qu’une SupraVoiture passe, ralentisse et klaxonne.
Robyn rentra rapidement dans la voiture, Johnny fut surpris et aussi, énervé par ce que le chauffeur venait de faire. Le type dans sa voiture ne s’est pas gêné et s’est même arrêté pour avoir l’opportunité d’en voir un peu plus.
« – Non, mais il est sérieux ce connard ?
- Ah ! Celle-là s’est la meilleure ! C’est toi qui es offusqué à ma place Johnny Boy !
- Attends… ça te fait rien ?! Cette… enflure s’est rincé l’œil sur toi, il a même le toupet de s’arrêter pour avoir une meilleure vue du spectacle !
- J’ai jamais dit que je n’étais pas offusqué.
- Fais quelque chose ?
- Quoi ? Tu veux que je sorte mon calibre et que je le vide sur sa suprabagnole ?!
- Ouai… ouai fais ça ! Je serais toi… mais comment tu peux être si calme ?! »
Robyn fouille sous son siège, sort un Glock 9 mm, et se tourne vers Johnny.
« – Tu l’aura voulu Johnny ! »
Johnny fouille dans une poche intérieure de son manteau et sort l’exacte réplique du pistolet de Robyn.
« – Si tu le fais Robyn, je le fais avoir toi. »
La jeune femme cache son calibre derrière son dos et sort de la voiture.
« – Hey chérie ! Sors, tu veux sûrement voir plus ? »
L’homme descend de la voiture et répond :
« – J’en étais sûr ! T’es une putain, c’est ça ? Vue ta bagnole, ouai… tu dois avoir des problèmes de trésorerie ma belle. Je peux te filer un coup de main. »
Robyn sort son pistolet et tire sur la voiture. Les 12 balles de son chargeur haute-capacité éclatent les vitres, les pneus et la carrosserie de la SupraVoiture.
L’homme, au premier coup de feu, s’était jeté à terre. Il tempête :
« – Mais t’es malade espèce de sa… »
Il n’a pas le temps de finir sa phrase. Johnny est sorti d’une traite de la voiture et canarde de la même manière que son amie la voiture.
L’homme est abasourdi.
« – Finis ta phrase pendant que je recharge l’ami. »
Les mots de Johnny font paniquer l’homme qui essaie de rentrer dans sa voiture mais Robyn et John tirent presque simultanément une balle dans la portière.
« – Ca va ! Ça va je suis désolé ok ? Je… j’oublie… on oublie tout ce qu’il s’est passé d’accord ? Je vais reprendre ma route tranquille. Vraiment désolé. Je… je suis pas comme ça normalement.
- Tu dois sûrement être pire que ça ! Je crois que ta souillé ton pantalon l’ami, ça va pas faire bonne impression au bureau ! Rétorque John.
- Ah… ça donne un air plutôt… original je trouve moi Johnny Boy ! J’veux dire, hey, pas tous les jours que t’as l’opportunité de travailler avec un mec incontinent. Je suis sûr que ça va faire tomber les filles à ses pieds !
- Avec l’odeur, oui ça c’est sur !
- Écoutez, je veux pas d’ennuis. J’ai vraiment été… irrespectueux et je… c’est pas simple en ce moment pour…
- Écoute l’ami, on n’est pas des psys. Je dirai qu’on est plus des philosophes. D’accord avec ça Robyn ?
- Oui… oui. J’aime bien, philosophe calibré. C’est une nouvelle doctrine mon bon monsieur. On canarde puis après, et seulement après avoir vidé au moins un chargeur, on philosophie.
- D’acc… ok. Je comprends. C’est… cool. Mais je dois vraiment y aller.
- Tu restes pas pour le débat ? C’est le moment le plus important pourtant ! N’est-ce pas John ?
- Évidemment !
- J’apprécie… j’y vais. Laissez-moi partir par pitié.
- On ne vous retient pas ! Vous être libre de circuler citoyen. »
Aux dernières paroles de la jeune femme, le voyeur rentre précipitamment dans sa voiture, son pied dérape sur le bas de caisse et il finit par terre.
« – Trop d’émotion mon bon monsieur ?
- C’est un point de vue Johnny, moi je dirai plutôt le Karma.
- Tu crois en ça toi ?
- Pas toi ? »
L’homme réussit cette fois à remonter dans sa voiture et repart très rapidement.
C’est ici que nous laissons nos deux nouveaux amis. Ils remontent dans la voiture tout en débattant sur le principe du Karma.
La veille voiture démarre et s’éloigne.
Le coucher de soleil enveloppé le désert d’une couleur jaune, penchant sur l’or. Après tout, le Far-West, c’est la ruée vers l’or qui lui a donné naissance. Encore aujourd’hui, l’Homme chasse l’or, de multiples formes d’or.
(À suivre ?)
Jaskiers