Merci pour votre service ! – Partie 3/3

Quand je ne suis pas en opération, je suis un autre homme. De retour en France, quand assez de temps à coulé sous les ponts, que mon corps, mon esprit, mes nerfs, commencent à se relâcher, les souvenirs reviennent. Les traumas ouvrent les vannes émotionnelles : les cauchemars, les éternelles questions que l’on se pose sur l’être humain après avoir vue des choses qui vous donnent envie de brutaliser n’importe quelle personne suspecte qui passe près de vous, attaquent. Ou même cette pensée obsédante de se mettre un calibre sur la tempe afin d’éviter cette remise en question brutale vous assaille. Et l’on espère que ce traumatisme, avec le temps, on l’espère, guérira,

Le temps est une chimère. Il vous permet d’oublier temporairement les horreurs que vous avez vues, mais le corps, lui, n’oublie pas. Les flash-back qui apparaissent inopinément, parfois pour rien, parfois à cause d’un bruit ou d’une odeur. Tout remonte à la surface. J’ai entendu parler de vétéran qui pensait être revenu sur le champ de bataille après avoir entendu un pétard éclater, ou une portière de voiture qui claque. Ils, ou elles, pensent être de retour sur-le-champs de bataille. Accroupie, une arme invisible à la main, ils attendent des ordres qui ne viendront jamais. Il faut appeler un psychiatre ou un psychologue, avec le SAMU, pour sortir ces personnes de cette transe.

Bien sûr, et en France surtout, personne n’est au courant du défi que le retour à la vie civile implique pour un soldat. On n’en parle pas, on ne parle pas de ce qu’on a vécu. On nous le demande parfois, souvent des ami(e)s, et vous ne répondez pas. Ce n’est pas possible de comprendre, ni d’expliquer notre peine à une personne dont le seul souci semble être de savoir si la nouvelle star de la télé-réalité a appelé son fils Ethan ou Gloubiboulga. Un monde nous sépare des autres. Nous nous comprenons entre nous, et encore pas forcément à chaque fois.

Je n’ai plus ma place à l’armée, je ne sais même pas si j’ai le droit à une place chez les civils. Au final, quand j’ai signé pour devenir soldat, ce n’était pas une affaire de mois ou d’années, mais d’une vie entière.

Ce n’est pas du regret, j’ai choisi.

Comme ma sœur qui a choisi cette opération. Demain matin sera son moment sur le champ de bataille, et la suite sera un autre combat sur le long terme.

Ça ne s’arrête jamais la vie, et sans combats, pas de vie.

Jaskiers

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Merci pour votre service ! – Partie 2/3

« – Au fait, vous êtes gradé ? Sous-off’ ou trou fion ?

  • Sergent.
  • Pas mal le petit gars ! Vous êtes jeune et déjà une huile !
  • Quand vous sortez de l’école avec le bac, vous pouvez entrer comme officier.
  • Ah oui mais vous avez dû faire pas mal de terrain !
  • J’ai été sur le terrain évidemment. Autant que mes camarades.
  • Et on nous parle jamais de l’armée aux infos, à part le 14 juillet. On oublie qu’on a des jeunots qui se battent !
  • Le manque d’information, c’est normal. La population n’a pas besoin d’être au courant des guerres en cours. Question d’image et avec ça, plus de latitudes grâce au silence. Les reporters de guerre au plus près des soldats, ça s’est arrêté au Vietnam. Le peuple ne doit surtout pas voir des soldats français se battre tous les jours à la télé.
  • C’est vrai qu’on sait pas vraiment où nos gars se battent ! Oui, c’est curieux.
  • Il y a aussi des femmes vous savez.
  • Ça doit amener son lot de désagrément.
  • Pas du tout. Elles se battent comme les hommes, s’entraînent pareil.
  • Non mais ça d’accord. J’voulais dire par là… des jeunes gens en pleine forme avec des jeunes femmes, bah forcément, il doit y avoir des histoires de coucheries !
  • Non.
  • Étonnant.
  • Il y a beaucoup de gradés femmes qui commandent des hommes.
  • Et ça ne pose pas de problème ?
  • Non.
  • Hey bien mon garçon, c’est sacrément étonnant de voir à quel point l’armée a changé ! »

Je pensais avoir évité la discussion sur les sujets délicats, sujets que je n’ai pas forcément envie de parler. Mais non.

« – Vous avez été où ? Afghanistan truc comme ça ?

  • Oui, entre autres.
  • Y’a quoi d’autre… vous n’avez pas que fait l’Afghanistan ?
  • Non.
  • Je vois pas d’autre conflit auquel la force participe.
  • Il y a l’opération Barkhane au Mali.
  • Qu’est-ce qu’ils foutent là-bas ? Une guerre civile ?
  • Terroristes. Et ça peut tourner à la guerre civile.
  • Évidemment maintenant… c’est le terroriste. À notre époque, on nous disait que l’ennemi c’étaient les Russes.
  • C’était encore l’époque du mur de Berlin, du rideau de fer.
  • C’était une autre époque.
  • Mais les problèmes avec les Russes ne sont jamais trop loin. Voyez l’élection de Trump.
  • Ah ! Un sacré moustique celui-là ! »

Je me demandais s’il allait encore rester là longtemps. Il était chirurgien, il avait sûrement d’autres chats à fouetter. Ou à opérer. Non, ça c’est les vétos.

« – Bon, je vous laisse ! Mesdames, pas d’inquiétude, tout va bien se passer demain matin. Il n’y a aucune raison pour que les choses tournent mal. Et vous soldat, merci pour votre service ! 

  • Merci docteur, tu verras ma chérie demain ça se passera comme prévu.
  • Au revoir docteur. »

C’étaient mes dernières paroles, un au revoir courtois, mais j’avais envie de lui dire que je me fichais pas mal de ses remerciements pour mon service.

Car j’allai quitter l’armée. Il ne me restait plus que quelques mois à finir. Je ne pouvais plus supporter la vie de soldat. Mais je savais que ce qui m’attendait, la vie civile, qui serait une nouvelle épreuve. Une qui réserve ses lots de souffrances. Mais les vétérans, en France, tout le monde s’en fichent…

Jaskiers

Merci pour votre service ! – Partie 1/3

Ma sœur allongée sur son lit d’hôpital, ma mère assise à ses côtés et moi, droit comme un piquet au milieu de la chambre.

L’opération à l’estomac qu’elle doit subir se déroulera demain matin, très tôt. Les larmes coulent le long de joues des deux femmes de ma vie. Moi, je peine tellement à pleurer, à trouver les émotions, celles normales qui font de vous un être… normal.

Le chirurgien entre, un homme dans les cinquante ans, bedonnant, marchant avec les bras pliés et éloignés le long du corps, comme s’il attendait à tout moment qu’une infirmière lui enfile une blouse et des gants. Un homme dont la vie est dominée par son travail, jusque dans son corps.

Voyant l’émotion, il parle :

« – Hey bien, hey bien, pourquoi les larmes de crocodile ? Vous êtes prêtes, tout se passera bien.

  • Docteur, c’est la toute première fois qu’elle se fait opérer. Elle a peur de se réveiller en pleine opération, dit ma mère.
  • Cette peur, beaucoup de gens l’ont, mais rassure toi petite, l’anesthésiste va mettre ce qu’il faut et avec nos moniteurs, on peut voir si tu te réveilles. Mais c’est impossible, croit moi. Quand tu vas t’endormir, il faut que tu penses à quelque chose de positif. Il y a souvent des gens qui rêvent pendant l’anesthésie ! Et, vous avez de la chance car, maintenant, avec les produit que l’on utilise, les gens font de beaux rêves. Avant, certains faisaient de terribles cauchemars !
  • C’est vrai ? Demande ma sœur.
  • Oui petite ! Pense à ton chanteur ou ta chanteuse préféré, quelque chose qui te donne le sourire ! »

Les deux demoiselles essuient leurs larmes, des sourires se dessinent sur le visage.

Le docteur reprend, et à mon grand étonnement, s’adresse à moi. Par réflexe, je me redresse.

« – Et vous jeune homme ! Vous êtes le frangin.

  • Oui.
  • Pas trop l’air chamboulé vous !
  • Je le suis mais… je ne le montre pas.
  • Ah ! Ces hommes… mes pauvres dames ! »

Ma mère et ma sœur me regardent, avec, dessiné sur le visage, de légers sourires narquois. Je souris en retour.

Le docteur reprend, toujours à moi.

« – Droit comme un i, les mains derrières le dos ! Vous êtes soldat vous !

  • De retour à la vie civile.
  • Ah ! Voyez mesdames, je suis aussi mentaliste ! Si l’anesthésie ne fonctionne pas sur toi petite, je t’hypnotiserai ! »

Des éclats de rires. Le docteur est rodé, il sait comment détendre l’atmosphère. Il me tend la main. J’hésite quelques secondes, veut-il quelque chose, un objet ou veut-il me serrer la main ? J’hésite, la dernière option, à cause de la Covid, me semble peu probable. Je me retourne, regarde ce qu’il pourrait vouloir. Je ne trouve pas. Cela dure quelques secondes.

« – Serrez-moi la pince, soldat ! »

Je sors mon sourire de circonstance, gêné, je lui tends la main et la sers. Une bonne poigne, mais la mienne est forte. Il lâche le premier.

« – Vous étiez dans quelle branche ?

  • Dans l’infanterie.
  • Ah, moi j’étais chasseur alpin pendant mon service militaire ! J’étais un pur auvergnat, et ils ont dû penser que je connaissais la montagne à cause de notre volcan. Mais j’avais jamais skié de ma vie, la montagne, connaissais pas du tout !
  • Ils sont pleins d’humours, encore aujourd’hui.
  • Notre slogan, il est sur ma quille que j’ai gardé, c’était « Ne pas subir… et pourtant ! »
  • Toujours autant d’ambiguïté.
  • Ah ! Mais mes années de services ont peut-être étaient les plus belles ! J’y ai passé le permis poids lourd. Pour l’avoir, j’ai juste eu à faire le tour de la caserne avec un camion ! Et puis, j’sortais de ma petite cambrousse, j’ai vu du pays et fait des copains !
  • Ça a bien changé depuis votre époque.
  • C’est devenu si rigide que ça chez les bidasses ?
  • Je ne sais pas si je peux parler de rigidité, les choses sont juste plus réglementées. La technologie, les mœurs sociales, la société, pour l’armée, ça ne pouvait que changer.
  • On dit qu’on devrait remettre en place le service militaire ! Pour certains, ça leur ferait du bien !
  • Le passage à une armée de métier a changé beaucoup de choses. Je ne pense pas que le gouvernement ait le budget pour la remettre en place. Et puis, il n’y a plus vraiment de guerre… pas des guerres comme l’inconscient collectif le conçoit. L’éducation aussi a changé beaucoup de choses.
  • Oh, hey, ça m’a pas empêché de devenir chirurgien !
  • Je parlais pas dans ce sens. Les jeunes sont plus éduqués, donc moins prompts à voir l’armée comme quelque chose de positif.
  • L’armée c’est pas le problème, c’est une belle école de la vie. Mais la guerre, moi j’en ai pas fait, ça s’est sûr que ça doit pas être jolie.
  • Je confirme. »

Je n’aurais pas dû répondre à cette question. Comme souvent, les civiles aiment à en savoir plus quand ils apprennent que je suis, plus pour longtemps, soldat.

Jaskiers

La loterie nucléaire – Chapitre 1

Benjamin, main dans la main avec sa femme sur le quai de la gare de Baptist ne peut s’empêcher de penser au danger, certes minimum mais bien présent, d’une catastrophe nucléaire.

Cette sensation n’est pas chose nouvelle, c’est la guerre et on se bat à coup de petites bombes nucléaires. Moins de dégâts que les grosses, mais balancées sur les civils autant que chez les militaires avec une précision insolente. Une guerre aussi psychologique que physique.

Je te balance une bombe sur un quartier résidentiel, tu me réponds avec une petite bien placée sur une caserne. C’est le jeu de cette nouvelle guerre.

Ce n’est pas une guerre comme nous en avons connu. Jamais nous ne voyons de soldats, ami ou ennemi, jamais de coups de feu, pas de civils mobilisés, pas de champs de bataille.

Si ce n’était que les minis bombes nucléaires, les masques à gaz et les agents de dénucléarisation habillés de leur parka jaunes, ce serait une guerre diplomatique, une guerre de gens en costard. Les gens en costards sont bien là, ils décident qui va être la prochaine victime. Tacticiens mais aussi businessmans, la guerre, la mort, les morts, la misère, ça rapporte… quand on sait où placer son argent et que votre répertoire comporte quelques personnes bien placées.

Sabrina ne s’inquiétait pas, ou du moins ne le montrait pas. Elle partait voir sa grand-mère mourante. Dans des cas comme cela, la mort d’un proche occupe plus votre esprit que la perspective de votre propre mort. Et puis, qu’elles étaient les chances qu’une bombe éclate sur son train à elle ? Sur des milliers qui traversent le pays tous les jours. Il était peu probable, selon elle, qu’un costard cravate trouve utile d’exploser un train d’une poignée de touristes allant en direction de l’ouest. L’ouest, le côté du pays le moins exposé au bombardement, c’était à l’est que le plus de bombe étaient lâchés. Peut-être parce que les deux pays y partageaient une frontière de ce côté-là.

Et ça n’arrive qu’au autre, de mourir dans ces conflits, pas à nous, pas à elle. Du moins, c’est comment l’esprit réfléchit pour éviter de vivre dans une peur perpétuelle. Exactement la même chose quand nous prenons la route. Si l’on pense à l’accident ou à la mort à chaque fois que l’on prend la route, ou dans le cas de Sabrina le train, nous ne vivrons plus. Ça n’arrive qu’aux autres la mort. Ce genre de mort en tout cas. Car sa grand-mère, dévorée par la vieillesse et une pneumonie tenace, elle, allait bien mourir. Ça arrive un proche qui meurt de maladie. Mais d’un accident ? Non !

Elle regarde du coin de l’œil son mari, ils se sont mariés il y a de cela trois mois après deux ans de vie commune. Deux ans de vie commune, c’est pas mal, la troisième sera une année charnière pour leur relation. Enfin, c’est ce qu’elle croit. Et on ne meurt pas qu’en on est jeune marié avec plein de projets d’avenir n’est-ce pas ?

Jaskiers

The old men and his old coat. (A short story in english)

[WARNING : I’M NOT FLUENT IN ENGLISH]


[Ceci est une petite histoire écrite en anglais, ou du moins, j’ai essayé]

He woke up, same things as always.

« Sadly » he would have told you.

He glance, like every morning, at his wedding picture placed on his bedside table. « Audrey was beautiful this summer day » you would have heard him muttered as he slowly get up from his bed.

Achille, his old labrador, come to lick his right hand. « He know my bones are failing me, he is very intelligent ».

He put the radio on, Bob Dylan just finished singing about his meeting with a tambourine man when he hear the unfamiliar voice of a news anchor. « I used to love listenning to this station because nobody speak ! Look like I’ll have to find a new one to listen to. »

While he struggle to pour his black coffee, he mumble again. « Looks like no one want to shut up nowadays, everyone have something to say and, worst of all, they wan’t to be heard ! We can’t live if we have to stop to listen to everyone griefs. »

He sat down at his kitchen table, his whole body shaking and let out a gasp of relieve when he is finaly seated.

If it would have been a regular morning, you would have seen Jim stiring his spoon in the coffee cup at the rythm of a random folksong. « The day Dylan put the electric on his shoudler, that’s the day the music ended, I tell you », He would have say. But no stiring today, the news anchor was speaking.

« This night, at 2 AM, the Goldiathy attacked his neighbour, Davolidy. The tension have been building for months between the two states. »

« Ah ! Hear that Achille ! War ! What mens are the best at ! Let’s hear some more Achille ! Let’s hear the reason for that war, you’ll see Achille, they always find a reason to start a war, but the real stupidity is the reason why they will continue to kill each other, listen ! »

« Poldummy, president of Goldiathy since 20 years, declared that they attacked Davolidy, stating a fear of aggression by the davolidien. The american intel warned the president of Davolidy of the bellicist project and probable aggression by the goldiathien since months. The multiple meetings between the two presidents seems to have not de-escalete the growing tension. »

« Hear that Achille my boy ! They attacked they’r neighbor by fear of being attacked first. That my boy, this is a very very normal and basic excuse to start a war ! Christ ! How stupid ! Ah ! But now, let’s listen how much damage have been done, listen, civilians, Achille, civilians, the ones who haven’t asked for nothing, listen, how much of them have been killed. What Achille ? Yes, you right, maybe some soldiers died but you see, the civilian often are the one dying first and, yes I tell you, they’re always civilians victims, most of the time, they’re is more dead civilians than dead soldiers. Listen ! »

« The first attack was by shelling on the davolydien capital, 10 civilians dead, 2 were kids, 100 hundred others injured. »

« See Achille see ! Hey you ! What ? Bing bang boum ! Why did you kill me ? I don’t know really, I just do what I’m told ! But am no soldier ! Can’t really control the bomb, my bad. »

« The davodylodiens president, Kelevenven, retaliated by ordering the bombing of the goldathien capital. 5 civilians dead. The world expressed they’re worries and stressed that both part should go back to diplomatie. But goldathien troups crossed the border and fierces fights are currently occuring at the… »

« You know sometimes Achille, I think history repeats itself like that… I don’t remember who said that but it’s true ! Yes, Achille we will go for our morning walk but do you know why I always wear that dirty ol’ coat ? No ? That’s the only things I’ve kept from my deployment in Vietnam. I threw away everything Achille, medals and all ! Useless ! That coat was usefull, still use it ! Audrey hated it ! She used to say that when I was wearing it, I didn’t looked like myself, that somehow, she probably felt this with that instinct womens have for seeing invisible things that affect mens, I acted differently when I was rocking it. Yeah I know let’s go ! Wait, one more thing Ulysse, do you know who won the Vietnam war ? Well, The deads ! Because they don’t have to endure life anymore ! And somehow, I’m sure, they ended up in heaven. Like Forgety used to sing, they were’nt fortunate sons. Anyway, enough rambling for today. Let’s walk ! »

The old man put on his old army jacket, who was laid on the chair next to him, and get up without difficulty, no more shaking, no more rambling about the pain.

He ties Ulysse on his leash, open the doors, the sun is bright, you could almost see his dark silhouette changing. His back straight up as he close the door with confidence.

Jaskiers

L’enfer rôde sur la mer

Le cri est strident, « Le diable se dirigent vers nous ! Ohé ! Le diable en a après nous ! »

Les hommes du Wigram se réveillent sans se faire prier, c’est le branle-bas de combat. On se bouscules pour aller à son poste, les canonniers et boutes-feu se postent derrière leurs canons, prêts à lâcher une bordée au premier ordre.

Antoine, le bosco, posté sur la dunette, sort sa longue vue, la dirigeant sur 360 degrés.

« – Mais qu’est-ce que c’est que ça ! Antoine tu peux me dire ce que c’est !

  • C’est une boule de feu ! On dirait un… un soleil ! Un petit soleil ! »

Tous les hommes se relèvent de leurs postes pour chercher de leurs propres yeux les paroles terribles d’Antoine.

À l’horizon, venue de l’ouest, une forme rougeâtre est visible, avec un peu de concentration, certains matelots jurent que cette chose approche.

La forme semble être triple dans la longue vue du bosco, il peut voir cette chose de feu, son reflet sur la mer et ce phénomène curieux qui reflète cette énigme juste au dessus de la ligne d’horizon, comme trois cavaliers de l’Apocalypse parfaitement alignés à la verticale.

« – Antoine, qu’est-ce que tu vois exactement !

  • C’est une chose en flamme mon commandant.
  • Ça vient vers nous ?
  • Ça vient pas de doute.
  • À quelle vitesse ?
  • Je dirais… , Antoine prend son loch, éclair le cadran en l’approchant d’un brasero. Je dirais 35 noeuds mon commandant !
  • Trente-cin… Bon dieu. Faisons lui face à notre bâbord, je veux les canons prêts a lâcher une bordée sur ce… machin. »

Le Wagram fait un quart de tour sur la droite, le contre-amiral Kerjulien approuve de la tête en regardant le timonier.

« – À bâbord, je veux 5 canons d’anges à deux têtes, 5 autres de boulets pleins. Prêts à canonner à mon signal !

  • Oui commandant ! »

Les boutes-feu préparent leurs baguettes, prêts à en enflammer la mèche d’étoupe. Dans la nuit, aucune lune, aucune étoile, les braseros et torches du Wagram vacillent, laissant voir des ombres sur les faces crispés des matelots. Elles dessinent de curieux visages sur celui balafré du contre-amiral, créant l’illusion de lui ajouter, le temps d’une seconde, d’autre cicatrices avant de disparaître. Ses rides semblent se multiplier avec le jeu de lumière erratique, lui donnant des airs de vieillards. Ses pupilles sont rouges, tel un possédé, tel ceux qui entrent en transe dans les lointaines terres hindoues durant ces étranges cérémonies dédiées à Shiva.

« – Commandant, je pense… je pense qu’il dévie de sa trajectoire et met le cap dans notre direction !

  • Je le sais ! On… ne regardez pas trop cette… chose en feu, rien de tel pour vous éblouir.
  • Mon commandant, c’est quoi ce truc ? »

Le commandant allume sa pipe à l’aide d’un petit tisonnier qu’il avait préalablement chauffé à un brasero.

« – Ça… c’est une putain de légende, une légende vraie !

  • Que voulez-vous dire mon commandant ?
  • Ce que je veux dire ? C’est que si nous ne le coulons pas, nous seront morts.
  • Évidement…
  • Évidement quoi sous-fifre ?!
  • Pardon mon commandant.
  • Ce truc là messieurs, c’est le diable en personne ! C’est un navire en flamme, qui terminera sa mission infernale soit coulé, soit en nous coulant.
  • Chef, peut-être qu’on pourrait essayer de le perdre !
  • Inepties ! Conneries ! Ce machin vient pour nous envoyer en enfer, j’ai… il… on a trop péché ! Trente-cinq noeuds ! T’as pas entendu Antoine ! Notre Wigram dépasse difficilement les 10 noeuds !
  • Et si on manœuv…
  • Tu pense pouvoir l’esquiver ? Ah ! Ce machin va vouloir se repaitre de nous, c’est intelligent, cela nous est destiné ! Allez me chercher Spark ! Il n’est pas là, doit être en train de prier sa mère au carré.
  • Oui chef.
  • Et dite lui que si il ne ramène pas son cul ici, je lui fourre mon tisonnier dans l’œil !
  • Oui chef !
  • Du nerf ! »

Le commandant s’approche du charnier et s’asperge le visage d’eau, maintenant, les flammes du navire lui donnent un teint translucide. Les yeux braqués sur le navire en flamme qui approche à grande vitesse.

« – Putain, on dirait… sa carcasse… mais y’a encore les voiles mais c’est… tout en feu !

  • Antoine, arrête de le regarder, tu vois le diable merde ! Arrêtez de le regardez ! Soyez prêt, foutrement prêt à canonner cette terreur ! On aura pas de deuxième chance !
  • Commandant…
  • Spark petit enculé !
  • Désolé mon com… »

Cosmao Kerujulien prend la tête de Spark entre ses mains pour la placer en vue du navire enflammé.

« – C’est de ta faute ça enfant de putain !

  • Commandant… je suis désolé !
  • Tu sais ce que je vais être obliger de faire hein ?
  • Pitié non ! Non ! Laissez moi une chance, une… »

Le commandant lui tranche la gorge, Le corps de Spark, refusant la mort, fait des soubresauts. Le contre-amiral tourne et retourne sa dague dans le cou de Spark, on entends les tendons et les nerfs se défaire et le bruit de scie que fait la lame sur les os du cou de l’infortuné. Le commandant s’acharne, pose le corps du mort à terre et le décapite.

En brandissant la tête, il se déplace jusqu’aux gaillard avant, se tourne face au vaisseau brûlant qui n’est plus qu’à une moitié de mille et hurle :

« – Voici ! Voici Chtuhulu ! Regarde, j’ai accompli ta vengeance ! Chtuhulu, voici mon offrande, épargne moi, mes hommes et mon navire ! Prend-le ! Par pitié ! »

Ces derniers mots sont dits dans les sanglots. Tous les matelots le regardent, son uniforme est tacheté de substance noir, dégoulinante. Son corps a l’air d’une ombre, brandissant en l’air la tête de Spark comme Persée avait dû brandir celle de Méduse devant Phinée et ses sbires.

Les canonniers placent leurs canons dans leurs sabords respectifs, les boutes-feu enflamment leurs baguettes.

« – Chtuhulu je ne mérite pas ta colère. C’est lui, dont je tiens la tête, qui t’as offensé ! Lui a brisé son serment, pas moi ! »

Antoine ne peut s’empêcher de regarder le navire en feu, il croit même voir un visage, une terrible vision, un crâne à la mâchoire immense sortir puis, le fracas des canons firent vibrer l’air.

Les boulets percutent le vaisseau du diable, éclatant sur sa proue, des esquilles mêlées aux étincèles emplissent l’air, les anges à deux têtes fendent les voiles enflammées mais le vaisseaux fantômes ne ralentit pas.

Une seconde de silence, comme si l’oxygène du monde entier avait disparue, les matelots se regardent, à l’ombre des flammes ils ont l’air de spectres.

Le diable de vaisseau émet un son rauque, à faire exploser les tympans, des matelots en paniquent s’apprêtent à sauter à l’eau dans l’embarcation de sauvetage, le contre-amiral, reste debout, il a baissé les bras et la tête. Il est le premier percuté par le navire.

Soudain, tout le vaisseau prends feu, le bois craque et semble même hurler, le métal se tords, les feux de l’Enfer s’effondrent sur les marins.

L’instinct de tous les matelots est de sauter à l’eau, dans un dernier réflexe de conservation, ils sautent par dessus bords mais la mer n’est plus que flammes. Tel un feu grégeois, les marins sautent à leurs pertes, se consument, brûlés dans l’eau.

Tout se désagrège, l’oxygène n’existe plus pour les hommes encore conscients. Ils préfèrent mourir immédiatement plutôt que d’être les témoins de cette horreur. Préférant une mort rapide que de finir mangé par les flammes un mousse se tranche la gorge, l’autre s’enfonce son poignard dans le ventre, un autre encore plonge, la mer n’est plus un espoir, il brûle. On ne sait comment mais il reste à la surface et pousse des cris d’agonie avant que les flammes se repaissent de son visage.

Les mats s’affaissent, se donnant au feu pour mieux le nourrir, tout n’est que vision d’enfer, des silhouettes titubent et s’affaissent à genoux, des torches humaines sautent dans les lames de feux, des gerbes enflamment chaque parcelles de navire et de corps humains. L’air est emplie de petit débris qui se consument, comme des fées éphémères dont la vie est écourtée net par le présent à l’humanité de Prométhée.

Puis une énorme explosion finit de compléter le tableau d’apocalypse, le feu ayant atteint les réserves de poudres. L’atmosphère aux alentours hurle, comme si elle aussi pouvait sentir la souffrance.

Et le calme reprend ses droits. La mer s’est éteinte, des débris encore fumant flottent et sifflent au contact de l’eau, les squelettes des deux navires embrasés restent encastrés l’un dans l’autre comme des amants maudits.

Une immense lame engloutit les deux carcasses. Une épaisse fumée s’échappe de la mer puis s’évapore.

La vie reprend ses droits. Les flots sont calmes. Rien ne les perturbent, l’équilibre est revenu.

Crédit image : Pinterest

Récit inspiré par « Chtuhulu » d’H.P. Lovecraft et par « Moby-Dick » d’Herman Melville.

Jaskiers

Billet d’humeur (ou d’actualité ?)

Fallait-il vraiment cet article ? Au fond de moi, je pense qu’il le faut.

La dernière fois que j’avais écris ce genre d’article, disons personnel, je parlais de mes cauchemars, cauchemars où je me retrouvais en plein milieu du conflit entre la Russie et l’Ukraine bien que la Russie n’avait pas encore attaquée son voisin et que l’espoir d’une résolution diplomatique sans sang versé était encore d’actualité.

Maintenant, c’est chose faite, le sang a coulé. Et je me retrouve dans une situation confuse. J’ai écris un article à chaud le jour de l’attaque, prévoyant ceci et cela pour finalement ne pas le poster. Je ne veux pas être cette personne qui d’un coup devient expert en géopolitique et en stratégie militaire. On en a déjà assez comme cela. Mais inévitablement, j’en parlerai dans cet article.

J’avais par contre besoin de m’exprimer sur ce conflit, j’ai posté ces musiques, des « protest songs », que j’écoute régulièrement et qui maintenant ont une toute autre saveur.

Le jour de l’attaque, j’ai senti que nos vies, notre société allaient encore êtres impactées. L’Histoire, après le Covid, avait pris un autre tournant.

Sur internet, les anglophones appellent déjà la décennie 2020 : The Roaring 20’s of the What the Fuck. Traduction : la furieuse décennies 2020 du grand n’importe quoi.

En effet, depuis 2020, tout tourne à la débandade. Les plus optimistes se taisent maintenant, on parle de guerre, d’une vraie cette fois, d’une moderne que l’on peut presque suivre en temps réel grâce aux réseaux sociaux et aux chaînes d’informations en continues. Nous voyons les drames, les morts, les civiles toujours les premières victimes. Un monde qui s’est tourné tout entier pour observer un petit pays affronter un mastodonte. À notre grande surprise, ce petit pays tient bon. Et heureusement. Je paris que tout les matins vous ouvrez les informations où les réseaux sociaux pour voir si le président ukrainien Zelensky est encore vivant, voir si l’Ukraine a encore tenue bon, un jour de plus.

Nous avons eu le discours du président qui, peut importe notre opinion sur lui, fait tous son possible pour nouer un dialogue avec un dangereux qui ne lâchera rien. Et cette phrase qu’il a prononcé : la guerre en Europe n’est plus que dans nos livre d’Histoire, elle est là.

Nous avons vu les politiques de tous les pays du monde, ou presque, s’unirent contre ce criminel russe. Nous avons encore en tête la Seconde Guerre Mondiale et c’est rassurant de savoir que nous n’avons pas oublier que la guerre est toujours une infamie. Nous avions oublié les conflits au Moyen-Orient qui font rage depuis plus d’une décennies. Nous avons tous eux cette anxiété de savoir que nous aussi, nous n’étions pas à l’abris des bombes. Réalisé que la guerre n’était pas une chose du passé mais présente.

Nous avons deux peuples qui souffrent directement, dans leur chair, l’Ukraine et la Russie. Nous ne détestons pas les russes mais leur gouvernement. Le peuple russe, peuple qui a toujours vécus les conséquences désastreuses et les malheurs des guerres n’a pas demandé ce conflit. Je me demande toujours, si il n’y avait pas ce fou furieux à leurs têtes, y’aurait-il des Tolstoï, des Dostoievski, Vassili Grossman et autres génies qui, ne pouvant s’épanouir, se cachent à cause de cet homme et nous privent de leurs talents et génies ?

Comment cela va terminer ? J’essaierai d’être positif : le peuple russe destitue son dictateur. Le pire des cas sera une guerre à grande échelle. Je doute fortement que les généraux en chargent d’envoyer les missiles nucléaires appuieront sur le bouton. Je suis intimement (naïvement ?) convaincu que ces hommes et femmes n’appuieront jamais sur ce maudit bouton, sachant que cela ne réglerait rien et marquera la fin de notre civilisation. Car il n’y aura plus de retour en arrière possible, plus de vie possible. Pourquoi faire cela ? Ce serait amener la mort partout, pas de gagnants ni de perdants. Aucun bénéfice, aucune victoire. Sinon celle de l’inventivité humaine en matière de (auto?)destruction et sa folie.

Je crois à l’âme du peuple russe, qui mérite tellement mieux, une place d’exception dans le monde que l’homme à sa tête actuellement assouvit et martyrise. Je crois en eux, j’ose. Un peuple qui a eu un jour un Tolstoï ne peut déclencher un cataclysme. Je ne le crois pas. Des militants LGBT qui risquent l’humiliation et la prison, ainsi que des les féministes, les Pussy Riots, qui eux aussi risquent leurs libertés et leurs vies pour la défense de leurs droits. Des Navalny qui osent tenir tête au dictateur, et qui finissent la plupart du temps assassinés. Les russes ne sont pas du tout à l’image de leurs dirigeants, beaucoup ne l’acceptent pas, et confrontent l’oppresseur payant de leurs vie leurs militantismes.

Il faut mentionner l’abnégation, le sacrifice, le courage du peuple ukrainien. Personne ne prédisait une résistance si solide contre l’ogre russe. Tous les jours, je regarde la prise de parole de leur président Volodomyr Zelensky. Nous sommes à la croisée des chemins de l’histoire, ce que nous pensions ne jamais pouvoir se produire s’est produit : un conflit majeure en Europe. Fébrilement, j’espère un dénouement, une aide plus sérieuse devrait être apportée à l’Ukraine, montrons au furieux dictateur russe que ses menaces ne nous font pas peur. L’entourage de ce Tsar de pacotille est loin de le soutenir. Il est seul, seul ! Le peuple ukrainien supporte seul la folie d’un seul homme, les soldats russes se retrouvent à tuer des gens, des civiles, qui ne leur ont rien fais. Ils savent que la roue va tourner. Ils savent que tous cela va amener le peuple russe à souffrir encore, éternels martyrs. Martyrs à chaque fois des décisions d’un seul homme. Quand réaliseront-ils qu’ils méritent mieux ? Que leur culture est immense mais bafouée par les seuls caprices d’un seul homme ?

Si ce bouffon a la tête enflée obtient l’Ukraine, il ne s’arrêtera pas. Il a déjà menacé la Suède et la Norvège. L’Ukraine partage une frontière avec la Pologne, membre de l’OTAN. Il cherchera la petite bête et cela continuera. Il fera mine de s’apaiser au début mais travaillera dans l’ombre pour déclencher encore des conflits meurtriers jusqu’à obtenir ce qu’il veut, l’Europe. Disons le clairement.

J’espère que l’Ukraine résistera encore longtemps et sera plus efficacement épaulée, car il le faudra. Beaucoup d’admiration pour ces ukrainiens, hommes et femmes qui se battent pour leurs futurs contre une agression sanglante et perfide. Voyez ces réfugiés, qui se trouvent sous les bombes dans des « couloirs d’évacuations » instaurés par les deux pays mais qui sert de cible aux obus russes. Comment ne pas ressentir colère, honte ? J’espère que le peuple russe se soulèvera car il le faudra. Il lui faudra comprendre qu’il mérite bien mieux que cette abjecte personne qui les gouvernes. Et je sais que cela est possible, le réveil du peuple russe, pour son propre bien contre son vrai ennemi : leur « président ».

Après cet article, je recommencerai à poster mes histoires, mes textes. J’écris encore, je lis encore, je pensais ne plus pouvoir après ces événements mais ils s’avèrent que si, qu’en faite c’est un besoin. D’évasion, de déconnection. Je ne pouvais reprendre mes articles habituels sans parler des événements. Je veux que les gens sachent que, même si mes textes ne parlent pas du conflit, je reste conscient que le monde est à un tournant. Nous sommes tous dans le même bateau. Nous marchons sur une fine corde qui s’effrite et va se briser, ce qui compte, c’est de quel côté nous allons tomber.

Qui vivra verra comme dit l’autre.

Sur un plan plus personnel : mes vertiges sont encore présents. Cela pourrait venir de mon traitement anti-dépresseur, rien de sur. Ma tension est aux alentours de 10. On m’a prescris des bas de contention, comme les vieux ! Je refuse de les mettre. C’est idiot je sais mais je suis persuadé que ça n’arrangera pas grand-chose.

J’écris toujours au minimum 500 mots par jours, la plupart du temps plus. J’ai écrit un court récit en anglais inspirée de la situation actuelle, mais il requiert une grosse dose de réécriture, correction et relecture avant de sauter le pas et de le partager.

J’ai enfin reçus tous les ouvrages de Francis Scott Fitzgerald. Un article arrive.

J’ai finis « Moby-Dick » de Melville que j’ai bien aimé, aussi lu « L’étrange cas du Dr Jekyll et M. Hyde » de R. L. Stevenson. Mon deuxième livre de cet auteur cette année (le premier était bien sûr « L’île au trésor »). J’ai beaucoup aimé ! Je regrette cependant le look d’homme des cavernes/ loup-garou qu’Hollywood a affublé à M. Hyde. Je ne me rappelle pas avoir lu une description du double maléfique du Docteur qui laisse penser à une créature comme celle-ci. Je vois plutôt M. Hyde comme quelqu’un qui ressemble à n’importe qui mais dont les traits, inexplicablement, mettent mal à l’aise ceux qui le regarde. Je pense qu’il ressemble à un être humain, plus qu’à un animal, et c’est ça qui fait de Hyde un personnage terrifiant. Impossible à le décrire, sanguinaire, violent mais dont le visage est humain, banal. Le mal est humain, c’est cela, je pense, qui déstabilise ceux qui le rencontre et qui l’ont vus commettre des méfaits. Je pense que Stevenson a fais de Hyde un personnage différent, physiquement, de son double « gentil » tout en gardant un certains mystère quand à son apparence mais je ne me rappel pas, et c’est probable que je sois passé à côté, qu’il ai créé Hyde avec ce look de loup-garou. Le mal a une forme humaine.

Je lis actuellement « Tristan et Iseut ». J’ai eu l’agréable surprise de retrouver chez ma mère de vieux livre dont : Ivanhoé, Les Chevalier de la Tables Rondes, Jane Eyre, Pinocchio, Alice au Pays des Merveilles et j’en passe. Et dire qu’elle voulait les jeter ! Sacrilège !

Cela me fais plaisir de redécouvrir le royaume des chevaliers, des reines, rois, princesse, des dragons, des amours interdits, des péripéties, des manipulations et coup bas, maints philtres magiques, l’univers médiévale avec son parlé tellement… atypique (?) mais au combien séduisant et poétique ! L’ouvrage que j’ai en ma possession est un vieux livre dont les tranches des pages sont colorées en rouge, avec une préface exquise et provocatrice de Jean Giono.

Encore dans mes péripéties et mes découvertes (obsessionnelles ? Définitivement) littéraire, je semble être poussé par le genre de la nouvelle dernièrement : Maupassant et Tchekov entre autre.

L’article est déjà assez long comme cela, je vous laisse et je voulais vous remerciez de me lire, c’est toujours une source de… fierté ? En tous cas, je me sens chanceux et j’ai un sentiment de gratitude de savoir qu’on prend la peine de me lire. Merci !

Photo d’une boîte à livre derrière la mairie de Darnétal.

Jaskiers

Citations d’Hemingway pour aujourd’hui

Qu’elle soit nécessaire, ou même justifiée, ne croyait jamais que la guerre n’est pas un crime.

La première panacée pour une nation mal dirigée est l’inflation monétaire, la seconde est la guerre. Les deux apportent prospérité temporaire et destruction indélébile. Les deux sont le refuge des opportunistes économiques et politiques.

Dans la guerre moderne, vous mourrez comme un chien et sans raison.

Les yeux qui ont vu Auschwitz et Hiroshima ne peuvent jamais voir Dieu.

Le monde est un endroit magnifique pour lequel il vaut la peine de se battre.

Un homme, ça peut être vaincu mais pas détruit.

Chacun de mes contacts avec la politique m’a donné l’impression d’avoir bu dans un crachoir.

Lorsqu’un homme est encore en révolte contre la mort, il a du plaisir à emprunter lui-même l’un des attributs divins : celui de la donner.

Nous devons nous y habituer : aux plus importantes croisées des chemins de notre vie, il n’y a pas de signalisation.

– C’est pas le moment de penser à ce qui te manque. Pense plutôt à ce que tu peux faire avec ce qu’il y a.

La guerre c’est l’enfer, avait déclaré Sherman […]

« D’ailleurs, pensa-t-il, tout le monde tue d’une manière ou d’une autre. […] »

« Je t’aime autant que tout ce pour quoi nous nous sommes battus. Je t’aime comme j’aime la liberté et la dignité et le droit de tous les hommes à travailler de n’avoir pas faim. […] comme j’aime tous mes camarades qui sont morts. […] »

« – Non. Je suis contre la tuerie des hommes.

– Pourtant tu as tué.

– Oui et je le ferai encore. Mais si je vis après ça, j’essayerai de vivre de telle façon, ne faisant de mal à personne, que je serai pardonné […] »

Les personnes les plus cruelles sont toujours les plus sentimentales.

Jaskiers

Humain avant tout | Brother In Arms

https://youtube.com/watch?v=9ykZc5E6UEE

These mist covered mountains
Are a home now for me
But my home is the lowlands
And always will be
Someday you’ll return to
Your valleys and your farms
And you’ll no longer burn to be
Brothers in arms

Through these fields of destruction
Baptisms of fire
I’ve witnessed your suffering
As the battle raged high
And though they did hurt me so bad
In the fear and alarm
You did not desert me
My brothers in arms

There’s so many different worlds
So many different suns
And we have just one world
But we live in different ones

Now the sun’s gone to hell and
The moon’s riding high
Let me bid you farewell
Every man has to die
But it’s written in the starlight
And every line in your palm
We’re fools to make war
On our brothers in arms

Source:lesoir.be

Jaskiers

Toujours les mêmes qui trinquent | Fortunate Son

https://youtube.com/watch?v=40JmEj0_aVM

Some folks are born made to wave the flag
They’re red, white and blue
And when the band plays « Hail to the Chief »
They point the cannon at you, Lord

It ain’t me, it ain’t me
I ain’t no senator’s son, son
It ain’t me, it ain’t me
I ain’t no fortunate one

Some folks are born silver spoon in hand
Lord, don’t they help themselves, yeah
But when the taxman comes to the door
The house look a like a rummage sale

It ain’t me, it ain’t me
I ain’t no millionaire’s son, no, no
It ain’t me, it ain’t me
I ain’t no fortunate one

Yeah, some folks inherit star-spangled eyes
They send you down to war
And when you ask ’em, « How much should we give? »
They only answer, « More, more, more »

It ain’t me, it ain’t me
I ain’t no military son, son
It ain’t me, it ain’t me
I ain’t no fortunate one, one

It ain’t me, it ain’t me
I ain’t no fortunate one
It ain’t me, it ain’t me
I ain’t no fortunate one

Source:euronews

Jaskiers