« Mes nerfs crient et se froissent à certaines imaginations et dans mon chaos, je ne trouve de causes et de raisons à mes souffrances que le besoin de jouir et de paraître chez mille qui ne sont point à la peine. Et si je refuse de souffrir pour leur donner des honneurs ou de la joie, des richesses et des maîtresses jeunes, jolies et parfumées, je ne suis pas austère pour agréer l’attente de ces maîtres, et j’ai l’estomac trop vide. Je suis trop sale et j’ai trop de poux. Je ne peux croire que c’est le fumier qui fait la rose – et que notre pourriture acceptée par le camp et la tranchée, que notre révolte, que notre douleur feront de la justice ou du bonheur. Et quel égoïsme de dire à son frère : tu mourras pour que je sois heureux ! N’est-ce pas là toute la guerre et ce calcul n’est-il pas le squelette effarant qu’on cache sous les oripeaux d’honneur, de devoir militaire, de sacrifice ?
Chaque putain de guerre représente les milles douleurs de celui qui la porte, mille morts de ceux que le combat a fauchés, et les milles jouissances des ventres et des bas-ventres de l’arrière. Voilà ce qu’elle crie cette putain de guerre : Celui qui me porte est un naïf qui croit que les mots cachent des idées, que les idées feront du bonheur, et qui n’a pas vu quelles bacchanales son dévouement permettait derrière le mur formidable des discours, des proclamations, des compliments et de la censure. […]»
Henri Aimé GAUTHÉ, Poilu. Écrit recueillit dans « Paroles de Poilus » de Jean-Pierre Guéno.
« – Au fait, vous êtes gradé ? Sous-off’ ou trou fion ?
Sergent.
Pas mal le petit gars ! Vous êtes jeune et déjà une huile !
Quand vous sortez de l’école avec le bac, vous pouvez entrer comme officier.
Ah oui mais vous avez dû faire pas mal de terrain !
J’ai été sur le terrain évidemment. Autant que mes camarades.
Et on nous parle jamais de l’armée aux infos, à part le 14 juillet. On oublie qu’on a des jeunots qui se battent !
Le manque d’information, c’est normal. La population n’a pas besoin d’être au courant des guerres en cours. Question d’image et avec ça, plus de latitudes grâce au silence. Les reporters de guerre au plus près des soldats, ça s’est arrêté au Vietnam. Le peuple ne doit surtout pas voir des soldats français se battre tous les jours à la télé.
C’est vrai qu’on sait pas vraiment où nos gars se battent ! Oui, c’est curieux.
Il y a aussi des femmes vous savez.
Ça doit amener son lot de désagrément.
Pas du tout. Elles se battent comme les hommes, s’entraînent pareil.
Non mais ça d’accord. J’voulais dire par là… des jeunes gens en pleine forme avec des jeunes femmes, bah forcément, il doit y avoir des histoires de coucheries !
Non.
Étonnant.
Il y a beaucoup de gradés femmes qui commandent des hommes.
Et ça ne pose pas de problème ?
Non.
Hey bien mon garçon, c’est sacrément étonnant de voir à quel point l’armée a changé ! »
Je pensais avoir évité la discussion sur les sujets délicats, sujets que je n’ai pas forcément envie de parler. Mais non.
« – Vous avez été où ? Afghanistan truc comme ça ?
Oui, entre autres.
Y’a quoi d’autre… vous n’avez pas que fait l’Afghanistan ?
Non.
Je vois pas d’autre conflit auquel la force participe.
Il y a l’opération Barkhane au Mali.
Qu’est-ce qu’ils foutent là-bas ? Une guerre civile ?
Terroristes. Et ça peut tourner à la guerre civile.
Évidemment maintenant… c’est le terroriste. À notre époque, on nous disait que l’ennemi c’étaient les Russes.
C’était encore l’époque du mur de Berlin, du rideau de fer.
C’était une autre époque.
Mais les problèmes avec les Russes ne sont jamais trop loin. Voyez l’élection de Trump.
Ah ! Un sacré moustique celui-là ! »
Je me demandais s’il allait encore rester là longtemps. Il était chirurgien, il avait sûrement d’autres chats à fouetter. Ou à opérer. Non, ça c’est les vétos.
« – Bon, je vous laisse ! Mesdames, pas d’inquiétude, tout va bien se passer demain matin. Il n’y a aucune raison pour que les choses tournent mal. Et vous soldat, merci pour votre service !
Merci docteur, tu verras ma chérie demain ça se passera comme prévu.
Au revoir docteur. »
C’étaient mes dernières paroles, un au revoir courtois, mais j’avais envie de lui dire que je me fichais pas mal de ses remerciements pour mon service.
Car j’allai quitter l’armée. Il ne me restait plus que quelques mois à finir. Je ne pouvais plus supporter la vie de soldat. Mais je savais que ce qui m’attendait, la vie civile, qui serait une nouvelle épreuve. Une qui réserve ses lots de souffrances. Mais les vétérans, en France, tout le monde s’en fichent…
Je dédie cet article à ma chère Pandora. Tu sais mon admiration pour toi et je sais ton dédain pour les compliments. Accepte celui-ci, si être « admirée » par ma petite personne est un compliment.
Tous les mots et photos proviennent du livre.
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Prologue by Anne
« Money is freedom »
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« The Pony Express »
Automatic writing
never happened
« Horse Latitudes »
left school, for dumb reason
was wise
lost notebook
hypnotized or taking sodium pentothal
Been free.
–
Lizard
Is everybody in ? (Repeated 3 times)
The ceremony is about to begin.
Once I had a little game
I liked to crawl back into my brain
I think you know the game I mean
I mean the game called ‘go insane’
Forget the world, forget the people
Wait !
There’s been a slaughter here.
(siren)
Run, run, run
Let’s run
« I am the Lizard King
I can do anything
(cries of assent)
–
all labor is a lie;
I want obedience !
I confess
To the poet
Snake-wreaths & pleasures.
She fell.
They killed him.
A shot-gun blast
–
Air
More of your miracles
More of your magic arms
The elaborate sun implies
Dust, knives, voices.
Call out of the Wilderness
Do you want us that way with the rest ?
Do you adore us ?
Fall down.
Boys are running.
Girls are screaming, falling.
Lizard woman
Venom
A forest.
Now for the valley
Take her home.
A pair of Wings.
Sirens
Saints
The warm aquarium, warm
Doesn’t the ground swallow me
« See Naples & die. »
& death
in the avid summer.
Savage destiny
explore the labyrinth
Sisters of the unicorn, dance
changes
Find her !
Female prophet
Music renews.
‘Salvation’
Bells
Walking to the riot
running
Mercy pack
Nailed to a ghost
Stranger, traveller,
Camel caravans bear
Terrible shouts start
in the mind
Surreptitiously
Leave her !
Cancer city
Summer sadness
Stop the car
The gods of mourning
we march toward the sea
Catalog of Horrors
« You got a cool machine »
from a tired land
island, & is gone.
will be dark
Trench mouth
to the killing.
The artists of Hell
the terrible landscape
the slaughtered wind
I am ghost killer
the death of all joy
potency
you will fry
You are alone
who made you man
Photo-booth killer
Kill hate
Kill photo mother murder tree
The beautiful monster
Menstrual fur
My son will not die in the war
consult the oracle
Mantra mate
the poison
the time-bomb free
The new man, time-soldier
this could be fun
to rule a wasteland
text of the unforgiven
but all will pass
is in love
–
on Vision
the religion of possession
(Windows work two ways,
mirrors one way.)
Into our chamber.
Read love vocabulary
–
Does the theatre keep out light, or keep on darkness ?
J’ai découvert se groupe islandais par hasard après avoir écouté une musique de M83.
J’ai été envoûté par cette musique. L’instrumental d’un autre monde, les voix douces, le rythme qui s’accélère pour finir sur une apothéose liant le tous.
Bien sur, je ne parle pas l’islandais, et bizarrement je n’ai pas envie de regarder la traduction car j’ai envie de garder une part de mystère à cette musique.
Pour ceux qui regarderons le clip, les petits personnages sur la montagne communiquent en morse avec leurs lumières. Je vous laisse découvrir ou faire vos recherches pour savoir de quoi ils parlent !