Je dédie cet article à ma chère Pandora. Tu sais mon admiration pour toi et je sais ton dédain pour les compliments. Accepte celui-ci, si être « admirée » par ma petite personne est un compliment.
Tous les mots et photos proviennent du livre.
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Prologue by Anne
« Money is freedom »
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« The Pony Express »
Automatic writing
never happened
« Horse Latitudes »
left school, for dumb reason
was wise
lost notebook
hypnotized or taking sodium pentothal
Been free.
–
Lizard
Is everybody in ? (Repeated 3 times)
The ceremony is about to begin.
Once I had a little game
I liked to crawl back into my brain
I think you know the game I mean
I mean the game called ‘go insane’
Forget the world, forget the people
Wait !
There’s been a slaughter here.
(siren)
Run, run, run
Let’s run
« I am the Lizard King
I can do anything
(cries of assent)
–
all labor is a lie;
I want obedience !
I confess
To the poet
Snake-wreaths & pleasures.
She fell.
They killed him.
A shot-gun blast
–
Air
More of your miracles
More of your magic arms
The elaborate sun implies
Dust, knives, voices.
Call out of the Wilderness
Do you want us that way with the rest ?
Do you adore us ?
Fall down.
Boys are running.
Girls are screaming, falling.
Lizard woman
Venom
A forest.
Now for the valley
Take her home.
A pair of Wings.
Sirens
Saints
The warm aquarium, warm
Doesn’t the ground swallow me
« See Naples & die. »
& death
in the avid summer.
Savage destiny
explore the labyrinth
Sisters of the unicorn, dance
changes
Find her !
Female prophet
Music renews.
‘Salvation’
Bells
Walking to the riot
running
Mercy pack
Nailed to a ghost
Stranger, traveller,
Camel caravans bear
Terrible shouts start
in the mind
Surreptitiously
Leave her !
Cancer city
Summer sadness
Stop the car
The gods of mourning
we march toward the sea
Catalog of Horrors
« You got a cool machine »
from a tired land
island, & is gone.
will be dark
Trench mouth
to the killing.
The artists of Hell
the terrible landscape
the slaughtered wind
I am ghost killer
the death of all joy
potency
you will fry
You are alone
who made you man
Photo-booth killer
Kill hate
Kill photo mother murder tree
The beautiful monster
Menstrual fur
My son will not die in the war
consult the oracle
Mantra mate
the poison
the time-bomb free
The new man, time-soldier
this could be fun
to rule a wasteland
text of the unforgiven
but all will pass
is in love
–
on Vision
the religion of possession
(Windows work two ways,
mirrors one way.)
Into our chamber.
Read love vocabulary
–
Does the theatre keep out light, or keep on darkness ?
These mist covered mountains Are a home now for me But my home is the lowlands And always will be Someday you’ll return to Your valleys and your farms And you’ll no longer burn to be Brothers in arms
Through these fields of destruction Baptisms of fire I’ve witnessed your suffering As the battle raged high And though they did hurt me so bad In the fear and alarm You did not desert me My brothers in arms
There’s so many different worlds So many different suns And we have just one world But we live in different ones
Now the sun’s gone to hell and The moon’s riding high Let me bid you farewell Every man has to die But it’s written in the starlight And every line in your palm We’re fools to make war On our brothers in arms
Some folks are born made to wave the flag They’re red, white and blue And when the band plays « Hail to the Chief » They point the cannon at you, Lord
It ain’t me, it ain’t me I ain’t no senator’s son, son It ain’t me, it ain’t me I ain’t no fortunate one
Some folks are born silver spoon in hand Lord, don’t they help themselves, yeah But when the taxman comes to the door The house look a like a rummage sale
It ain’t me, it ain’t me I ain’t no millionaire’s son, no, no It ain’t me, it ain’t me I ain’t no fortunate one
Yeah, some folks inherit star-spangled eyes They send you down to war And when you ask ’em, « How much should we give? » They only answer, « More, more, more »
It ain’t me, it ain’t me I ain’t no military son, son It ain’t me, it ain’t me I ain’t no fortunate one, one
It ain’t me, it ain’t me I ain’t no fortunate one It ain’t me, it ain’t me I ain’t no fortunate one
How many roads must a man walk down Before you call him a man? How many seas must a white dove sail Before she sleeps in the sand? Yes, and how many times must the cannonballs fly Before they’re forever banned?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind The answer is blowin’ in the wind
Yes, and how many years must a mountain exist Before it is washed to the sea? And how many years can some people exist Before they’re allowed to be free? Yes, and how many times can a man turn his head And pretend that he just doesn’t see?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind The answer is blowin’ in the wind
Yes, and how many times must a man look up Before he can see the sky? And how many ears must one man have Before he can hear people cry? Yes, and how many deaths will it take ’til he knows That too many people have died?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind The answer is blowin’ in the wind
J’avais « promis » d’écrire sur Margaux, j’avais écris que « c’était un exercice personnel à faire » il y a de ça 1 ans environ. Mais je n’en ai pas la force et d’une certaine manière, je me trouve même un peu gêné d’écrire sur sa vie et ses drames.
Sous quel angle aurai-je pu m’attaquer à cet article ? J’ai beau retourner la question dans tous les sens, je n’arrive pas à trouver de réponse.
Peut être car je ne connais pas assez la vie de Margaux Hemingway, petite fille d’Ernest, qui s’est suicidé à 42 ans, un 1er Juillet 1996, un jour avant « l’anniversaire » de la mort de son illustre grand-père, Ernest Hemingway, qui s’était, lui aussi, suicidé.
Je n’arrive pas à mettre des mots dessus. Ce que je peux faire, c’est dire qu’elle a été la première mannequin à signer un contrat à 1 millions de dollars, que sa carrière de top-modèle commença au lycée, qu’elle a été marié (et divorcée) deux fois, que son deuxième et dernier mariage était avec un français et ne dura que quelques mois . Qu’elle semblait heureuse mais qu’elle ne l’était pas réellement. Et c’est tout.
Je vais vous donner des liens d’articles que j’ai pu glaner sur le web, dont un que j’ai trouvé bien écrit.
Mais avant, pourquoi cet article ?
Parce que je trouve l’histoire de Margaux importante et déchirante. En effet, elle avait tout, enfin le croyait-on, et a décidé de mettre fin à sa vie. Comme son grand-père, à la veille de l’anniversaire de sa mort. L’addiction, le cœur brisé, les divorces, le show-business, le deuil et la perte du sens de la vie, c’était ce qui semblait peser de toutes leurs forces sur les épaules de cette femme. Je trouve important de partager son histoire avec vous, mais je ne peux en écrire plus. Par manque d’information et aussi moralement. Je trouve difficile de parler d’elle, pour une raison qui m’est encore étrangère.
Est-ce parce qu’Hemingway est important dans ma vie, que ses écrits mon accompagnés dans les plus durs moments ? J’ai peut-être un problème mais j’ai l’impression qu’Ernest fait un peu parti de ma famille et qu’écrire sur Margaux serait un peu comme les trahir.
• L’article que je préfère le plus entre les autres car il semble brut et aussi vrai, dans la limite du possible. Malheureusement en anglais, désolé pour les non-anglophone mais un passage sur Google traduction ou autre fera peut-être l’affaire : https://www.psychologytoday.com/intl/articles/199612/what-killed-margaux-hemingway
Je laisse ici le numéro de téléphone de S.O.S. Suicide car je pense que c’est important. : 09.72.39.40.50.
Voici quelques clichés prit durant mes pérégrinations et mon quotidien. Pour changer un peu des livres !
BasiliqueLe Calvaire Roméo, mon fidèle partenaire de lecture, et moi, nous apprêtant à lire une nouvelle inédite d’Ernest Hemingway – La poursuite comme bonheur dans le dernier numéro d’America. Pour la petite histoire, ou la grande, cette nouvelle a été retrouvé par le petit fils d’Hemingway, Sean, l’année dernière ! J’ai profité des soldes ! Je rêvais, vraiment, d’une paire de Timberland, et j’en suis devenu foutrement amoureux ! À moi l’aventure ! (En arrière plan, la boîte du dessus contient tous les livres que je n’ai pas encore lu…)Jeanne d’Arc et le Soleil qui se prépare à céder sa place à la LuneJeanne d’Arc #2Jeanne d’Arc #3Quelqu’un sait quel est le nom de cet arbre ?La basilique avec l’ombre de Jeanne d’Arc projetée.Une partie de Rouen s’apprête à se coucher.Roméo en pleine course !Roméo au milieu de ses fleurs favorites, les Pâquerettes. Il les aiment tellement qu’il les mangent ! Roméo adore les bouchons. Clown ou cochon ? New-York ? Non Barentin !Mesdames/Messieurs, permettez moi de vous présenter le Pussy Van. Ce n’est pas le Pussy Wagon de Kill Bill ! Honnêtement, je ne sais pas à quoi il sert. J’ai bien une petite idée mais je la garde pour moi. Sacré Normandie !Le calme avant…La tempête !C’est un débarquement ! On est en Normandie donc ne soyez pas surpris !Pourquoi les canards aiment montrer leur arrière-train ? Encore une question pour vous !Et bon appétit bien sûr !Petit canard tout mignon deviendra fort !Roméo a couru après quelques canards plus gros que lui ! Et il faisait chaud comme nous pouvons le remarquer !Couleurs d’été Je sais qu’il y a des experts en fleurs par ici, une poignée de photos pour vous. Si vous avez le temps, partagez avec nous leurs noms !La Lune était déjà de sortie !Des amis d’Edgar Allan Poe nous surveillent. Ils guettent le port du masque et bientôt ils nous demanderont notre pass sanitaire !Palais des expositions ?La cathédrale de Rouen. Super original Jaskier ! Ce n’est pas comme si 20 personnes par minutes la photographient aussi !Bon dimanche à vous les ami(e)s ! Roméo s’endort pendant la lecture, sauf quand je lui lis Croc-Blanc ou L’appel de la forêt de Jack London.
Nous sommes en 1971, quelque part au Vietnam du Sud.
De retour d’une patrouille en pleine jungle qui a tourné au vinaigre, vous avez gagné le droit à un peu de repos à l’arrière.
Vous n’êtes sûrement pas loin de Saigon, certains frères d’armes y sont partis pour s’amuser, filles de joies, opium, herbe et LCD, les boys l’ont bien mérités comme l’a dis votre vieux commandant.
Vous ? Vous avez besoin d’un peu de repos, allongé sur la première chose qui vous semblez confortable. Ou plutôt affalé. La nuit ne vous a pas apaisé. Toutes ces foutues scènes d’horreurs vous reviennent en mémoire. Et les fameux « et si ». Ça vous détruit un homme autant qu’une balle en pleine tête. Ou presque.
Un gars dans la tente allume sa radio. Un type y gueule « Goooooood mooorning Vietnam ! ». Il a l’air sympa se type à la radio. Vous ne savez pas ce qu’il fume pour être d’aussi bonne humeur le matin. Ou peut-être est-ce comme ça pour ceux qui ne cauchemardent pas, qui n’ont pas cette fièvre qui s’allonge sur vous à la fin d’une méchante escarmouche et vous tiens compagnie jusqu’aux petit matin comme une fidèle amante.
Il lance une chanson. La mélodie est entraînante. Presque douce. La voix du chanteur est nasillarde, il semble la pousser aussi fort qu’il peut, c’est à dire pas beaucoup. Vous l’avez déjà entendu se type, se groupe, chanter à propos d’un fils malchanceux ou un truc comme ça.
Là, il vous demande si vous avez déjà vue la pluie tomber un jour ensoleillé.
« Oh que oui » vous avez envie de lui dire. De la pluie orange même. Même une pluie de feu. Vous aimerez bien lui dire de venir voir par lui même, mais qui voudrai venir ici ? À par les couillons « draftés » comme toi et ces têtes brûlées avec leurs appareils photos qui s’embarquent avec vous aussi tranquillement qu’une mouche se pose sur la merde.
La vraie pluie ici au Vietnam, vous avez envie de lui dire, quand elle tombe, elle ne fait pas semblant la garce ! On appelle ça la mousson. Enfin elle rafraîchie. Comme une gaze, imbibée d’onguent qui pue, qui se pose sur votre chair rougeâtre, parfois noircie et brûlante. Tellement froide cette gaze que quant elle se pose au contact de votre moignon, vous pourriez penser y voir de la fumée sortir. Et puis elle disparaît sous le bandage.
Ah oui, vous avez perdu une jambe.
Ça sera bientôt le retour au pays.
Ça gronde sévère là-bas aussi, à la maison. Comme la tempête dans la musique qui passe dans vos oreille tel un mirage. Elle est trop courte cette musique. Trop longue cette guerre.
Vous n’avez rien demandé vous. Les Vietnamiens ne vous ont jamais rien fais de mal. Mais c’était la loi. De retour au pays, vous savez que deux clans vous attends, ceux qui pensent que vous avez fais votre devoir et ceux qui pensent que vous êtes un bourreau de plus.
Pour être franc vous n’en savez rien. Vous voulez juste la paix. Vous êtes fatigué.
Il fait chier cet animateur radio… Pourquoi il a pas mis se Hendrix avec sa guitare bourrée de LSD ?
Votre pied commence à vous faire mal, même si se dernier est quelque part dans la jungle, à des centaines de kilomètres de votre jambe. Vous ressentez une douleur… une douleur fantôme.
Vous avez envie d’entendre la pluie, la fraîcheur oui, la pluie vous berce, son rythme vous hypnotise. Se concentrer sur autre chose que la douleur lancinante, qui vous élance à chaque battements de votre cœur. Finalement, cette musique n’était pas si mal…
I want to know, Have you ever seen the rain I want to know, Have you ever seen the rain Comin’ down on a sunny day ?
Rouen – Avril 2021Rouen mi-mai 2021L’Amérique, la littérature et le polar.Never enoughMoutons, cotons. Mère nature plus grande artiste.Roméo prends la pose. Il essaie du moins.La Normandie, toujours marquée par la culture militaire du dernier conflit mondial.Buchy – fin mai 2021Buchy BuchyBuchyBuchyBuchyErnest Noury – Naturaliste (1877-1968)Ernest Noury – Naturaliste (1877-1968)BuchyBuchyBuchyMadame Bovary quelqu’un ? -Buchy-BuchyBuchyBuchyBuchyMerci aux cousins canadiens ! – Buchy-Buchy « – Excusez moi humain, un peu d’intimité, est-ce trop demander ? » -Buchy-Vous le voyez ? Il roucoulait juste au dessus de ma tête. Cachotier ! – Buchy-BuchyBuchyBuchy
Quelques photographies qui trainaient dans mon téléphone. Je n’est pas la prétention d’être un grand photographe, j’avais juste envie de partager quelques unes de mes photos prises lors de mes balades.
Je découvre la Normandie, petit à petit. Pleine de beautés, d’histoires, de mystères et de talents.
J’espère du moins que ces quelques clichés vous plairont.
Vous vous rappelez quand je vous ai dis que j’avais sûrement tout lu sur Hemingway, hey bien non !
Avec Hemingway, je suis comme un(e) ex qui ne veut pas admettre que la relation est terminée. Je suis en chasse, tous les jours, pour voir si je n’ai pas un peu d’Hemingway à me mettre sous les yeux ! Et j’ai trouvé se livre, d’occasion, pas excessivement cher. Je l’ai reçus aujourd’hui bien que je l’attendais, selon les informations de livraison, courant fin mai. Mon étonnement était énorme. Encore plus quand j’ai vu se mastodonte de livre. Je l’ai juste feuilleté, et j’ai été, pendant un bref instant dans se monde difficile, le plus heureux des Hommes.
Des photographies et des lettres d’enfances d’Ernest.Page prise au hasard dans le livre, juste pour montrer un peu se qu’il a dans le ventre.
J’ai lu, je crois, 3 biographies d’Hemingway. Je ne pense pas apprendre pleins de nouvelles choses sur le bonhomme, je pense par contre apprendre des petits bouts de vies et découvrir des photographies que je n’ai jamais vu.
Le livre est est présenté par une certaine Mariel Hemingway ! Une des petites filles d’Ernest ! (Voyez la photo plus bas pour plus d’infos.)
D’ailleurs, j’avais prévu de parler d’une autre petite-fille d’Hemingway, Margaux Hemingway, elle aussi actrice, elle était aussi mannequin. « Était » car elle n’est plus de se monde. Le problème est : comment vais-je bien pouvoir parler de cette femme ? Je procrastine sur cet article. Et sur un autre, concernant la Malédictions des Hemingway. Terme que je déteste et sujet au combien délicat car il traite des suicides dans la famille Hemingway. Je n’ai aucune idée de quand ou si j’écrirai ces articles. Je voudrai être juste, prudent et respectueux envers les personnes sur lesquelles je veux écrire. C’est un « exercice » que je dois faire, c’est personnel.
Margaux Hemingway, petite fille d’Ernest Hemingway, actrice et mannequin. (Photo : Wikipedia)
Vous êtes ici, si vous êtes nouveau/nouvelle sur le blog, dans le domaine d’un aficionados d’Hemingway.
L’article n’est d’ailleurs pas terminé.
J’ai revendiqué avoir presque tout lu d’Hemingway et sur Hemingway. Cet article prouve que c’est faux. Et comme je suis loin de vouloir passer à autre chose, j’ai décidé de (re)lire ses livres en anglais. Je ne suis pas fou, ça se tient !
Le style Hemingway, est d’abord un style anglais. Bien que le monsieur parlait français, italien, espagnol et même un peu d’allemand, Hemingway écrivait en anglais.
J’attends donc une autre cargaison d’Hemingway, cette fois dans la langue de Shakespeare. J’ai déjà trouvé un ouvrage sur ses poésies, certaines inédites. Le voici :
La folie Hemingway ne semble pas me quitter d’aussi tôt. Et j’en suis heureux.
Je pense avoir tout dis… en faite non ! Bientôt arrivera un article sur Hemingway et son meilleur ennemi, Faulkner. Celui la est déjà écrit, mais en cour de révision.
Photographe majeur du XXe siècle et cofondateur de l’agence Magnum Photos, Robert Capa (1913-1953) avait l’âme d’un journaliste fervent et engagé et l’œil d’un artiste. Riche de plus de 70 000 négatifs, son œuvre fournit un témoignage sans équivalent sur vingt-deux années cruciales (1932-1954) où se déroulèrent certains des événements les plus sombres et les plus marquants du siècle dernier. Cet ouvrage présente la sélection iconographique la plus complète jamais publiée sur Robert Capa : 937 photographies choisies par son frère Cornell Capa (lui-même photographe réputé au magazine Life) et par son biographe, Richard Whelan, qui ont repris une à une ses planches-contacts afin de constituer cette somme. Présentées par ordre chronologique, les photographies sont accompagnées de commentaires et de légendes. C’est donc à une revue détaillée des temps forts d’une carrière que le lecteur est ici convié, une carrière qui conduisit Robert Capa de l’Espagne déchirée par la guerre au débarquement des alliés à Omaha Beach, mais aussi après de Picasso et de nombreux autres artistes et comédiens et jusqu’en Indochine, où il trouva la mort quelques instants seulement après avoir pris ses ultimes images.
« Les 937 clichés choisis […] parmi les quelque 70 000 négatifs sont autant de chefs-d’œuvre. » (Libération)
« Les clichés de ce superbe album témoignent d’un des plus grands photoreporters de notre époque. » (L’Express)
« Cet énorme recueil, une somme indispensable pour tout amoureux de la photo, agit comme une mémoire qui refuse le silence. » (Le Point)
—
Votre serviteur a dépensé une coquette somme pour se livre de collection. Je l’ai reçus, et j’ai découvert que les légendes et les textes à l’intérieur du livre étaient en allemand. Et votre serviteur a beau avoir fait des années d’allemand, il n’est jamais arrivé à assimiler ne serait-ce que le minimum pour pouvoir se présenter décemment dans la langue de Goethe… J’ai donc béni l’existence des sites de traductions et me suis armé de patience.
Je pensais que le livre contenait les photos de la fameuse Valise Mexicaine, il s’avère que non, le livre ayant été publié avant la découverte de la valise contenant de magnifiques photographies prisent par Capa, sa femme Gerda Taro et leurs ami Chaim. Le livre de la Valise Mexicaine est dispo sur Amazon. (Et sera peut-être un jour dans mes mains !)
L’ouvrage commence avec les photos d’un meeting de Trotsky, Capa semble s’être focalisé sur ses mains, ses gestes.
Ensuite, nous avons le droit aux grèves d’ouvriers à Paris, des photographies des élections.
Vient ensuite un sujet important dans la carrière de Capa, celui de la guerre civile espagnole. Capa ne prends pas de photos de cadavres. Il aime prendre des photos de groupe, des soldats, pour la plupart très jeunes, hommes et femmes, derrière leurs barricades ou derrières leurs fusils. Je pense que Capa prenait ces photos de groupes pour montrer la solidarités, l’unité (qu’ils n’y avaient pas forcément) dans les forces républicaines. Ils jouent avec la lumière, les contrastes et le flou, cette dernière méthode donne une impression d’action, comme si vous étiez sur le terrain.
Pas de cadavre donc, mais des photos de ruines, de maisons et de bâtiments éventrés, gardant encore les traces des anciens occupants. Portraits, meuble, objets divers.
Des photographies de réfugiés, souvent des femmes et des enfants, les femmes ayant le visages émaciées, comme si Capa voulait nous montrer les sacrifices des mères. Certaines images sont prise en portait, en gros plan, ou l’ont vois la détresse et la fatigue. L’anxiété et la peur. Il y rencontrera aussi un certain Ernest Hemingway.
Valence, Espagne, décembre 1937. Ernest Hemingway rencontre l’écrivain russe Ilya Ehrenburg. Hemingway et Capa seront de grand amis. (Photo incluse dans l’ouvrage). Crédit : Magnum Photo/Robert Capa.
Passage à Paris pour aller en Belgique, Capa photographie les meetings des différents syndicats de travailleurs, photographie les politiques en plein discours. Les gestes, les regards, les points levés des hommes politiques montrent à quel point la situation était tendue à cette époque.
Un petit retour en Espagne pour photographier la situation de la guerre civile à Bilbao, puis, petite visite à New-York pour voir sa mère et son frère.
Puis encore un voyage en Espagne.
C’est le terrible front de Teruel, la bataille est féroce entre les Républicains et les rebels. Capa photographie des corps sans vie sans rentrer dans le gore, le voyeurisme.
Enfin la Chine, pour couvrir la guerre Sino-Japonaise. Il ira jusqu’au front de Sutschou. Soldats blessés, civiles fuyant la guerre, enfants souriants malgré le malheur.
Un passage à Barcelone, les Républicains sont acculés. Sur les clichés, les soldats sont pris en contre-jour, tel des ombres. Les civiles regardent le ciel, la crainte d’un bombardement aérien dans les yeux.
Puis, s’est sur le front d’Aragon qu’il se déplace.
Les civiles, en grande majorité des femmes, des personnes âgées et des enfants, sur les routes. Les visages sont fatigués et anxieux. Leurs destinations : la frontière française.
En image : les hideux camps d’interments français où seront parqué les réfugiés, celui d’Argeles-sur-mer par exemple.
La Belgique encore, puis le Luxembourg, où il suit une procession religieuse.
Redescend dans le pays Basque, puis suit le Tour de France de 1939 pour le magasine Match
Nouveau-Mexique en 1940 pour prendre en photo des cowboys pour LIFE puis New-York pour photographier Dorothy Maynor, Paul Robeson, Gertrude Lawrence, Jinx Falkenburg et une soirée de Jazz alcoolisée dans un train. Noir et blanc, dansant ensemble, chantant ensemble, buvant ensemble. La photographie est importante dans une Amérique encore très profondément raciste.
Direction le Mexique pour des élections. Des élections tendues. Des morts, des procession funéraires.
Retour en Amérique, dans l’Indiana pour photographier pour LIFE les jeunes fêtards dans les bars.
Puis Sun Valley dans l’Idaho pour photographier un Hemingway à la chasse avec Martha Gellhorn. Et trois magnifiques photographies d’Ernest en train d’écrire, son crayon de papier et ses brouillons, pleins de rature, concentré, avec un pansement sur le majeur de sa main droite. (Hemingway sans une blessure, ce n’est pas Hemingway !)
Martha Gellhorn et Ernest Hemingway. Credit : Magnum Photo/Capa (présente dans le livre)Ernest Hemingway. Magnum Photo/Capa (photo présente dans le livre)Ernest Hemingway. Magnum Photo/Capa (photo présente dans le livre en noir et blanc) Ernest Hemingway. Magnum Photo/Capa (photo présente dans le livre)Ernest Hemingway. Magnum Photo/Capa (photo présente dans le livre)Ma photo préféré d’Hemingway par Robert Capa. Magnum Photo/Capa (photo présente dans le livre)
Vient ensuite Londres, les civils sous les bombes allemandes. Pas de voyeurisme, pas de gore, des ruines, des habitants avec les masques à gaz, réfugiés sous terre, ou dans les rues, avec le sourire.
En 1943, il photographie les soldats américains en Grande-Bretagne, sympathisant avec les habitants pour le magazine Collier’s et Weekly Illustrated.
Retour en Idaho, pour prendre en photo Hemingway avec son fils, Gregory, à la chasse. Avec en prime un cliché de Gary Cooper, l’acteur qui jouera le rôle de Robert Jordan dans le film tiré du roman d’Hemingway : Pour qui sonne le glas.
Capa part pour Collier’s comme photographe de guerre avec l’armée U.S. en Afrique du Nord pour suivre l’avancée de l’offensive de Patton en Tunisie.
Il photographie De Gaule et Giraud, les grands rivaux, à Alger, il immortalise ainsi la présence de la France Libre dans la guerre contre l’Axe.
Puis l’armée américaine libère la Sicile, Capa capture des moments de liesses, les siciliens accueillant leurs libérateurs.
Robert suit l’armée jusqu’en Italie. Les photos de soldats, fatigués mais sur le qui-vive, la poussière, les grandes plaines, la chaleur, les blessés civiles et militaires. Les hôpitaux militaires et les soldats convalescents.
À la bataille pour le Mont Cassino, il immortalisera les soldats de la division Marocaine commandée par le général Juin.
Vient ensuite le débarquement de Normandie. Les plus fameuses de ses photos de la seconde guerre mondiale, dont celle en couverture de se livre, feront le tour du Monde. Il n’oubliera pas de visiter son vieil ami Hemingway sur son lit d’hôpital après un stupide accident de jeep. Sa tête serait passée à travers le pare-brise.
Hemingway hospitalisé à Londres après son accident en Jeep. Photo : Robert Capa. Magnum Photo. Mai 1944. (Présente dans le livre)Hemingway hospitalisé. Robert Capa/Magnum Photo. Mai 1944. (Présente dans le livre)
Les captures du débarquement sont intenses ! Le flou, les soldats allongés, la pagaille. Malheureusement, la plupart de ses négatifs auraient été détruit à cause d’un problème de développement. J’ai lu une autre version de cette histoire. Voici un article de Télérama sur cette autre version : https://www.telerama.fr/scenes/robert-capa-a-t-il-panique-durant-le-d-day,129730.php
Panique ou pas, j’aurai paniqué pour sur cette plage. Le respect a Capa lui ai dû.
Les troupes ayant un pied ferme sur les plages de Normandie, Capa photographie des morts, des soldats allemands creusant des tombes pour la sépulture des soldats. L’arrivée des tanks, et autres engins de guerre.
S’en suit bien évidement des photographies de la terrible bataille de Normandie, dans les bocages, les champs. Il prendra une magnifique photo du Mont Saint-Michel durant son périple. Il était accompagné d’Ernest durant cette épopée !
Ils prends en photo les groupes de soldats allemands fait prisonniers. Il n’oubliera pas d’immortaliser une infamie française, la tonte des femmes accusées de collaboration verticale avec l’ennemi. Ces photographies sont édifiantes, une honte de voir ses femmes humiliés et raillées en publique, certaines avec leurs enfants dans leurs bras.
Capa suit la division blindée Leclerc et la libération de Paris. Soldats français, américains et résistants combattent côte à côte.
À la Libération de Paris, De Gaulle et la liesse d’une ville libérée.
Paris libérée, il rendra visite à Pablo Picasso dans son atelier.
Après la libération de Toulouse, il photographiera un meeting de Républicains espagnol. L’espoir renaît pour ces espagnols, malheureusement l’Histoire ne leurs prêtera jamais ne serait-ce qu’un peu de chance.
Puis de retour sur le front, il suit la bataille du terrible front de Bastogne en Belgique.
Après la terrible contre-attaque de la dernière chance des allemands repoussée, il suit les parachutistes américains sautant au dessus de Bei Wesel, en Allemagne. Puis Leipzig et enfin Berlin. Il photographie les soldats américains à Nuremberg, c’est la fin de la guerre contre les Nazis.
Dans Berlin libéré, il photographie des juifs dans une Synagogue. Le symbole est fort. Il capture aussi les habitants désœuvrés par la terrible bataille de Berlin. Des soldats américains et russe fraternisant. Là aussi, le symbole est fort, sachant que la guerre froide est juste sur point de débuter. Il n’oublie pas les enfants orphelins des SS, ces enfants étaient un plan d’Hitler, pour peuple le futur « Reich Millénaire » de soldat ethniquement « pure ».
Après la guerre, direction Hollywood, s’est Ingrid Bergman, célèbre actrice qu’il prend pour sujet. Elle tourne un film avec un certain Alfred Hitchcock.
Capa à la bougeotte, et une autre figure littéraire célèbre aussi… Non pas Hemingway mais Steinbeck avec qui il sillonnera la Russie !
John Steinbeck et Robert Capa durant leurs voyage en Russie, voyage surnommé « Le circuit de la Vodka ». Moscou Août/Septembre 1947. Photo Robert Capa/Magnum Photo. (Photographie présente dans le livre)
Il signe de magnifiques photographies de fermière ukrainiennes russes, des processions religieuses en Géorgie, un mariage en République Tchèque (Tchécoslovaquie).
L’épopée en Union-Soviétique terminée. Il se rend dans la toute nouvelle Israel. Il photographie les familles venant d’Europe par bateau et la guerre entre Israël, la Jordanie, la Syrie, le Liban, l’Irak et l’Egypte.
Il voyage ensuite en France, plus précisément sur la fameuse French Riviera où il photographie Picasso, Françoise Gilot, sa compagne, et leurs fils Claude Picasso.
Puis, un retour en République Tchèque (Tchécoslovaquie) où il documente la reconstruction du pays.
À Varsovie, il immortalise les ruines du ghetto. Image poignante. Là où tout un peuple innocent a souffert, il ne reste que des gravats. Le ghetto ayant été détruit à coup de bulldozer.
Voyage en Amérique. Il photographie le président Truman et Dwight Einsenhower devant la tombe de Patton.
Il retourne en Israël pour photographier la vie des Juifs Orthodoxes. Il photographie des Kibboutz, des jeunes enfants juifs dans leurs nouvel environnement.
De retour en France, il photographie Picasso, son fils, sa compagne et rends visite à Henri Matisse. Petit voyage en Autriche, s’est la fête. Puis la France, là aussi, s’est la fête, le 14 juillet.
En Allemagne, c’est un portrait d’une génération confuse, assommé traumatisée et perdue qu’il capture.
Petit passage en Norvège, puis Paris encore où la fête et les amoureux reprennent leurs droits.
À Londres, il photographie encore son vieil ami Steinbeck, un certain Faulkner et Truman Capote.
William Faulkner par Capa. Magnum Photo. (Photo présente dans le livre)
Direction le Japon. Qui se remet petit à petit de la guerre et des deux bombes nucléaires reçues sur son sol.
Puis l’Indochine. Le Laos et le Vietnam avec l’armée française, c’est la guerre, la France se retire après le désastre de Ðiện Biên Phủ. Capa prendra sa dernière photo, celle de soldat français avançant en terrain miné.
P.S. : j’ai décidé de faire la chronologie du livre et pas forcément la chronologie de la vie de Capa. J’ai suivi l’ordre des photographies mais pas les événements de sa vie avec précision. Les photos que j’ai choisis de poster son celle d’auteurs américains, pour une raison purement personnel. On parle de Capa, donc de photo, mais je n’avais pas envie de poster trop de photographie, en espérant que vous les découvrirez un jour par vous même.
P.S.2. : ne faite pas comme votre serviteur, faite attention à la langue du livre quand vous acheter !
N’oublions pas Gerda Taro. Morte très jeune en faisant son métier.Petite photo bonus de votre serviteur : Hemingway et Capa (à droite) accoudés à un bar. Crédit photo : Lloyd Arnold.