Chez Ithaque (texte inspiré par James Joyce.)

Accoudés au bars, les trois joyeux lurons étaient déjà bougrement pintés bien que l’horloge a cou-cou n’indiquait que 22h.

« – Hey O’culer ton tour de payer ta tournée plait-il hein !

  • La blonde va gueuler.
    Dommage qu’elle n’aiment pas se mettre une pété de temps en temps
    , dit O’cullaigh.
  • C’moi qui lui met la fessé à ta donze ! Dit Dedlumrgh.
  • Hey Bloom, on refais un tour. C’moi qui passe à la caisse.
  • Prendrez quoi m’ssieurs ?
  • Guinnes, répondit Dedlumrgh
  • Patriote le Catho ! Remarqua Kolvalsk. J’prends un baby !
  • Moi pareil. Répondit O’Cullaigh. »

O’cullaigh piocha tant bien que mal dans sa poche, approcha les shillings à quelques centimètres de ses yeux, ses deux yeux verts louchants.

« – Hey p’tain les gars j’suis riche !

  • Tu vois double surtout !
  • Tu veux j’t’aide à compter ?
  • Ah surtout pas toi Dedlumrgh !
  • Bah demerde toi alors !
  • Hey Bloom, tiens. Il tendit ses pièces et les fit tomber sur la table. Avec ça y’a sûrement assez vas-y donne.
  • Vas y Bloom on commence a rouiller t’es vraiment pas fais pour servir, donne moi l’pub tu va voir c’mment je vais l’gerer ton café ! Proposa Kolvalsk.
  • Autant le donner aux Anglais !
  • Ah ! Breton de l’Ouest de mes couilles j’savais bien que t’était un des leur ! Cria Kolvalsk.
  • Moi j’dis, hoquetât O’Cullaigh, qu’un bon Albion, c’est un Albion mort !
  • Putain ouai mon con ! »

Bloom déposa les verres, ramassa les pièces éparpillées sur le comptoir, fit un rapide compte puis déposa les shillings et pièces en trop.

« – Fortune les gars ! C’est le barman qui me paie pour boire ! »

Tous trois rigolaient quand Antoine entra.

« – Manquait plus que le petit français ! Cria le dockers Kolvalsk

  • Un français ! Sacre Bleu ! Hey prépare la prochaine tournée Bloom c’est La Marianne qui paît !
  • Toi tu perd rien pour attendre sale radin !
  • Voyez vous ça messieurs, hurla Kolvalsk debout, les bras écartés ! Le français qui dit au Catho qu’il est radin !
  • Si c’est pas du foutage de gueule ça mon con !
  • Toujours à s’plaindre ces maudits français ! Aller ‘monsieur Cock’ corico ! vient donc boire un godet ! »

Le français s’avança, serra les fortes mains calleuses du dockers Kolvalsk, les mains douces du botaniste O’Cullaigh et celle bien manucurées du comptable Dedlumrgh.

« – C’est quoi s’t’histoire de catho ? Demanda Antoine.

  • J’en sais rien c’est Kolvalsk qui sort sa d’nul part !
  • C’est qu’mon père s’est un converti, l’était Juifs avant !
  • Ah bah d’accord.
  • C’tais pour rester ici !
  • C’est pas plutôt un protestant ?
  • Ah nous les français on sait protester nous ! Dreyfus oui laisser-le tranquille !
  • C’est triste quand même moi j’dis, hoqueta O’Cullaigh, la religion la vraie, c’est la boisson ! Plus d’bois t’vois bah plus t’es heureux !
  • On s’en fou du type au Calvaire on préfère le Calva ! Éructa le dockers.
  • Moi j’dis, la religion c’est pour éviter de dormir avec la femme du voisin c’tout. Et pour nous casser les couilles avec la boisson ! Dit le français.
  • Bien dit Antoine ! Mais Sacre bleu ça m’empêche pas de baiser la tienne de femme ! Dis le comptable.
  • J’en ai pas donc comme ça t’es bien avancé.
  • Ta mère alors.
  • Pas les mères ça c’est pas Irlandais ! Hurla Kolvalsk, les yeux révulsés ouvrant grand la bouche à chaque syllabe. On accueille bien les étrangers NOUS !
  • L’a pas inventé l’eau chaude le français ! Dit O’cullaigh.
  • C’est qui d’ailleurs qu’la inventé, demanda Dedlumrgh.
  • C’est Prométhée ! Répondit Antoine.
  • Ephaïstos ! Beugla Kolvalsk.
  • Mais non ! C’est…

À cet instant résonna un bruit régulier, les quatre poivreaux se retournèrent pour jeter leurs yeux sur la porte d’entrée du pub.

Y rentra Félix, l’aveugle, qui devait changer de canne plusieurs fois par an à force de la frapper avec force sur sols et obstacles pour tâter son chemin.

« – Hey salut bigleu !

  • Hey j’suis peut-être aveugle mais pas con ! Bloom, y’a une lettre pour moi ?
  • C’est pas la poste ici Félix. Non t’a rien.
  • Bah j’reviendrai demain p’tetre y’aura.
  • Nan je te dis ici c’est un pub ! Pas de lettre, jamais, nada !
  • Attend c’est qui croit que c’est la poste ici ? Demanda O’Cullaigh.
  • Vient tous les jours. Répondit Bloom
  • Fel’ ! T’es con en plus d’être aveugle.
  • Le con de ta mère, répliqua Félix.
  • L’est aveugle depuis qu’il a vu le minou de la reine Victoria, dit Dedlumrgh. Acide sa minette !
  • Broute minou ! Cria Kolvalsk.
  • Dis t’utilise t’a canne pour aut’ chose que marcher pour la casser si souvent ! Pour ça que tu t’assois jamais ! Hurla Dedlumrgh, rouge comme une pivoine. L’était bonne celle-là hein mes cons !
  • Aussi bonne que ta femme à la cuisine, rétorqua l’aveugle.
  • Broute minou t’va brouter le gazon dans pas long !
  • T’es comptable et t’sais meme pas compter !
  • Heureusement que t’a pas à voir ta tronche dans un miroir t’ferai des cauchemars !
  • Enculé !
  • Ordure !
  • Escroc !
  • Poivreau !
  • Pignouf ! »

Dedlumrgh s’avança brusquement, portant difficilement une chaise sur l’épaule, les yeux injecté de sang.

« –Arretez vos connerie, commanda Bloom. Pose cette chaise – tu casse tu paie – et tu va me faire avoir des emmerdes ! Et Félix y’a pas de lettre taille ta route maintenant ! »

Kolvalsk, de loin le plus costaud des alcoolos ramenait le comptable, éructant d’un rire gras.
« – Faut être sacrément siphonné pour vouloir frapper un aveugle » dit le français à O’Cullaigh.
Ce dernier était affalé la tête posée dans ses bras. Le français dit triomphant :

« –C’est une première Bloom ! Un français qui couche un irlandais à la beuverie ! T’as jamais vu ça dans ton pub j’paris !

  • Il a commencé avant toi faut dire ! Et j’en vois pas beaucoup des froggies par ici.
  • Ta ta ta pas d’excuses ! Sert m’en don’ une peinte t’va voir c’que le français il taquine du gosier !
  • Les français hein ? Monsieur Antoine ! Brailla le comptablequisavaitpascompter, bon à rien à part baiser !
  • Mais tu sais ce qu’ils te disent les François ?
  • M’en fou, bon a rien ! On vous donnes tout pour casser de l’anglois et vous arrivez à perdre ! Et Dreyfus hein ?! Z’etes que des mauvais italiens !
  • Mais qu’est-ce que j’ai à voir dans tous ça moi merde j’suis marchant !
  • Va bouffer tes cuisses de grenouilles !
  • Trop occuper à manger celles de ta donzelle ! »

Puis, c’est à ce moment on ne peut plus poétique que le garde civile se pointa.

« – Messieurs !

  • Oui c’est ceux là oui j’les reconnais !
  • Mais vous êtes aveugle cher monsieur !
  • J’suis p’tetre aveugle mais pô’ sourd !
  • Silence ! Tonna la voix de stentor du garde.
  • Désolé monsieur, ils sont agités se soir. Dit Bloom
  • Comme tous les soirs dans votre gargotes on en ramasse toujours quelque pingres !
  • C’pas nous m’sieur, c’est l’aveugle qu’a commencé, plaida O’Cullaigh.
  • Ouai c’est lui, il pense que c’est un guichet de poste ici ! Comment vous pouvez le croire après ça ?! Dit le français.
  • Dans tous les cas, messieurs, vous nous offrez un magnifique tintamarre. Je crois que vous avez le droit à une loge en cellule !
  • Ah bah j’suis franc-maçon j’suis habitué ! »Répondit Dedlumrgh.

A ces mots, le colossegardecivilepascommode prit les trois pintés, les poussa dehors. Nuit noires, froidetresfroid.

« –Fais chier demain j’dois aller voir la pièce de Beats là ! Dit François.


Bah attends, demain, demain c’est loin ! Répondit Kolvalsk.


Hey il peut dire des choses intelligentes parfois lui ! Dit Dedlumrgh, se laissant trainé par le garde.

Je proteste en Protestant ! Cria Antoine.

Par Saint-Barthélémy ! » Cria O’cullaigh

Les trois mousquetaires de la Guiness furent jetés dans la berline. Cette dernière démarrât àfonddetrainlesgrelôts, les chevaux frigorifiés ne se faisaient pas prier pour galoper et la berline de faire des bonds stratosphériques à chaque mauvais tronçon de route, c’est à dire tout les 10 secondeshorlogeenmain. Cou-cou. Oiseau de malheur, plus tu l’entend, moins longtemps que tu as à vivre.

Des Icares ennivrés sarcophagés, carambolages encagés, ces têtes bosselées n’apprendront donc jamais. Ils s’envolent ces artistes de l’ivrogne Bacchus. Peut-être un Pan au tournant. Et ce manger un pin.

Il était exquis d’entendre les passagers gémirent et pour certains, vomirent, pour Félix qui annonça à Bloomlefacteurquestpasvraimentfacteur qu’il reviendrai bah… demain !

« – On va en entendre parler dans tous L’village demain à la première heure… C’est foutrement petit Dublin. Hey James, grattepapier, j’paie ma tournée, tous va bien j’espère ? Pas taché ton beau papier ? Dit Bloom.

Tutto è perfetto ! » Répondit Joyce.


Cette nouvelle est inspirée de mes lectures de Ulysse et Dubliners de James Joyce. Je me suis inspiré de son style, j’ai pioché ces mots et son style parfois atypique principalement dans son Ulysse.

Jaskiers

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Ernest Hemingway VS William Faulkner : une guerre de style.

Faulkner : « Il [Hemingway] n’a jamais été connu comme un écrivain utilisant des mots forçant le lecteur à ouvrir un dictionnaire. » Hemingway : « Pauvre Faulkner. Est-ce qu’il pense vraiment que les grandes émotions viennent des grands mots ? »
Suite de la réponse d’Hemingway : « Il pense que je ne connais pas les mots qui rapportent gros. Je les connais tous. Mais il y a des mots plus vieux, plus simple, des mots meilleurs, et ceux là sont les mots que j’utilise. »

Pour ceux qui n’étaient pas au courant, Hemingway et Faulkner ne s’appréciaient pas. Leur clash était équivalent à celui de vos rappeurs américains préférés ! (Sans les insultes sur les mères et autres immondices.)

Cela a commencé avec Faulkner, disant qu’Hemingway n’utilisait pas de mots savants, compliqués. Et Hemingway était du genre à répondre férocement quant l’envie lui en prenait. Et on connaît l’ego que peuvent avoir certains écrivains, voir les jalousies qu’ils entretiennent.

Mais je n’écris pas cet article pour parler de leur clash en détail. Je voulais exposer mon avis sur ces deux différentes vues sur l’écriture.

Je ne crois pas qu’il faille utiliser des mots compliquer pour écrire ou s’exprimer. Les discours de Churchill n’utilisaient pas de mots compliqués, ils étaient juste parfaitements agencés. Il était un orateur exceptionnel, sa tonalité tapée et rythmée avec son accent, sa prestance et son charisme finissaient le travail.

Je pense que les personnalités politiques utilisent des mots simples pour toucher et se faire comprendre de la masse et des mots compliqués pour éluder une question, pour embrouiller l’auditeur lambda.

On pourrait parler de sémantique, de la dialectique, voir, si on pousse, de la réthorique. La manipulation, pour pousser les trois termes dans un cadre politique et/ou d’agenda divers, est un ingrédient essentiel pour gouverner/manipuler une masse. En tirant un peu, nous en avons l’exemple avec la crise de la Covid-19. Nos politiques (en France) ont usé de mots nouveaux (reconfinement, cluster…) et de manipulation de masse (attention je ne parle pas ici de théorie du complot, ni de la crise sanitaire en profondeur, ce n’est pas le sujet) quand par exemple au début de la pandémie, il nous a été dit que les masques n’étaient pas nécessaires pour ensuite nous dire qu’ils étaient indispensables quelques semaines plus tard. L’académie française s’est même penchée sur le genre du mot « Covid-19 » (il est féminin). Il y a moult exemples mais je pense que pour cet article, nous en avons assez.

On pourrait presque parler de la Novlangue de Georges Orwell, se génie dont le livre, 1984, est tellement puissant qu’il semble avoir été écrit ces dernières années. Je pense qu’Orwell a puisé son Novlangue en observant l’URSS et le régime Nazi et leurs méthodes de communications verbales, leurs propagandes, aux masses. Mais j’ai encore pris une tangente à la Thompson, bien que les tangentes de cette tête brûlée étaient bien plus marrantes et intelligentes. Ceci reste mon article donc mes avis, mes erreurs.

On reprochais à Hemingway sa prose simple, pourtant il accuse à son palmarès littéraire un prix Nobel. Mais Faulkner aussi a été le lauréat de se fameux prix littéraire.

Peut-on aimer Faulkner en même temps qu’Hemingway ? Il serait grave, de mon point de vue de répondre non. Les deux hommes étaient en concurrences, étaient talentueux, compétitifs et avaient chacun leur propre style. C’est une histoire de style. De mon point de vue.

Bien sur, étant un grand amateur de littérature américaine, j’aime les deux. Mais si vous me connaissez, j’ai mon champion. Hemingway.

Comme je l’ai écris plus haut, je pense qu’écrire et la qualité d’un écrit ne tient pas au nombre de mots compliqués insérés dans le texte. Écrire tiens plus d’un besoin de s’exprimer, de raconter, de partager, d’exorciser, d’expliquer. D’abord. Puis ensuite et tout naturellement vient le style, qui se développe au fur et à mesure de la pratique, du temps, de l’expérience. Un style direct, « simple », bien organisé visera le lecteur en pleine face, sans pitié. Tandis qu’un texte contenant ces fameux mots compliqués vise à quelque chose qui tend à me dépasser. Mais qui n’en est pas moins dénué de beauté. Ni d’intérêt. Ni de sens, cela va de soi. Mais je dois le dire que parfois, je me perds à la rencontre de ces mots trop compliqués, trop nombreux.

Lire un récit contenant trop de mot qui me sont inconnus ou abstraits me frustre. Que cherche l’auteur écrivant avec se style ? Personnellement, j’ai l’impression que la personne derrière la plume cherche à étaler son savoir, son érudition, un « je connais des mots compliqués, voyez vous comment je suis intelligent et à quel point je suis un très bon auteur ? ». Ont-ils quelque chose à prouver ?

De même, utiliser des mots « simples », juste, précis ne fait pas de l’auteur une personne non-instruite, sans culture, sans intelligence. Loin de là. Il faut d’ailleurs, je pense, avoir une connaissance, comme le dit Hemingway, de ces mots compliqués pour pouvoir écrire avec des mots simples.

Utiliser des mots compliqués avec parcimonie ne me dérange nullement, mais un texte truffé de mots savants m’amène à vite bâcler ma lecture.

Je ne blâme en aucun cas ces auteurs, chacun a ses préférences et ses goûts. Peut-être que je juge trop sévèrement, que je changerai d’avis (et de goûts ?) dans le futur. Mais pour l’instant, je cherche des lectures qui atteignent mon esprit et mon cœur plutôt que mon vocabulaire. Et il faut dire que je suis une sacré tête de bois. J’apprends un mot nouveau pour l’oublier dans les minutes qui suivent. Peut-être lisez vous actuellement quelqu’un de frustré de ne pas avoir une connaissance des mots en béton, ni une bonne mémoire. C’est même sur.

J’ajouterai, et là encore c’est un avis purement personnel que c’est très français d’utiliser des mots compliqués. Les mots simples ont plus de poids car ils atteignent beaucoup plus de personnes. Et c’est ce que l’on veux à la fin non ? Partagez au plus grand nombre et se faire comprendre ? Ou peut-être voulons-nous attirer un groupe de lecteur spécifique grâce à notre style ? Le style est-il quelque chose d’innée, qui peut évoluer, s’améliorer mais ne pas changer, fondamentalement ? Sommes nous cantonnés à une certaine audience/public à cause de notre style ?

En tous cas, j’essaie actuellement d’écrire une nouvelle en anglais, c’est un exercice difficile donc un bon challenge. Je sais que je ferai des erreurs mais j’avais envie d’essayer et je ne trouve pas l’exercice repoussant. Et comme je ne suis pas totalement bilingue, je peux me permettre d’écrire mon histoire sans trop de fioriture et de mot « à 10 dollars » car j’ai cette excuse et donc une pression en moins. Mais cela est personnel. Et si ça se trouve, je ne finirai jamais se projet. Je procrastine. ( J’ai utilisé un mot savant ! Je vous vois de ma fenêtre avec vos fourches ! « Mais s’est quoi cet article de merde ! »)

Je pense que le plus important est de prendre du plaisir à écrire. Et à lire. Le reste n’est que fioriture.

« La meilleure fiction est bien plus vraie que n’importe quel journalisme »

Et les deux ennemis avec cette citation de Faulkner se trouvent un terrain d’entente. Hemingway revendiquait lui aussi l’utilisation de la fiction pour parler d’expériences ou de faits réelles. Voir ses nombreux récits autobiographiques qu’il a écris en mettant en scène un personnage, Nick Adams, qui n’est autre que Hemingway lui même.

Jack Kerouac : Un jour je trouverai les bons mots, et se seront les plus simples.
En attendant, j’ai choisis mon champion.

P.S : Je ne déteste pas Faulkner pour autant, bien au contraire !

Jaskier

J’ai trouvé une perle

TA DA !

Vous vous rappelez quand je vous ai dis que j’avais sûrement tout lu sur Hemingway, hey bien non !

Avec Hemingway, je suis comme un(e) ex qui ne veut pas admettre que la relation est terminée. Je suis en chasse, tous les jours, pour voir si je n’ai pas un peu d’Hemingway à me mettre sous les yeux ! Et j’ai trouvé se livre, d’occasion, pas excessivement cher. Je l’ai reçus aujourd’hui bien que je l’attendais, selon les informations de livraison, courant fin mai. Mon étonnement était énorme. Encore plus quand j’ai vu se mastodonte de livre. Je l’ai juste feuilleté, et j’ai été, pendant un bref instant dans se monde difficile, le plus heureux des Hommes.

Des photographies et des lettres d’enfances d’Ernest.
Page prise au hasard dans le livre, juste pour montrer un peu se qu’il a dans le ventre.

J’ai lu, je crois, 3 biographies d’Hemingway. Je ne pense pas apprendre pleins de nouvelles choses sur le bonhomme, je pense par contre apprendre des petits bouts de vies et découvrir des photographies que je n’ai jamais vu.

Le livre est est présenté par une certaine Mariel Hemingway ! Une des petites filles d’Ernest ! (Voyez la photo plus bas pour plus d’infos.)

D’ailleurs, j’avais prévu de parler d’une autre petite-fille d’Hemingway, Margaux Hemingway, elle aussi actrice, elle était aussi mannequin. « Était » car elle n’est plus de se monde. Le problème est : comment vais-je bien pouvoir parler de cette femme ? Je procrastine sur cet article. Et sur un autre, concernant la Malédictions des Hemingway. Terme que je déteste et sujet au combien délicat car il traite des suicides dans la famille Hemingway. Je n’ai aucune idée de quand ou si j’écrirai ces articles. Je voudrai être juste, prudent et respectueux envers les personnes sur lesquelles je veux écrire. C’est un « exercice » que je dois faire, c’est personnel.

Margaux Hemingway, petite fille d’Ernest Hemingway, actrice et mannequin. (Photo : Wikipedia)

Vous êtes ici, si vous êtes nouveau/nouvelle sur le blog, dans le domaine d’un aficionados d’Hemingway.

L’article n’est d’ailleurs pas terminé.

J’ai revendiqué avoir presque tout lu d’Hemingway et sur Hemingway. Cet article prouve que c’est faux. Et comme je suis loin de vouloir passer à autre chose, j’ai décidé de (re)lire ses livres en anglais. Je ne suis pas fou, ça se tient !

Le style Hemingway, est d’abord un style anglais. Bien que le monsieur parlait français, italien, espagnol et même un peu d’allemand, Hemingway écrivait en anglais.

J’attends donc une autre cargaison d’Hemingway, cette fois dans la langue de Shakespeare. J’ai déjà trouvé un ouvrage sur ses poésies, certaines inédites. Le voici :

La folie Hemingway ne semble pas me quitter d’aussi tôt. Et j’en suis heureux.

Je pense avoir tout dis… en faite non ! Bientôt arrivera un article sur Hemingway et son meilleur ennemi, Faulkner. Celui la est déjà écrit, mais en cour de révision.

Hemingway Much ?

Jaskiers

Ce que j’ai appris sur l’écriture durant ma première histoire :

Source de l’image -> ici

J’ai commencé « Le son des cloches » sans n’avoir absolument rien préparé. J’avais juste une idée en tête, un tueur en série macabre et prolifique qui commet ses actes en toute impunité.

Je me rappelais ma lecture de « Carrie » par Stephen King que j’avais lu en anglais et que j’avais beaucoup apprécié, surtout pour sa narration différente de tout autre roman que j’ai pu lire.

Le livre du King alterne entre articles de presses, écrits de livres psychiatriques et parapsychologiques, interrogatoires de police et carnets de notes ou lettres des protagonistes (si je me rappel bien).

J’ai essayé d’utiliser cette méthode de narration, d’une parce que je l’a trouvé intéressante et de deux, pour essayer de me démarquer des autres récits présent sur wattpad.

J’écrivais le brouillon et le poster quelque jours après. Je me gardais une marge de un chapitre d’avance au cas où je trouve un problème sérieux dans la narration. Cela n’a pas empêché de laisser quelques trous dans l’histoire et d’avoir complètement mise au banc certains personnages que je voulais développer et garder dans l’histoire. Je l’ai fait sans m’en rendre compte, voilà le problème quand on ne fait pas de plan, quand on veut « bâcler » son histoire sans le vouloir j’ai gâché beaucoup de choses qui auraient pu être intéressantes.

J’avais trop envie de partager quelque chose, de me jeter directement dans l’aventure. Et ce n’est pas peine d’avoir lu « Écriture : mémoire d’un métier » de Stephen King (encore lui décidément) et de Elizabeth George « Mes secrets d’écrivain ». Dans ce dernier ouvrage, Elizabeth insiste bien sur l’importance de faire une sorte de « plan » pour rester cohérent et surtout maître de son histoire. Malheureusement pour moi, ce qui a été maître dans mon histoire était l’envie d’écrire, de partager au plus vite mon récit et la fainéantise de faire un plan.

Quand j’ai réalisé que tout commençaient à partir à vau-l’-eau, quand je ne me rappelai plus des noms, des personnalités de mes personnages de mon histoire. J’ai lâché mon lecteur dans « Butterbury » sans indication, « voilà un nom de ville et débrouillez vous savez, de toute façon l’histoire est à propos d’un tueur et c’est tout… ».

À la fin de l’histoire, j’ai décidé de déballer du gore et de l’horreur pour compenser le fait que j’ai raté mon histoire, trop mal organisée et brouillonne. Mais encore une fois, j’avais tellement envie d’écrire, n’importe quoi. Sans recherches préliminaires aussi. J’ai commencé le récit avec comme connaissance celle d’un serialkiller, que je ne nommerai pas ici, je l’ai déjà indiqué dans les notes de l’auteur et remerciement sur Wattpad.

Une des leçons du King est de ne jamais mentir à son lecteur, de ne pas le décevoir en dévoilant « notre jeux », qu’il ne découvre pas ou ne déduise pas comment l’histoire finira avec succès. Je pense que dans se cas, je n’ai pas lâché le lecteur, la fin est, je pense, plutôt surprenante. J’ai par contre lâché le lecteur dans l’histoire en ne travaillant pas assez les personnages, leurs personnalités et leurs histoires et leurs liaisons entre eux.

Que vais-je donc faire maintenant ?

D’abord, des recherches, livres (si possible car les livres sont un investissement), sur internet, sur mon propre vécus, celui de l’entourage ect…

Écrivez sur ce que vous connaissez, voilà un conseil qui nous viens d’Hemingway, que j’admire en tant qu’écrivain. Ce conseil, important, m’a un peu refroidi car je ne connais pas grand chose. Si je veux écrire sur un sujet, quelque chose qui m’intéresse mais dont je ne connais pas assez ou suffisamment les tenants et aboutissants mais qui me donne envie d’écrire dessus, que faire ? (Quand est-ce d’ailleurs que l’ont connais son sujet TOTALEMENT ? Comment sait-on quand ont connaît son sujet sur le bout des doigts et que rien ne nous as échappé ?) La lecture et les recherches sont importantes, je pense, mais Hemingway voulait dire par cela qu’il fallait écrire sur ce qu’on avait vécus personnellement. Bien sur j’ai vécus des choses, mais pas forcément des choses sur lesquelles j’ai envie d’écrire. Je dois donc me cantonner à mes livres et internet…

Puis une présentation des personnages sur brouillon pour garder en tête les différences et les informations les concernants.

Puis l’histoire. Là viens mon problème : j’aime commencé à écrire une histoire sans savoir comment celle-ci va terminer (grâce à cette méthode, on ne risque pas de décevoir le lecteur car lui comme vous ne devineront pas comment la suite se déroulera), mais comme noté antérieurement, c’est sacrément casse gueule. Je pense que je vais devoir faire un plan, au minimum. Les personnages, les relations entre eux et comment ces dernières vont évoluer. et une fin, du moins une esquisse de fin.

Le « milieux » de l’histoire (nous n’en somme pas à l’élément déclencheur et choses comme ça, ça me rappel mes vieux cours de français…) sera peut-être à écrire en mode « freestyle », comme j’aime le dire, tout en gardant en tête mon plan. Ou, suivant mon inspiration et/ou ma motivation, j’utiliserai comme possible le plan.

Un autre problème, de taille s’impose… Le temps ! Faire tous cela prends énormément de temps. Le temps devient un investissement. Le futur de mes écrits m’angoisse. J’ai besoin d’écrire, j’ai aussi besoin de me nourrir, de vivre, de trouver un moyen de m’organiser selon mon emploi du temps…

Viens aussi le problème des fautes de français, cela a toujours été un de mes problèmes. Il va falloir investir dans un bon bon vieux Beschrelle ou quelque chose du genre. Je trouve que les fautes de français gâchent tellement un article ou un récit. Et je m’en excuse.

Viens aussi la question du style. Je n’ai jamais vraiment compris précisément ce qu’était un style d’écriture. Je le ressent quand je lis des livres d’auteurs différents, mais je peine à décrire la différence avec des mots. J’ai l’impression que c’est plus un sentiments, une « vibe » que l’auteur réussis à faire passer via se fameux style. Et je ne sais pas du tous quel est le miens… Peut-être tous cela viendra avec l’expérience. Ou pas !

Tous cela m’a fais réaliser qu’écrire, être écrivain, journaliste ou tout autre métiers artistiques étaient bel et bien des MÉTIERS. Et pas des plus simples. (Le journalisme est-il une sorte de métier artistique d’ailleurs ? Un peu ?)

Il me faut maintenant choisir quelle histoire je vais écrire prochainement. J’ai des idées, plusieurs même, mais il ne faudrai pas, en aucun cas, pour moi, travailler sur plusieurs projets. À moi de choisir, et de mener mon bateau jusqu’au bout et arriver à bon port avec la fierté de m’être amélioré par rapport à « Le son des cloches ».

Si vous avez lu jusqu’ici, je vous remercie déjà et je sollicite votre aide.

Wattpad est plutôt sympathique, niveau interface et partage, mais le site est surtout bourré de fanfiction sur des chanteurs, acteurs ect… Ils ne sont pas forcément mauvais, ce n’est juste pas mon truc… Si vous connaissez une plateforme a peu près identique à Wattpad me permettant d’écrire pour un public plus grand et moins tourné vers les fanfictions, je suis preneur.

Merci à vous d’avoir lu mes élucubrations. C’est tous pour cet article !

Jaskiers

Ma sainte trinité en t-shirt pour Noël :

Rihanna
Kurt Cobain
The Weeknd ( ne sois pas trop jalouse Paquerite )

Le père Noël m’a gâté ! Ils sont un peu froissés car ils sortent juste du papier cadeaux !

J’espère que vous avez passés de bonnes fêtes !

Jaskiers