Génération Perdue #6 | À qui se vouer quand même le ciel veut vous tuer ?

« Mes nerfs crient et se froissent à certaines imaginations et dans mon chaos, je ne trouve de causes et de raisons à mes souffrances que le besoin de jouir et de paraître chez mille qui ne sont point à la peine. Et si je refuse de souffrir pour leur donner des honneurs ou de la joie, des richesses et des maîtresses jeunes, jolies et parfumées, je ne suis pas austère pour agréer l’attente de ces maîtres, et j’ai l’estomac trop vide. Je suis trop sale et j’ai trop de poux. Je ne peux croire que c’est le fumier qui fait la rose – et que notre pourriture acceptée par le camp et la tranchée, que notre révolte, que notre douleur feront de la justice ou du bonheur. Et quel égoïsme de dire à son frère : tu mourras pour que je sois heureux ! N’est-ce pas là toute la guerre et ce calcul n’est-il pas le squelette effarant qu’on cache sous les oripeaux d’honneur, de devoir militaire, de sacrifice ?

Chaque putain de guerre représente les milles douleurs de celui qui la porte, mille morts de ceux que le combat a fauchés, et les milles jouissances des ventres et des bas-ventres de l’arrière. Voilà ce qu’elle crie cette putain de guerre : Celui qui me porte est un naïf qui croit que les mots cachent des idées, que les idées feront du bonheur, et qui n’a pas vu quelles bacchanales son dévouement permettait derrière le mur formidable des discours, des proclamations, des compliments et de la censure. […]»

Henri Aimé GAUTHÉ, Poilu. Écrit recueillit dans « Paroles de Poilus » de Jean-Pierre Guéno.

(Dessin réalisé sur IPhone)

Jaskiers

Génération Perdue #4 | Tant de questions dans ce désert de dévastation

Ce dessin a été inspiré par cette photographie :

(Dessin réalisé sur IPhone)

Jaskiers

Merci pour votre service ! – Partie 2/3

« – Au fait, vous êtes gradé ? Sous-off’ ou trou fion ?

  • Sergent.
  • Pas mal le petit gars ! Vous êtes jeune et déjà une huile !
  • Quand vous sortez de l’école avec le bac, vous pouvez entrer comme officier.
  • Ah oui mais vous avez dû faire pas mal de terrain !
  • J’ai été sur le terrain évidemment. Autant que mes camarades.
  • Et on nous parle jamais de l’armée aux infos, à part le 14 juillet. On oublie qu’on a des jeunots qui se battent !
  • Le manque d’information, c’est normal. La population n’a pas besoin d’être au courant des guerres en cours. Question d’image et avec ça, plus de latitudes grâce au silence. Les reporters de guerre au plus près des soldats, ça s’est arrêté au Vietnam. Le peuple ne doit surtout pas voir des soldats français se battre tous les jours à la télé.
  • C’est vrai qu’on sait pas vraiment où nos gars se battent ! Oui, c’est curieux.
  • Il y a aussi des femmes vous savez.
  • Ça doit amener son lot de désagrément.
  • Pas du tout. Elles se battent comme les hommes, s’entraînent pareil.
  • Non mais ça d’accord. J’voulais dire par là… des jeunes gens en pleine forme avec des jeunes femmes, bah forcément, il doit y avoir des histoires de coucheries !
  • Non.
  • Étonnant.
  • Il y a beaucoup de gradés femmes qui commandent des hommes.
  • Et ça ne pose pas de problème ?
  • Non.
  • Hey bien mon garçon, c’est sacrément étonnant de voir à quel point l’armée a changé ! »

Je pensais avoir évité la discussion sur les sujets délicats, sujets que je n’ai pas forcément envie de parler. Mais non.

« – Vous avez été où ? Afghanistan truc comme ça ?

  • Oui, entre autres.
  • Y’a quoi d’autre… vous n’avez pas que fait l’Afghanistan ?
  • Non.
  • Je vois pas d’autre conflit auquel la force participe.
  • Il y a l’opération Barkhane au Mali.
  • Qu’est-ce qu’ils foutent là-bas ? Une guerre civile ?
  • Terroristes. Et ça peut tourner à la guerre civile.
  • Évidemment maintenant… c’est le terroriste. À notre époque, on nous disait que l’ennemi c’étaient les Russes.
  • C’était encore l’époque du mur de Berlin, du rideau de fer.
  • C’était une autre époque.
  • Mais les problèmes avec les Russes ne sont jamais trop loin. Voyez l’élection de Trump.
  • Ah ! Un sacré moustique celui-là ! »

Je me demandais s’il allait encore rester là longtemps. Il était chirurgien, il avait sûrement d’autres chats à fouetter. Ou à opérer. Non, ça c’est les vétos.

« – Bon, je vous laisse ! Mesdames, pas d’inquiétude, tout va bien se passer demain matin. Il n’y a aucune raison pour que les choses tournent mal. Et vous soldat, merci pour votre service ! 

  • Merci docteur, tu verras ma chérie demain ça se passera comme prévu.
  • Au revoir docteur. »

C’étaient mes dernières paroles, un au revoir courtois, mais j’avais envie de lui dire que je me fichais pas mal de ses remerciements pour mon service.

Car j’allai quitter l’armée. Il ne me restait plus que quelques mois à finir. Je ne pouvais plus supporter la vie de soldat. Mais je savais que ce qui m’attendait, la vie civile, qui serait une nouvelle épreuve. Une qui réserve ses lots de souffrances. Mais les vétérans, en France, tout le monde s’en fichent…

Jaskiers

My Goodbye to Jim Morrison | The Selected Works of Jim Morrison [Cloud Words Article]

Je dédie cet article à ma chère Pandora. Tu sais mon admiration pour toi et je sais ton dédain pour les compliments. Accepte celui-ci, si être « admirée » par ma petite personne est un compliment.

Tous les mots et photos proviennent du livre.

Prologue by Anne

« Money is freedom »

« The Pony Express »

Automatic writing

never happened

« Horse Latitudes »

left school, for dumb reason

was wise

lost notebook

hypnotized or taking sodium pentothal

Been free.

Lizard

Is everybody in ? (Repeated 3 times)

The ceremony is about to begin.

Once I had a little game

I liked to crawl back into my brain

I think you know the game I mean

I mean the game called ‘go insane’

Forget the world, forget the people

Wait !

There’s been a slaughter here.

(siren)

Run, run, run

Let’s run

« I am the Lizard King

I can do anything

(cries of assent)

all labor is a lie;

I want obedience !

I confess

To the poet

Snake-wreaths & pleasures.

She fell.

They killed him.

A shot-gun blast

Air

More of your miracles

More of your magic arms

The elaborate sun implies

Dust, knives, voices.

Call out of the Wilderness

Do you want us that way with the rest ?

Do you adore us ?

Fall down.

Boys are running.

Girls are screaming, falling.

Lizard woman

Venom

A forest.

Now for the valley

Take her home.

A pair of Wings.

Sirens

Saints

The warm aquarium, warm

Doesn’t the ground swallow me

« See Naples & die. »

& death

in the avid summer.

Savage destiny

explore the labyrinth

Sisters of the unicorn, dance

changes

Find her !

Female prophet

Music renews.

‘Salvation’

Bells

Walking to the riot

running

Mercy pack

Nailed to a ghost

Stranger, traveller,

Camel caravans bear

Terrible shouts start

in the mind

Surreptitiously

Leave her !

Cancer city

Summer sadness

Stop the car

The gods of mourning

we march toward the sea

Catalog of Horrors

« You got a cool machine »

from a tired land

island, & is gone.

will be dark

Trench mouth

to the killing.

The artists of Hell

the terrible landscape

the slaughtered wind

I am ghost killer

the death of all joy

potency

you will fry

You are alone

who made you man

Photo-booth killer

Kill hate

Kill photo mother murder tree

The beautiful monster

Menstrual fur

My son will not die in the war

consult the oracle

Mantra mate

the poison

the time-bomb free

The new man, time-soldier

this could be fun

to rule a wasteland

text of the unforgiven

but all will pass

is in love

on Vision

the religion of possession

(Windows work two ways,

mirrors one way.)

Into our chamber.

Read love vocabulary

Does the theatre keep out light, or keep on darkness ?

Modern life is a journey by car.

You cannot touch these phantoms.

Film spectators are quiet vampires.

to rival the real.

She said « Your eyes are always black. »

We all live in the city.

The spectator is a dying animal.

defining our world in its percussions.

Our lives are lived for us.

Door of passage to the other side,

The soul frees itself in stride.

(I touched her tigh

& death smiled)

give us and hour of magic

Artist as moral catalyst

I wish clean death would come

Writing helps you think

Crystallize a trip & memories

the moon became a woman’s face.

France is 1st,

Your image of me

my image of you

The Studio is a dark church

The cigarette burned my fingertips

My eyes took a trip to dig the chick

Lamerica

Black horse hooves galloping sun

– – Time does not exist.

There is no time.

– – Time is a straight plantation

He follows a woman into the firmament

There’s a whole realm I mustn’t tell

Please death be the end

to disarm them smile at our failure

These days are coming to an end

This time come in me like an astronaut

Send snakes in my orbit

« He had to »

Flowers & lights.

The Love Police

The walls screamed poetry disease & sex

They send me books

Times change, damaged

Will warm names & faces come again

Acid had tried to make a mystic out of me

Men holding hands.

Ceremonies, theatre, dances

to reassert tribal needs & memories

As the body is ravaged

the body grow stronger.

The Politics of ecstasy are real

Well, I been down so very damn long

That it look up to me

Well she feels like dying

But she’s only 21

She’s not alone man

She’s not the only one.

We create

the dawn

This is the end

Beautiful friend.

Jaskiers

Varúð par Sigur Rós

Varúð par Sigur Rós sur YouTube

J’ai découvert se groupe islandais par hasard après avoir écouté une musique de M83.

J’ai été envoûté par cette musique. L’instrumental d’un autre monde, les voix douces, le rythme qui s’accélère pour finir sur une apothéose liant le tous.

Bien sur, je ne parle pas l’islandais, et bizarrement je n’ai pas envie de regarder la traduction car j’ai envie de garder une part de mystère à cette musique.

Pour ceux qui regarderons le clip, les petits personnages sur la montagne communiquent en morse avec leurs lumières. Je vous laisse découvrir ou faire vos recherches pour savoir de quoi ils parlent !

Tout est dans le mystère.

Crédit photo : NewYorkTimes

Bonne écoute !

Jaskiers