Le plongeons avait été exécuté avec style et finesse et même une certaine élégance. Du moins Seid espérait que Helia l’ai considérée ainsi.
Il remonta à la surface, rejeta sa tête en arrière pour enlever les cheveux collés devant ses yeux.
« – Elle est bonne ? Lui demanda Anxion.
- Ça peut aller ! Allez venez !
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, dit Helia.
- Mais arrête de t’inquiéter et viens !
- On dit des choses bizarres sur cet endroit.
- Mais non, regarde, c’est une étendu d’eau au milieu d’une forêt, tout simplement !
- Mais ces histoires de sorcières…
- Des trucs de bonnes femmes allez ! Ai confiance en moi. »
Seid essayait de gagner des points, il lui avait montré son courage en plongeant dans la mystérieuse petite étendue d’eau et maintenant, il essayait de lui montrer qu’elle pouvait lui faire confiance.
« – Tu viens Anxion ?
- Je sais pas trop, moi aussi ça me fais flipper.
- Une histoire de sorcière ? Sérieusement ? Vous vous croyez dans Blair Witch Project ?
- Non… mais là c’est vrai, tout ces accidents dans cette forêt dont on entend parler depuis tout petit.
- C’est parce que y’a beaucoup de monde qui vient, c’est proportionnel, plus il y a de personne, plus le nombre d’accident est important.
- Ouai mais on parle de suicides, de cris la nuit, de personne disparues sans laisser de traces. Les flics viennent ici à cause de ces trucs. Genre y’a eu des enquêtes Seid », rétorqua Helia.
Seid nagea jusqu’à avoir pied, il se redressa et cria :
« – Hey sorcière de mes deux ! Jettes moi un sort vas-y !
- Ouai, essaie de lui donner un cerveau ! éructa Anxion.
- Arrêtez vos conneries ! Je crois que je vais y aller. Vous avez pas l’impression qu’on nous observe ?
- Et la sorcière, ça vas, tu te rinces bien l’œil ?
- Putain Seid y’a un truc sur tes épaules ! »
Aux mots de Helia, Seid tourna la tête et regarda ses épaules. Il passa sa mains sur ce qui semblait être une algue qui s’était collée sur sa peau. Il sentit à la place une croûte sèche et dure, marron, qui gonflée à vue d’œil.
« -Ça doit être une allergie, l’eau est degueulasse ! » Remarqua Anxion.
Seid regarda son autre épaule, la même croûte gonflée. Il passa sa main dessus est frotta. C’était comme frotter une pierre, rien ne s’enlever.
« -Putain c’est quoi ce bordel !
- J’vous l’avez dis putain, dit Helia.
- J’arrive pas à enlever ce putain de truc !
- Mec regarda à tes cuisse ! fit remarquer Anxion. Ta peau devient verte !
- Mais c’est quoi se bordel putain ! »
Seid sortit de l’eau, fouilla dans les poches de son jean, y sortit son cran d’arrêt.
« -Qu’est-ce que tu fou Seid.
- C’est accroché à moi, j’vais l’enlever !
- Fais pas ça, dit Helia en pleurant.
- C’est rien, c’est Jooooooollste. »
Ils se regardèrent tout les trois, les mots qui sortaient de la bouche de Seid n’était plus que des sons rauques.
« -Goooooooooooooak.
- Arrête tes conneries Seid ! Regardes tu fais paniquer Helia !
- Bwwwoooooooooog. »
Les croûtes ne grossissaient plus mais s’étendaient sur le long de ses bras et de ses jambes. Ses yeux devenaient jaunes.
Seid tendit son couteau à Anxion et par gestes, lui fit comprendre d’essayer d’enlever les croûtes avec le canif.
D’une main tremblante et en gardant une certaine distance, Anxion prit le couteau et l’enfonça entre la peau et une des croûtes. Il enfonça la lame.
« -Weeepooooot
- Putain de merde ! Tu saigne vert mec ! »
Seid regarda son bras ensanglanté d’une substance verdâtre.
« -Gwak gwak gwak ! »
Ses genoux se plièrent brutalement, les cuisses écartées. Les croûtes prenaient des teintures verdâtres, tachetées de formes noirs.
Sa tête semblait s’aplatir et sous son menton, sa gorge gonfla. Ses doigts tombèrent en lambeaux, remplacer par de la peau. Ses côtes émirent un bruit terrible de craquement, comme si quelqu’un avait sauté sur un tas de branches sèches.
Il se pencha en avant, son dos s’arrondissant. De sa bouche, qui était maintenant étirée d’une oreille à l’autre, sortait des sons rauques et des gémissements de ce qui semblait être des cris de douleurs.
Helia et Anxion partirent en courant.
Les membres de Seid rétrécirent, son corps entier était remplis d’une peau gluante, verdâtre. Il faisait maintenant la taille d’un cailloux.
« -Croak! »
Circé ramassa le crapaud, et lui posa un baiser entre les yeux.
« – J’ai entendu dire que dans une de vos légendes que si on embrassait un crapaud, il se transformerait en prince charmant. Et bien moi, j’ai fais l’inverse ! »

Jaskiers