
Quatrième de couverture :
Entre le 21 août 1944 et le 3 juin 1947, Albert Camus est rédacteur en chef et éditorialiste à Combat.
Ses 165 articles — signés, authentifiés, ou légitimement attribuables — nous transmettent le témoignage lucide d’un journaliste conscient de ses responsabilités dans une époque où, au sortir de l’Occupation, il faut à la fois réorganiser la vie quotidienne et dessiner l’avenir de la France et de l’Europe. Sur de multiples sujets — la politique intérieur ; l’épuration ; la politique étrangère ; les droits, les devoirs et le rôle d’une nouvelle presse ; la politique coloniale, et, en particulier, la nécessité de doter l’Algérie d’un nouveau statut —, Camus informe et réagit.
On entend dans ces textes la voix passionnée d’un écrivain dans l’histoire, épris de justice, de liberté et de vérité ; mais aussi obstinément soucieux d’introduire la morale en politique et d’exiger le respect de la dignité humaine.
– La morale et l’humanisme en plein tournant de la seconde guerre mondiale. Voilà ce qu’a tenté d’invoquer Albert Camus dans le journal résistant « Combat ».
Camus, fils d’une mère illettrée et d’un père mort sur les champs de batailles de la guerre de 14-18, née dans la pauvreté en Algérie.
Cette article n’est pas là pour faire sa biographie, mais pour ajouter au paragraphe précédant, il monte un talent précoce pour l’écriture et surtout pour la philosophie.
Quand la seconde guerre mondiale éclate, il tente par deux fois de s’inscrire dans l’armée. Les deux fois, il est recalé pour ses problèmes de santé, notamment sa tuberculose.
L’homme n’abandonne pas. Il pense même que ne pas agir, ne pas choisir son camp est un acte de lâcheté.
Fort de son expérience de journaliste et de tout jeune écrivain, il va rejoindre la rédaction d’un journal Résistant à Paris : « Combat ».
Dans ce livre, les articles proposées commence en 1944. Année où l’Allemagne Nazie s’effondre. Ou la Résistance gagne du terrain. Ou la France se libère du joug hitlerien.
Malheureusement, la fin de la guerre ne signifie pas du tous la fin des atrocités et des problèmes en tout genres.
L’épuration : faut-il exécuter les « collabos » sans procès ? Faut il les pardonner ?
L’avis de Camus ? Il est complètement contre la peine de mort, contre la vengeance sans procès. Il veut imposer à la société française la morale. Morale qui a été enterrée durant ces années d’horreur. Il propose avant tout que ces Collabos passe devant la justice, qu’il puisse se défendre. Ne surtout pas appliquer les mêmes méthodes que les Nazis ont utilisé pour terroriser la population des pays qu’ils occupaient.
Viens un sujet très cher à son cœur, l’Algérie. Le respect des musulmans qui se sont battu pour la France, les indigènes. Mais l’Algérie commence à réclamer son indépendance, des sursauts d’insurrections éclatent assez brutalement.
Puis la position de la France sur l’échelle mondiale, fragilisée par la défaite de 1940, de l’occupation de l’Indochine par les Japonais, les colonies d’Afrique du Nord, victime de combat fratricides entre les Forces Françaises Libres, les politiques américains dédaignant laisser la France dans les mains d’un DeGaulle, la peur des communistes, présent en nombre dans la Résistance.
Dans ce livre, un Camus qui s’efforce d’exprimer que l’être humain doit être respecté. Avant tous.
Pour la petite note de la fin, Camus a une très mauvaise opinion de la littérature américaine. La décrivant, comme écriture de « supermarché » (c’est moi qui utilise se mot) comparé à la littérature française.
Albert Camus n’oublie pas aussi l’Espagne et sa République mise en déroute par Franco. Il rappel à ses lecteurs que l’Espagne de Franco est fasciste, que la France, l’Angleterre et tous les autres pays Alliés semblent oublier que des centaines de milliers de réfugiés espagnoles sont encore en danger de mort dans l’Europe libre. Il exhorte la France à aider son voisin européen, abandonné à une dictature dont l’Amérique semble s’accommoder. Du moins laisser de coter.
Après la lecture de se livre, on se rends encore plus compte de l’immense talent d’écrivain, de journaliste et de visionnaire que Camus possédait. Des « prédictions » qu’il faisait des problèmes à venir après la guerre, certains sont encore d’actualités ! À croire que oui, des choses ont changé, pour le meilleurs comme pour le pire, mais que le l’Histoire, l’humanité semble se mettre des bâtons dans les roues. Nous empêchants de vivre en paix. –
Jaskiers