La Der-des-Der – Partie 3

Le français courrait, visait, tuait et continuait. Il ne fallait pas rester trop près des tanks, ils devenaient la cibles des obus et espérait s’éloigner des soldats équipés de lance-flammes, car une seule balle dans leur réservoir accroché à leur dos pouvait les faire exploser et réduire en cendres quiconque était à quelques mètres d’eux.

Les allemands se repliaient dans la tranchée qu’il venait tout juste de conquérir, ne leur laissant pas le temps d’organiser une défense solide et efficace. Pas de mitrailleuses, la faucheuse d’homme tant redouté dans les deux camps.

Mais les allemands n’hésitèrent pas à user de leurs canons pour essayer d’enrayer la contre-attaque, quitte à tuer leur propre camarade.

C’est ainsi que le français avait été soufflé par une marmite et s’était retrouvé assommé dans l’entonnoir créé par l’obus.

Gérald sort sa gourde, ses mains tremblantes renversent la moitié de l’eau sur son uniforme crasseux. Il en profite pour se nettoyer le visage encrassé par les horreurs que contient cette terre depuis presque trois ans maintenant.

L’eau fraîche le revigore. Il aurait aimé un peu de vin.

Un éboulis puis un bruit d’impact dans l’eau le font se retourner. Son cœur et son estomac lui semblent être sortis de son corps. L’allemand est là.

La moitié du visage de l’ennemi est recouvert de boue sèche et blanche, lui donnant un air de reptile. Le côté droit de son visage et presque propre. Les yeux bleus le fixent, la bouche est entre ouverte, son corps est paré à l’attaque.

Le français brandit son fusil devant lui, l’allemand, qui semblait prêt à attaquer reste immobile. Gérald ne sait plus s’il possède encore une balle dans son arme et ne veut pas appuyer sur la détende. Si aucune balle ne part, l’allemand se jettera sur lui pour tenter sa chance.

Ils restent là, à se regarder dans le blanc des yeux. Ils savent que le regard peut dévoiler le jeu de l’adversaire, mais ils savent aussi regarder en périphérie le corps de leur adversaire. Chaque mouvement, chaque respiration de l’autre ne passent pas inaperçus. Les nerfs sont à vif, toutes les cellules de leur corps, leur concentration, leur énergie sont utilisées pour observer l’ennemi.

La tension entre les deux adversaires est palpable. Ils n’entendent aucun obus qui siffle, aucun coup de feu, ils n’entendent que leur cœur qui bat et raisonne dans leurs tympans. L’animal est prêt à sortir de l’homme civilisé, encore une fois.

Klaus n’a pas l’avantage, il est en contrebas, le français est en garde, son fusil avec sa baïonnette dressée devant lui. Il doit laisser l’avantage d’attaquer à Gérald. Et celui qui attaque le premier est celui qui prend l’avantage.

Le français hésite, l’état du sol peut à tout moment le faire déraper. Il est mieux armé que lui mais son fusil est un poids, qui risque de l’entraîner à la chute.

L’allemand doit grimper les quelques mètres de boue pour l’atteindre, il n’a que son poignard, le français décide de rester sur ses gardes, et de jouer le bluff, comme les américains qui jouent au poker. Américains qui débarquent et s’apprête à prêter main forte aux alliés.

Mais il n’y aura aucun américain, ce duel est entre les deux jeunes hommes, qui ne savent même plus pourquoi ils combattent, et qui, au fond d’eux-mêmes, n’en ont plus envie. Mais refuser d’aller au combat, c’était être fusillé pour l’exemple. Pour vivre, il faut se battre. Et ce n’était presque plus une question de survie du plus fort. Un obus, une balle de mitrailleuse ne fait pas de distinction. Seul le corps-à-corps prouvait qui était vraiment le plus fort, physiquement du moins.

Jaskiers

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Johnny sur la route – Chapitre Final

Johnny a cette irrépressible envie de juste jeter un coup d’œil. Non qu’il aime voir des femmes uriner, mais juste parce qu’elle lui a interdit. Il se dit qu’il devrait peut-être relire Freud lui aussi.

Deux minutes passèrent avant qu’une SupraVoiture passe, ralentisse et klaxonne.

Robyn rentra rapidement dans la voiture, Johnny fut surpris et aussi, énervé par ce que le chauffeur venait de faire. Le type dans sa voiture ne s’est pas gêné et s’est même arrêté pour avoir l’opportunité d’en voir un peu plus.

« – Non, mais il est sérieux ce connard ?

  • Ah ! Celle-là s’est la meilleure ! C’est toi qui es offusqué à ma place Johnny Boy !
  • Attends… ça te fait rien ?! Cette… enflure s’est rincé l’œil sur toi, il a même le toupet de s’arrêter pour avoir une meilleure vue du spectacle !
  • J’ai jamais dit que je n’étais pas offusqué.
  • Fais quelque chose ?
  • Quoi ? Tu veux que je sorte mon calibre et que je le vide sur sa suprabagnole ?!
  • Ouai… ouai fais ça ! Je serais toi… mais comment tu peux être si calme ?! »

Robyn fouille sous son siège, sort un Glock 9 mm, et se tourne vers Johnny.

« – Tu l’aura voulu Johnny ! »

Johnny fouille dans une poche intérieure de son manteau et sort l’exacte réplique du pistolet de Robyn.

« – Si tu le fais Robyn, je le fais avoir toi. »

La jeune femme cache son calibre derrière son dos et sort de la voiture.

« – Hey chérie ! Sors, tu veux sûrement voir plus ? »

L’homme descend de la voiture et répond :

« – J’en étais sûr ! T’es une putain, c’est ça ? Vue ta bagnole, ouai… tu dois avoir des problèmes de trésorerie ma belle. Je peux te filer un coup de main. »

Robyn sort son pistolet et tire sur la voiture. Les 12 balles de son chargeur haute-capacité éclatent les vitres, les pneus et la carrosserie de la SupraVoiture.

L’homme, au premier coup de feu, s’était jeté à terre. Il tempête :

« – Mais t’es malade espèce de sa… »

Il n’a pas le temps de finir sa phrase. Johnny est sorti d’une traite de la voiture et canarde de la même manière que son amie la voiture.

L’homme est abasourdi.

« – Finis ta phrase pendant que je recharge l’ami. »

Les mots de Johnny font paniquer l’homme qui essaie de rentrer dans sa voiture mais Robyn et John tirent presque simultanément une balle dans la portière.

« – Ca va ! Ça va je suis désolé ok ? Je… j’oublie… on oublie tout ce qu’il s’est passé d’accord ? Je vais reprendre ma route tranquille. Vraiment désolé. Je… je suis pas comme ça normalement.

  • Tu dois sûrement être pire que ça ! Je crois que ta souillé ton pantalon l’ami, ça va pas faire bonne impression au bureau ! Rétorque John.
  • Ah… ça donne un air plutôt… original je trouve moi Johnny Boy ! J’veux dire, hey, pas tous les jours que t’as l’opportunité de travailler avec un mec incontinent. Je suis sûr que ça va faire tomber les filles à ses pieds !
  • Avec l’odeur, oui ça c’est sur !
  • Écoutez, je veux pas d’ennuis. J’ai vraiment été… irrespectueux et je… c’est pas simple en ce moment pour…
  • Écoute l’ami, on n’est pas des psys. Je dirai qu’on est plus des philosophes. D’accord avec ça Robyn ?
  • Oui… oui. J’aime bien, philosophe calibré. C’est une nouvelle doctrine mon bon monsieur. On canarde puis après, et seulement après avoir vidé au moins un chargeur, on philosophie.
  • D’acc… ok. Je comprends. C’est… cool. Mais je dois vraiment y aller.
  • Tu restes pas pour le débat ? C’est le moment le plus important pourtant ! N’est-ce pas John ?
  • Évidemment !
  • J’apprécie… j’y vais. Laissez-moi partir par pitié.
  • On ne vous retient pas ! Vous être libre de circuler citoyen. »

Aux dernières paroles de la jeune femme, le voyeur rentre précipitamment dans sa voiture, son pied dérape sur le bas de caisse et il finit par terre.

« – Trop d’émotion mon bon monsieur ?

  • C’est un point de vue Johnny, moi je dirai plutôt le Karma.
  • Tu crois en ça toi ?
  • Pas toi ? »

L’homme réussit cette fois à remonter dans sa voiture et repart très rapidement.

C’est ici que nous laissons nos deux nouveaux amis. Ils remontent dans la voiture tout en débattant sur le principe du Karma.

La veille voiture démarre et s’éloigne.

Le coucher de soleil enveloppé le désert d’une couleur jaune, penchant sur l’or. Après tout, le Far-West, c’est la ruée vers l’or qui lui a donné naissance. Encore aujourd’hui, l’Homme chasse l’or, de multiples formes d’or.

(À suivre ?)

Jaskiers

Johnny sur la route – Chapitre 4

« – Garfunkel… on dirait le nom d’un meuble IKEA non ?

  • Ne me vole pas mes blagues !
  • Tu fais quoi dans la vie Robyn ? Tu chantes vraiment ?
  • Si je te dis oui, tu me croiras ?
  • Oui. Enfin, mens si tu en as envie, mais je pense qu’entre nous, la franchise s’est imposée d’elle-même.
  • Oui, je chante.
  • Bien… genre dans les bars ? Comme Bob Dylan à ses débuts ? Tu vadrouilles dans Greenwich Village avec ta guitare et tout ça ?
  • Cette image te plaît ?
  • C’est… cliché mais tu dois admettre que c’est romantique.
  • Hey bien va pour ça. Oui, je vadrouille dans Greenwich Village, je joue dans les bars et c’est pour cette raison que je me dirige actuellement vers la Californie dans mon tacot avec un… Français bien curieux et remplis d’imagination.
  • Cette histoire que je ne te connaisse pas t’embête hein ? Ton égo a pris un coup ? Pas l’habitude je paris ? J’veux dire, je connais rien de ta carrière de musicienne, tu est… belle… Ça doit pas être souvent que ton égo en prend un coup… tu devrais lire Freud tiens. Ça te changera de l’instagramable Nietzsche.
  • Quelle condescendance !
  • Je suis Français je te rappelle.
  • Vous êtes vraiment casse-couilles.
  • Comme je te l’ai dit, ça dépend d’avec qui on discute.
  • J’avoue être une casse couille.
  • Bien. Tu veux t’arrêter au bord de la route, t’allonger sur la banquette arrière et me parler de tes problèmes avec ton père ? »

Le véhicule s’arrêta abruptement, le corps de Johnny est ramené sèchement sur le siège à cause de la ceinture.

« – Doux Jesus ! C’est quoi ton problème. Putain, mon cœur va pas faire long feu avec toi !

  • Tu veux continuer à pied ? Reprendre ton stop ?
  • C’est pour ça que tu t’es arrêtée ?
  • Non, j’ai juste envie de pisser. Pas toi ?
  • Non… attend pisser , au milieu de la route ? Au bord ? Merde, tu vas être à la vue de tout le monde !
  • Et qu’est-ce que ça peut me foutre ? Si j’ai envie de pisser, c’est pas d’ma faute ! Et surtout, venant d’un mec qui peut, et ne se gêne sûrement pas, sortir sa saucisse pour pisser sur le trottoir après une soirée de beuverie, j’en ai un peu rien à foutre.
  • J’disais ça pour toi… je connais pas beaucoup de femmes qui pisseraient en pleins milieu d’une route.
  • Et bien maintenant, tu en connais une ! Prépare-moi une clope quand je reviens. Et évite de regarder, j’arrive pas à pisser quand on me regarde.
  • Ok, moi pareil.
  • Et tu sais que les SupraVoit’ ne me verront pas à la vitesse où ils vont.
  • Je suis d’accord avec toi. Mais y’a une sorte de loi dans ce monde où dès que tu penses être à l’abri de quelque chose, bam !, cette chose se présente à ta porte.
  • Un peu comme la loi de Murphy ? Hey bien qu’ils se rincent l’œil.
  • C’est le cas de le dire.
  • Vous avez le fétichisme bizarre vous les hommes.
  • J’ai… maintenant que tu me le dis, je n’ai jamais vraiment entendu de truc tordu, de fétichisme venant d’une femme. Non pas que je connaisse toutes les femmes de la Terre, je sais que je suis un Frenchy mais quand même.
  • C’est parce que tu n’en as connu que des gentilles demoiselles, Johnny Boy. Bon, assez déblatéré, j’y vais. J’espère que t’es pas un de ces adeptes de douches dorées.
  • Moi ? La pisse c’est pas mon truc.
  • J’adore la manière dont j’apprends à te connaître.
  • De même. »

Robyn claque la portière, s’installe à côté de la SupraRoute, et s’accroupît.

Jaskiers

Johnny sur la route – Chapitre 3

Robyn tourne son visage et fixe ses yeux verts dans les yeux marron de Johnny. Cela dure quelque secondes qui paraissent un peu trop longues pour Johnny. Il a toujours peiné à regardé les gens dans les yeux, surtout quand c’était la personne qui conduisait. Il détourna son regard inquiet vers la route.

« – T’as peur hein ?!

  • Robyn, je te connais pas, des… merde… regarde la route. Je vois pas qui tu es.
  • Dommage… pour toi j’veux dire.
  • Désolé, mais regarde la route s’il te plaît merde ! »

Robyn reposa son regard sur la route, elle avait légèrement déviée de sa trajectoire et la redressa.

« – Tu fais souvent des coups comme ça ?

  • John… j’peux t’appeler John ouai ?
  • Au point où on en est.
  • John, faut vivre dangereusement, même un petit peu, ça te permet de te remémorer la valeur de la vie.
  • Oui, j’vois c’que tu veux dire. Mais c’est mieux quand on contrôle. Là, j’ai rien demandé.
  • Faut aussi apprendre à perdre un peu le contrôle.
  • Nan, là, ça tu vois, je peux pas.
  • Control freak ?
  • Carrément, et je l’assume.
  • Tu dois avoir une triste vie Johnny Boy.
  • Au contraire. Quoique… tout est question de perspective.
  • Non Johnny, tout est question de temps.
  • T’es du genre : on a qu’une vie faut en profiter ! C’est n’importe quoi.
  • Non, je suis d’accord, cette mentalité c’est pas mon truc non plus. Juste, tu ne peux rien contrôler totalement. Et la chose la plus importante, le temps, est bien la chose la plus importante que nous pouvons manipuler à notre guise. On est… une expérience.
  • T’a fumé avant de prendre le volant ? On peut pas manipuler le temps.
  • Peut-être que oui, peut-être que non.
  • D’accord, le temps, machin machin, tout est relatif, Albert Einstein, le Boson de Higgs, la théorie des cordes, la particule de Dieu, la matière noire, le nucléaire et machin machin encore machin. Je crois que le mieux Robyn, c’est juste de ne pas se poser de question. Plus tu t’en poses, moins t’as de réponse et tu finis avec encore plus de question. Y’a des types qui finissent en hôpital psychiatrique à cause de ce genre de questionnement.
  • T’es un foutu robot ?
  • Nan… c’est quoi cette question à la mord-moi le-noeud encore.
  • Le jour où tu demanderas à un robot ou une intelligence artificielle qu’elle est le sens de la vie et que la machine te répond avec aplomb une réponse qui n’est pas : je ne sais pas… Ça sera déjà trop tard.
  • Mais qu’est-ce que ça a à voir avec ce que je viens de dire ?
  • Rien… je dis juste que tu as raison. T’es perdu, tu te poses des questions, tellement que tu t’es arrêté de t’en poser et tu continues de vivre sans savoir.
  • Ouai… mais toi tu te les poses ces questions ?
  • Tu sais, l’hôpital psychiatrique, les maladies mentales, les fous comme les appellent les gens normaux… enfin la normalité c’est une question de point de vue… je disais, les malades, les schizophrènes, les dépressifs, les mégalomanes tout ceux-là. Ils sont pas dans la norme, ont les internes et ont les soigne pour qu’ils rentrent dans le moule, qu’ils travaillent et paient leurs foutus impôts et tutti quanti… mais si on prenait le problème différemment. Les schizos, moi ils me fascinent. Des hallucinations ? Des voix ? Et si au final, ils étaient des sortes de messagers ? De quoi ? J’en sais rien Johnny Boy, mais si on prenait le temps, encore le temps tu vois, si on les écoutait, je suis sûr que trouverait quelques choses…
  • Tu pars vraiment très loin Robyn. Trop même.
  • T’es pas de mon avis ?
  • Les schizos ? Tu leur dis ça, quand ils ne sont pas en crises, ils t’enverraient te faire voir. Y’a rien de plaisant à entendre des voix et voir des choses qui n’existent pas.
  • Qui n’existent pas… selon toi !
  • Non, là, là, honnêtement je ne te suis plus.
  • Tu vois, t’a peur de te poser des questions.
  • Jamais dis le contraire Robyn. Mais dans ce cas-ci, il n’y a pas de question. C’est le cerveau qui fonctionne différemment.
  • Oui et ?
  • C’est une maladie.
  • Ou un don.
  • Ok, moi j’arrête là, je ne te suis plus.
  • Tu as peur ?
  • De quoi ?
  • De remettre en perspective ta vision des choses ?
  • Il n’y a rien à mettre en perspective. Une maladie n’est pas un don.
  • La plupart des grands génies, artistes ou scientifiques, n’était pas vraiment sain d’esprit.
  • Il y a peut-être une concordance entre talent et santé psychique mais ça s’arrête là.
  • De mon point de vue, tu as tort.
  • Et du mien, tu réfléchis sur des choses qui n’ont pas lieux d’être.
  • Si tu regarde trop longtemps l’abime…
  • L’abîme regarde aussi en toi. Ça va, Nietzsche est devenu un poncif. Le supermarché de la philosophie.
  • Une idée bien arrêtée que tu as là Johnny Boy. Tu as déjà regardé l’abîme trop longtemps ou tu as peur de la regarder ?
  • À toi de me le dire.
  • Tu l’as regardé. Mais pas trop longtemps.
  • Super. Sortir Nietzsche, c’est devenu hype. Maintenant tu vas me parler de Freud ? Tu veux savoir si je suis venu à bout de mon complexe d’Oedipe ?
  • Non ! Rien à foutre. Et puis tu as dit que tu étais un meurtrier !
  • As-tu entendu parler de Kierkegaard ?
  • On dirait le nom d’un groupe de musique Suédois.
  • Mon dieu…
  • Quoi ? C’est vrai !
  • Très américain… je parie ta bagnole que si je te montre une carte de l’Europe, tu ne saurais même pas où se situe la Suède.
  • Tu m’as eu, je connais que l’Amérique. Ma bonne vielle Amérique.
  • Ta bonne vieille Amérique ? Si tu est native américaine d’accord, sinon…
  • Le bon vieux réflexe indicateur du sentiment d’infériorité de l’Européen !
  • Sans les Français, tu boirais du thé et mangerai du pudding à l’heure qu’il est. Mais ça, aucun Américain le sait. Mais je sais ce que tu vas me répondre Robyn chérie, sans nous, je parlerai allemand et blah blah blah. Sérieusement ? Les Français ont aidé l’Amérique à naître, à prendre, à gagner son indépendance. Lafayette, ça te dis quelque chose ?
  • Les galeries Lafayette ?
  • Très drôle. En attendant, en France, les écoliers ne portent pas de sacs pare-balles pour aller à l’école.
  • Tu aimes plonger la petite américaine dans les sujets qui fâchent ? D’accord. La guerre d’Algérie ? La torture ?
  • Je pourrai dire de même pour ce que vous avez fait un Irak… Abu Ghraib ?
  • Touché.
  • Aucun de nos pays n’est innocents.
  • J’en conviens.
  • Bon, j’en étais à Kierkegaard. Ça te dit vraiment rien ?
  • Non.
  • Sache qu’il n’y a pas que Nietzsche comme philosophe. Arrête de suivre ces modes internets. Il y a beaucoup plus à découvrir, par soi-même.
  • Tu me fais la leçon ?
  • C’est un reproche ou tu veux que je te parle de Kierkegaard ?
  • Tu sais quoi, j’ai bien envie d’un peu de silence ? Je dois même avoir du Simon and Garfunkel dans ma radio.
  • Les pauvres, ils y sont depuis longtemps ? C’est pour ça qu’on ne les entend plus chanter.
  • Un peu d’humour ! »

Robyn pianote sur sa radio, les premières notes de Sounds Of Silence de Simon and Garfunkel emplissent l’habitacle.

Jaskiers

Johnny sur la route – Chapitre 2

« – Désolé !

  • C’est moi qui suis désolé cette fois. J’ai pas encore la boîte manuelle en main. Et puis, démarrer avec un diesel, faut s’y habituer.
  • J’comprends, c’est… on voit pas beaucoup de vieilles voitures comme la vôtre.
  • Sûrement parce que c’est illégal de circuler avec sur la SupraRoute.
  • Les flics vont tellement vite qu’ils ne doivent même pas avoir le temps de vous… de te voir.
  • Ouai, sûrement pour ça que j’ai jamais été arrêté !
  • La technologie !
  • Tu parles d’un progrès oui ! Mon tacot est lent mais, hey, il arrive à destination !
  • Ça me rappelle une fable française.
  • Ah ! J’me disais bien que vous aviez un petit accent !
  • Un socialo de français… vous allez pas me laisser sur le bord de la route ?
  • Pourquoi je ferai ça ?
  • Quand je suis ramassé par des camionneurs, ça arrive souvent.
  • Quand ils apprennent que t’es français ?
  • Ouai.
  • L’Amérique, terre d’accueil.
  • Ah, tu sais, en France les gens peuvent se montrer aussi chiant que les américains quand ils rencontrent des étrangers.
  • Pas d’offenses hein, mais vous avez une réputation de merde.
  • Est-ce qu’on a vraiment une réputation de merde ou bien c’est parce que vous pensez que nous sommes des connards que vous agissez avec nous comme des connards, ce qui fait que nous passons pour des connards en réaction à votre comportement de merde avec nous ?
  • Hey, t’as peut-être pas tort.
  • Je suis français, on a jamais tort !
  • Étonnant que tu n’est pas allumé une cigarette.
  • J’allai te demander si je pouvais m’en griller une.
  • Ok, mais tu m’en passes une aussi. »

Johnny sort un paquet de cigarette de la poche de son blouson et un briquet de l’autre. Il tend son paquet vers la conductrice.

« – Allume-la moi, c’est pas évident en conduisant. »

Il sort deux cigarettes, les met à sa bouche et les allume. Il en tends une à la jeune femme.

« – Merci bien mon ami.

  • De rien… et c’est quoi ton nom ?
  • Robyn.
  • Putain, ça m’fait penser à Batman.
  • Quelle originalité, on n’me l’avait jamais sorti celle-là !
  • Désolé.
  • Arrête avec tes ‘désolé’, tu commences à me faire chier !
  • Réflexe.
  • Et toi, tu t’appelles comment ?
  • Johnny.
  • C’est pas vraiment français comme prénom.
  • Tu préférerais que je m’appelle Pierre ?
  • Louis, ou Charles, comme vos rois.
  • Charles ? C’est mon deuxième prénom !
  • Sérieux ?
  • Non. J’en ai pas. »

Un léger silence s’installe. Ces petits silences entre inconnus qui se rencontrent pour la première fois sont, certes, gênants, mais ils font partie du processus de socialisation. Enfin, c’est ce que Johnny pense actuellement, pour se rassurer.

« – La Californie ?

  • C’est ça… d’ailleurs c’est bizarre la manière dont tu fais du stop.
  • Comment ça ?
  • Quand je t’ai demandé où tu allais tu m’a répondu en me demandant où moi j’allais.
  • Je m’en fou d’où je vais.
  • T’es pas un criminel au moins ?
  • Si, un gros.
  • T’es d’la french connection ? T’a pas de la coke Chinoise importée par nos amis de la CIA par hasard ?
  • Non ! Enfin, je peux te choper ça si tu t’arrêtes chez mon pote Hunter Thompson, il doit avoir quelque chose dans le genre.
  • C’est un parano !
  • De Las Vegas !
  • Foutu tordu que ce type.
  • Sacré écrivain aussi.
  • Ça se défend.
  • Pas d’accord ?
  • C’est que j’écris moi aussi.
  • Tiens donc !
  • Des chansons.
  • Super, donc c’est ça ton boulot, pas étonnant que tu conduises un tacot pareil.
  • Sérieux, tu me connais pas ?
  • Non.
  • Regarde-moi bien ! »

Jaskiers

Johnny sur la route – Chapitre 1

Johnny tend le pousse au bord de la SupraRoute, en attendant patiemment qu’une SupraMobile carburant à l’essence de fusée daigne s’arrêter. Mais à la vitesse où ces voitures vont, il y a peu de chance qu’un chauffard le voit. En fait, il risquerait plutôt de se faire atomiser.

Une vielle voiture Ford, Johnny ne saurait dire la série, car il n’est pas connaisseur et cette voiture est tellement rouillée qu’il serait difficile à un aficionado des vielles voitures de l’identifier, ralentit a quelques pas de lui. Seul le logo sur le capot, dressé fièrement sur l’amas de rouille, indique sa marque.

Une femme dans la trentaine la conduit. Noire, les yeux verts, c’est cette jeune femme qui va prendre Johnny en stop.

La voiture s’arrête enfin un peu avant lui, la vitre côté passager s’ouvre avec un violent et long bruit de grincement qui fait mal aux dents.

« – Tu vas où comme ça ? Lui demande la jeune femme.

  • Vous allez où vous ?
  • En Californie.
  • Ça me va !
  • Super… hey bien monte. »

Johnny appuie sur la poignée de la portière mais elle ne s’ouvre pas. Il regarde la conductrice avec un air surpris.

« – Ah merde, j’oublie tout le temps, elle s’ouvre pas, faut que tu passes par la portière de derrière, enfin de derrière moi. »

Johnny fait donc le tour de la voiture. Ouvre la portière arrière qui s’ouvre en laissant s’échapper un couinement digne d’une sirène de bateau. 

« – Viens à côté de moi, j’suis pas ton chauffeur non plus ! »

Johnny ne se fait pas prier, il n’a jamais vraiment compris pourquoi les gens ne voulaient pas qu’il s’assoie à l’arrière. Ils « ne veulent pas être mon chauffeur », c’est ce qu’ils disent tous quand il monte dans une voiture. Peut-être qu’ils ont en fait peur de laisser un inconnu s’asseoir derrière eux pendant qu’ils conduisent. Ça, ça se tient. Mais pourquoi ne pas le dire franchement ? Enfin, on ne se plaint pas à quelqu’un qui vous tend la main.

Notre ami John peine à se faufiler entre les deux sièges avant, le passage est étroit. Le levier de vitesse et le frein à main sont sur son chemin.

Son blouson frotte sur tout ce qu’il l’entoure et il s’affale légèrement sur la jeune femme avant de vite se rattraper et basculer sur le siège passager avant.

« – Désolé m’dame.

  • C’est rien, ça arrive souvent. Pas évident de passer devant. Faut vraiment que je pense à faire réparer cette portière. Et ne m’appelle pas madame !
  • Ok désolé. Pour votre voiture… ah… je sais pas si ça existe encore les garagistes.
  • J’dois avoir une pote dans mes contacts qui doit pouvoir bidouiller ça… mais faudrait déjà que je me rappelle son nom… son adresse… enfin. Donc direction la Californie.
  • C’est vous le chauffeur.
  • Si vous le dites. Et arrête de me vouvoyer ! On a le même âge, enfin je pense.
  • Désolé. Tu as quel âge ?
  • On ne demande pas ça à une femme !
  • Désolé…
  • Arrête d’être désolé. Tu as que ce mot dans la bouche !
  • Des… oh et puis merde.
  • C’est ça ! Faut se lâcher un peu ! »

La voiture démarra en trombe, Johnny ne s’y attendait pas et se cogne brutalement contre la boîte à gants.

Jaskiers

If It’s The Last Time

[Inspired by Red Dead Redemption 2 – Warning: Spoiler]

As I watch some wild boars devastating the grass at the far end of the forest, I stay here, wondering if smallpox do the same kind of mayhem in my lungs than those wild animals makes in the forest. It probably looks like that in there, like a tornado just have passed.

Coughing blood after every intense activity, seeing myself, my body, weakened, this is probably the end, or at least, this is very close to it.

What’s left of me? A child that die after three hours of being born. And a wife, well, a «should have been wife» that do everything to forget me, friends that I will leave in need, a father figure going mad and a country that is changing way, way too much and way too fast.

Everyone keep telling me that I am a good man, that there is a side of me that is kind but it’s being overshadowed by the evil side, the one that keep thinking and hanging on a lifestyle that doesn’t belong in this new era we are entering in.

What a life, I had a good run. What happen to me is payback for all the ill I’ve done. There is a justice after all. At least, It’s look like it. This is at the very moment that death is around the corner that I finally realise that I have spent my time chasing ghost. And I have left a pile of dreadful things along the way.

What matter to me was nature, the Wild West, the anarchy and the poison of every god damn man in this world, money!

Damn! Money can’t buy me new lungs!

I wish I could have spent more time with that old Native American, riding next to him to the top of the mountain where is used to meditate and think.

Thinking! I have forgotten how to think! Like a raging bull, I’ve been going through life without planning what was waiting for me at the end. And the crash is my illness.

It’s all about love life isn’t it? What’s make us truly happy, for real? Have you noticed how falling in love was the most incredible and powerful things you could experience? It’s… rejuvenating! It’s something that bound us all, human beings. Everything seems pale next to being in love.

We don’t necessarily do great things when we are in love either, but at least, we do it for the most beautiful reason.

I had the chance to love and to be loved. That was a short period of my life, but the happiest one.

Years have gone by so fast! So fast! I always knew I will die young or, at least, not old. I was afraid to be old. And now, I wish I had this opportunity to grow old. Even alone, you don’t need someone to be happy, really.

If I could choose, I would have been a rancher. For once in my life, being stable. Here comes the time when the body can’t travel or being on the run, he can’t handle it anymore.

I would have had horses, cattle, a dog and a cat.

I would smoke a cigar on my porch, drinking whisky as I watch the sun set. Until I die.

But this kind of death isn’t for me, sadly.

The boars are now gone.

And I’m going on my last ride.

I’ll miss nature.

Maybe the other side, if there is one, is ready to welcome me. I hope so at least. I hope whatever decide our faith over here will see the good side of me, if there is one.

Can’t even take one good last breath, I guess I’m punished now to rest peacefully later.

I hope. Some people say faith is more important than anything. If think not. Love is.

Hope keep us going and love give us a purpose and a meaning.

Goodbye.

Jaskiers

Once Upon A Time, There Was America

Have you ever heard that old saying, it was ‘better back in the good old days’?

How hypocrite and stupid is this saying! If you are reading this, if you are a white and straight male, trust me, today’s world is the same as it was before. Maybe a little (slightly?) ‘better’, for those who haven’t been born privileged.

There was a time, my friends, where being black was more difficult than today. And even as of today, it is still awfully difficult for them.

Being homosexual? Back in the ‘good ol’ days’? Let me give you a friendly reminder, it was illegal to be gay in America until 2003.

Being black, or gay, or both, life was about being outcasted. Wait, hold on, more than outcasted, they were lynched, insulted, threatened, and even killed. And you couldn’t ask the law to help. You had to pick up yourself and go on. If they didn’t kill you of course. It’s still going on today…

See, I’m an old, old man now. My job, all along my life, was reporter. Working with prestigious newspapers, doing real investigations. Of course there wasn’t any internet, everything was… slower. But we, reporters, on the ground, behind our typewriter, we were spreading informations, real ones. If you were fake my friend, no newspaper wanted you on board. The news rooms were battlefields.

Hunter S. Thompson, who breaked the codes and the boundaries, Woodward and Bernstein and their detective works pushing Nixon out of the fucking White House, you named it.

Those were the day when journalist, writer, poets were Rockstars along with Jim Morrison, The Beatles, Bob Dylan, Janis Joplin, The Rolling Stones. It was a revolution.

God, it was as violent as today. Maybe a little less, considering the amount of mass shootings skyrocketing right now.

But ‘back in those good ol’ days’, protest could turns into slaughter. For example, the four of may 1970, when the National Guard killed four students in Ohio while protesting against the war in Vietnam.

This was also the discovery of a new type of horror, serial killers. I won’t mention their names, you probably know some. But let me tell you, today, we do not have serial killers, well there is, but now, schools shootings seems to have taken the place of those monsters.

It’s terrifying. A bunch of people, mostly women, loved serial killers. Now, people admire school shooters. Those are mostly young men, white and with a simple access to gun. They kill as much as serial killer on a shorter period of time. And it’s spreading all over the country. Never ending.

Politics ask for thoughts and prayers, but no laws about restraining or even banning guns. And even if such laws pass, it barely does anything. Because, the NRA got some high profile politicians on theirs paycheck. In my opinion, this is legal bribing… Therefore, it will not end soon. Kids in America go to school like their in a war zone. All this for Freedom… kids pay that American Freedom by dying in classrooms…

Man, America is violence. It begun by the massacre of Native American. We live in a bloodstain soil, in violence in it’s purest form. Something got to change. We thought that a black president would change things drastically. It didn’t. A beautiful symbol of course, a powerful step forward but… nothing have changed.

We all needs a new Martin Luther King, a Robert Kennedy, a Malcom X before is assassination, someone need to help the black community and make the whites understand the tragic situation that the blacks and other minorities are facing. We need someone to gather us, to show us that we can live together and that we being divided and manipulated constantly for political gains… Why? Because a polarized and divided country is easier to govern. Divide and conquer. We should talk about sexism, the meetoo movement, women denouncing the sexual abuse and assault they face in their life. Powerful men who thought they were untouchable had to face justice. Femicids are on a all tome high. The fight need to go on. Equality is far from being reached.

Back in the ‘good ol’ days’c I was in the newsroom when Doctor King died. Same as for the murder of John Fitzgerald Kennedy.

I was at the scene of the murder of his younger brother, Bobby.

This was America sacrificing a potential peaceful and brighter future.

Today is better than the past. Come on, let’s not being grumpy, you, old folks dreaming of the past reading this. But it is far, far from being perfect. Because, like I’ve already said before, from the get go, things were already extremely bad. We need to care for each others, to stop being scared of our neighbors. Tolerance, respect, communicate, sharing! We need to be together so bad. Let’s not live in fear, this is not a life to live frightened. Neo-nazism is back in force, we need to face them, block them, and fight to keep our democracy.

I will live this earth soon, for a better place, I hope to at least. But I doubt this world is going in the right direction.

It was just the rambling of an old man. Sometimes, it’s good to hear what they have to say.

So, stand for what’s right, for your rights, for you life.

Jaskiers

Just Another Haunted Hotel Room Story – Part. 4

FYI: I am not fluent in English, I’m trying to be at least. Sorry for the potentials mistakes. Feel free to correct me in the comment section.

« – Mister? Are you all right?

  • What the fuck happened?
  • A client called me saying she could hear screams coming from you room. I entered and…
  • The fire! Fuck! The fire? Is everyone all right ? Did you take my notebook out of this hellhole?
  • What? No, there is no fire!
  • What the…
  • You are in your room sir, everything all right here. Except you of course.
  • But the TV and the furnitures were on fire and…
  • Jack, the TV is on its stand, there is no fire!
  • I’ve tried to open the window but I couldn’t…
  • Yes, client complaint often about our windows. That why it’s smell like cigarette and shit like that, can’t open it so they… »

Jack T. stopped listening to the young man, because he saw the spot on the ceiling transforming into a picture perfect demoniac face, horns and all.

« – Fuck ! I want to change room right now!

  • Ho ho! Jack! You dull boy! All work and no play, hasn’t changed much it’s seems! »

The writer looked at the young man who’s face was metamorphosing into his wife head and using her voice.

« – You haven’t changed! Asshole!

  • What? Leave! What are you doing here!
  • But I’m your wife!
  • Was…
  • You son of a bitch »

He received a slap on the right cheek and some spit on his face.

« – What the Fuck Rosie! You know you’ve got a restraining order against me, I can’t be close to you!

  • See, I’m gonna call the cops! You will never see the kid again!
  • Bitch! »

Jack pulls up a gun, point it at his wife face and shoot.

The brain matter splatter everywhere and the dead body transform itself as the poor hotel clerk.

« – Shit shit shit! Sorry!

  • What the hell is going on here!
  • I’ve… shoot a man!
  • What?
  • Oh my God Please help me!
  • Hell no ! I’m calling the cops!
  • No! I’m sick!
  • God damn right you sick you son of a bitch! »

The hotel room door shatters and enters a giant snake.

« – What…

  • Sssssss shut up! »

The author points his gun at the snake.

« – No darling please!

  • Stop ! Stop using my wife voice! »

The reptile jump at him and wrap himself around Jack body and tighten his grip. The bones crack and Jack can’t breathe anymore.

And he woke up. The bedsheets are drenched. No dead body, no giant snake.

Feeling terrified, he decides to have a smoke. Maybe with this, he would be sure that he isn’t dreaming.

He doesn’t waste time, put the cigarette between his lips, take the lighter, light up the smoke and inhale.

He coughed. His lungs and throat weren’t used to the smoke anymore.

His heartbeat who was going haywire slowed dawn and the writer exhaled the poisonous vapor and sighted.

Everything was calm. He felt a sensation of appeasement, the nicotine doing their work.

He builds up some courage to take his notebook to write the strange and horrific dreams he had just experienced.

Just as he put the pencil’s lead on the paper, Jack hears a soft knock on the door.

The adrenaline immediately spread their powerful forces into every part of his body.

He waited a few seconds. Maybe he had confused a soft knock with a random noise from outside.

Silence.

And an another knock, more noisy this time.

« – Yeah? Said Jack in a very low voice.

  • Mister, it’s the hotel’s clerk.
  • Did… what do you want?
  • Is everything all right for you?
  • Yeah… why?
  • Just heard some… noise. You know…
  • Well… what kind of noise?
  • Like someone… like you weren’t alone…
  • Ha… no as far as I know I am alone.
  • It’s okay… if there someone with you… you know, one of those ladies of the night…
  • No! God no! No I promise you I’m all alone here.
  • You wouldn’t be the first customer doing that y’know.
  • No! No! I don’t have prostitutes in my room.
  • If you say so… Wouldn’t be surprised y’know. Fame and money get you some puss…
  • I said no God damn it!
  • Won’t you shut the hell up over there!
  • Sorry madame ! I’m just checking out with a client.
  • Well it’s the fucking middle of the night! Damn! You guys gonna have some bad rating on internet!
  • Oh! Well, we’re used to it there so, go on.
  • Jesus! I will get you fired!
  • Ok boomer whatever.
  • Little asshole!
  • What a distinguished vocabulary you have here!
  • Don’t mess with me boy!
  • It’s okay!
  • No it’s not!
  • Holy shit!
  • Boy you think you can fuck with me?
  • Sorry madame!
  • It’s America asshole! We carry guns for a reason!
  • Yes, right, I’m sorry!
  • Jack! I’ve told you I would found you! »

Gunshots erupt, door bust open. Jack’s ex-wife enters the room.

« – Is this a fucking dream?

  • You shit! It’s probably more of a nightmare.
  • Shit! What the fuck is going on!
  • I haven’t forgotten Jacky boy! »

The woman shoots right at the writer.

Jack woke up. In sweat, once again.

Jaskiers

Just Another Haunted Hotel Room Story – Part 3

FYI: I am not fluent in English, I’m trying to be at least. Sorry for the potentials mistakes. Feel free to correct me in the comment section.

The need for a smoke came back stronger than ever before since he stopped smoking. He needed to blow off some steam.

Once again, he had to face this inner demon of temptation. After all, just one, to cool off. But this is the cliché excuse to get back to smoking.

He took a glass of water instead, risking drinking it from the sink, with those terrible drought that had been hitting California recently, there was a risk of infection drinking water from the tap. But, this was better to drink a potentially cancerous glass of liquid than to definitely inhale cancer right into his body.

He laid back in the bed, looking at the spot on the celling. He couldn’t see anymore animals in it. This was proof that his brain was tired.

Dosing off once again, he fell into a dream, a nightmare in fact.

He was back in the fancy hallway of the Monclar Hotel in Colorado. Alone, he could hear a scream, a women scream along with terrifying scritching noises.

The hallway was well lit by a big crystal chandelier hanging from the roof to a few inches above the floor. Jack T. was almost blinded by the flashing crystals lights marking his sight with purple spots on his retina.

He tried to yell his wife name, Clara, because the screams he could hear sounded like her voice. But the only sound coming out off his mouth was an animal like groaning. The more he tried to yell, the more the groaning was loud and disturbing. When he decided to put his hand in front of his eyes to stop the light from burning them, he realised that his hands had became those of a beast.

Long and thin fingers, with long and thick black nails, his skin was covered in dense black fur.

By reflex, he took a glance at his lower body part but nothing had changed.

He tried to move around, going up the set of stairs on his right, the one that leaded to his room. He moved pretty fast. Too fast even. He could not control his pace. When he finally managed to reach the top of the set of stairs, he took the direction of the corridor leading to his and his wife room. He ran so fast that he blew past the long corridor, pulverising the window of his bedroom, breaking the room’s window and ended up in the snow, outside of the hotel that suddenly exploded.

Jack woke up in sweat. Maybe because of the dream, but also because the TV was on fire. He got up of the bed, coughing from the poisonous fumes filling the room and ran to the door. Of course, it was locked. He remembered, for once, where he had put the hotel room key; on the TV stand. But the television and the stand where devoured by thick black and red flames. The key was definitely lost. He prompted himself to the window but he could not understand the mechanism for opening it. Why do hotel room as those complicated windows opening mechanism along with weird shower malfunctioning?

As he was thinking about this, he felt like writing it down on his notebook. His precious notebook! He didn’t really cared about his wallet and laptops nor his trousers. He didn’t want to have his precious notebook burn, with all these wisdom, thought and ideas going up in flames and destroyed forever, never to be recovered. Jack never trusted his memory, writers have a tendency to forget things pretty fast because they often think about the thousand of things they could write. Their brains are often on maximum overdrive, keeping them up at night, pushing them to daydream.

Even more interesting stuff that he had to write about on the pages of his beloved notebook that was just standing on the bedside table.

He quickly leaped next to the bed to pick it up. But the notebook was stuck, impossible to grab off the table, like it was glued to the wood.

The writer tried his best to lift it up, planting his nails on the woods, bleeding. The effort made him suffocate even more. He wouldn’t give up, nails were coming off the fingers, shards penetrating deeply in his fingertips.

He felt a hand on his shoulder yanking him.

He woke up, laying in his bed. The young hotel manager was seating next to him.

Jaskiers