Génération Perdue #12 |Un au-revoir est un adieu

« 5 août 1915, à mon petit Armand,

Tu es encore bien jeune [quinze mois] et ne peux comprendre ce qui se passe en ce moment: la guerre, ses horreurs, ses souffrances. Cette carte sera un souvenir de ton père, et il souhaite qu’à l’avenir les hommes soient meilleurs, et que semblable chose ne puisse plus arriver. Que jamais tu n’aies besoin, et soit forcé, de mener la vie que je subis en ce moment en compagnie de beaucoup de papas qui ont laissé, comme moi, de petits anges chez eux. […] »

Lettre de Joseph Thomas, mort 8 mois après avoir envoyé cette lettre, à Verdun. Extrait recueillit dans « Paroles de Poilus » de Jean-Pierre Guéno

Jaskiers